Les élections législatives ont livré leur verdict provisoire il y a quelques semaines. Chaque parti politique fait ses comptes, essaie de tirer les leçons de ses succès ou de ses échecs dans la perspective des joutes électorales à venir. Au Pdci, le constat est partagé, la moisson n’a pas été à la hauteur des attentes. Une situation qui suscite, à bien d’égard, inquiétudes, regrets, voire des agacements qui débouchent parfois malheureusement sur des malentendus aux allures de règlements de compte. Du coup, le Rhdp qui devrait fédérer tous les partis houphouétistes devient un gros point d’interrogation à cause du comportement des uns et des autres. A cette allure et si l’on n’y prend garde, le retour des Houphouétistes au pouvoir risque d’être une brève parenthèse. Rectifier donc le tir avant les élections municipales dans trois mois devient dans ces conditions un impératif.
En mai 2005, face à la cruauté du régime de Laurent Gbagbo et surtout à la descente aux enfers de la Côte d’ Ivoire, les leaders du Pdci, du Rdr, de l’Udpci et du Mfa ont posé à Paris un acte historique : la signature de la plate forme du Rhdp. Acte par lequel les présidents Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky s’engagent solennellement à se donner la main pour conquérir et gérer ensemble le pouvoir d’Etat.
La mise en œuvre de cet engagement s’est réalisée sans problème pour la présidentielle de novembre 2010. N’eussent été cette solidarité et cette cohésion, Laurent Gbagbo serait encore en place.
A l’occasion, le monde entier a salué en chœur l’acte de patriotisme vrai du président Bédié qui, bien que spolié grossièrement d’une victoire électorale, a accepté de renoncer à lui-même pour mobiliser le Pdci et toute la troupe (Rhdp) autour du candidat Alassane Ouattara. Fait historique important. Le Pdci venait une fois de plus de témoigner son attachement à la paix et à la Côte d’Ivoire.
Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara montraient ainsi la voie à suivre.
A la surprise générale, les Houphouétistes n’ont pas été en mesure de remettre le couvert de l’unité lors des législatives. Les intérêts personnels ont pris le pas sur les intérêts du groupe. Le résultat sera sans appel. Le Rdr est aux anges, le Pdci aux portes de l’enfer.
Une situation qui a créé la cacophonie au sein du Rhdp. Les failles se sont créées, le mur s’est lézardé et les démons de la division qui ont fait tant souffrir les enfants d’Houphouët hier sont de retour. Des cadres du Rhdp ne se parlent plus, des responsables et des militants du Pdci se regardent désormais en chiens de faïence, s’accusant mutuellement d’être à l’origine de l’échec de l’autre.
Des responsables à de très haut niveau du Rhdp ne tournent plus leur langue pour annoncer soit la mort du Rhdp soit prédire sa mort programmée.
Question de bon sens
Aujourd’hui, la question qui se pose aux Houphouétistes est de savoir s’ils ont toujours besoin de cette alliance ou si c’était juste un instrument pour accéder au pouvoir et après laisser à chacun le soin de gérer ses intérêts comme bon lui semble.
Peut-on laisser le Rhdp continuer à sombrer dans les divisions intestines ? Le Rhdp peut-il se payer le luxe d’aller aux municipales comme il est allé récemment aux législatives ? Pour la survie même de cette alliance, ne s’impose-t-il pas aux partis de rectifier le tir plutôt que continuer à faire la politique de l’Autruche ?
Face à cette question cruciale, le ministre d’Etat Ahoussou Jeannot a essayé d’exprimer sa vision des choses. Les termes par lui choisis ont semblé froisser certains. Mais le fond demeure. Le Pdci, en dépit de l’effort de ses cadres, perd du terrain chaque jour. Le parti souffre de beaucoup de maux. Et c’est à raison que les voix qui s’élèvent demandent au président Bédié de revoir l’organisation de l’appareil politique. Le dire, ce n’est injurier personne. C’est simplement reconnaître des failles dans le fonctionnement de l’appareil et demander des ajustements. Les responsables du Pdci gagneraient à laisser de coté les problèmes d’ego pour s’asseoir tous ensemble et réfléchir sur la situation de leur parti. Parce que les autres sont déjà au labo pour préparer les municipales. Pendant qu’au Pdci, on est dans les invectives puériles. Aujourd’hui, tout le Rhdp doit comprendre que ces municipales qui arrivent seront un ultime test pour la cohésion. Si on rate le coche, il sera difficile de courir les rues demain pour demander à des militants de se mettre ensemble pour soutenir une telle cause. Le Rdr doit comprendre qu’étant le parti au pouvoir, sa responsabilité sera grande. C’est aujourd’hui qu’il faut bâtir pour demain. Dans ce cadre, le Directoire du Rhdp a un rôle majeur à jouer.
Akwaba Saint Clair
En mai 2005, face à la cruauté du régime de Laurent Gbagbo et surtout à la descente aux enfers de la Côte d’ Ivoire, les leaders du Pdci, du Rdr, de l’Udpci et du Mfa ont posé à Paris un acte historique : la signature de la plate forme du Rhdp. Acte par lequel les présidents Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky s’engagent solennellement à se donner la main pour conquérir et gérer ensemble le pouvoir d’Etat.
La mise en œuvre de cet engagement s’est réalisée sans problème pour la présidentielle de novembre 2010. N’eussent été cette solidarité et cette cohésion, Laurent Gbagbo serait encore en place.
A l’occasion, le monde entier a salué en chœur l’acte de patriotisme vrai du président Bédié qui, bien que spolié grossièrement d’une victoire électorale, a accepté de renoncer à lui-même pour mobiliser le Pdci et toute la troupe (Rhdp) autour du candidat Alassane Ouattara. Fait historique important. Le Pdci venait une fois de plus de témoigner son attachement à la paix et à la Côte d’Ivoire.
Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara montraient ainsi la voie à suivre.
A la surprise générale, les Houphouétistes n’ont pas été en mesure de remettre le couvert de l’unité lors des législatives. Les intérêts personnels ont pris le pas sur les intérêts du groupe. Le résultat sera sans appel. Le Rdr est aux anges, le Pdci aux portes de l’enfer.
Une situation qui a créé la cacophonie au sein du Rhdp. Les failles se sont créées, le mur s’est lézardé et les démons de la division qui ont fait tant souffrir les enfants d’Houphouët hier sont de retour. Des cadres du Rhdp ne se parlent plus, des responsables et des militants du Pdci se regardent désormais en chiens de faïence, s’accusant mutuellement d’être à l’origine de l’échec de l’autre.
Des responsables à de très haut niveau du Rhdp ne tournent plus leur langue pour annoncer soit la mort du Rhdp soit prédire sa mort programmée.
Question de bon sens
Aujourd’hui, la question qui se pose aux Houphouétistes est de savoir s’ils ont toujours besoin de cette alliance ou si c’était juste un instrument pour accéder au pouvoir et après laisser à chacun le soin de gérer ses intérêts comme bon lui semble.
Peut-on laisser le Rhdp continuer à sombrer dans les divisions intestines ? Le Rhdp peut-il se payer le luxe d’aller aux municipales comme il est allé récemment aux législatives ? Pour la survie même de cette alliance, ne s’impose-t-il pas aux partis de rectifier le tir plutôt que continuer à faire la politique de l’Autruche ?
Face à cette question cruciale, le ministre d’Etat Ahoussou Jeannot a essayé d’exprimer sa vision des choses. Les termes par lui choisis ont semblé froisser certains. Mais le fond demeure. Le Pdci, en dépit de l’effort de ses cadres, perd du terrain chaque jour. Le parti souffre de beaucoup de maux. Et c’est à raison que les voix qui s’élèvent demandent au président Bédié de revoir l’organisation de l’appareil politique. Le dire, ce n’est injurier personne. C’est simplement reconnaître des failles dans le fonctionnement de l’appareil et demander des ajustements. Les responsables du Pdci gagneraient à laisser de coté les problèmes d’ego pour s’asseoir tous ensemble et réfléchir sur la situation de leur parti. Parce que les autres sont déjà au labo pour préparer les municipales. Pendant qu’au Pdci, on est dans les invectives puériles. Aujourd’hui, tout le Rhdp doit comprendre que ces municipales qui arrivent seront un ultime test pour la cohésion. Si on rate le coche, il sera difficile de courir les rues demain pour demander à des militants de se mettre ensemble pour soutenir une telle cause. Le Rdr doit comprendre qu’étant le parti au pouvoir, sa responsabilité sera grande. C’est aujourd’hui qu’il faut bâtir pour demain. Dans ce cadre, le Directoire du Rhdp a un rôle majeur à jouer.
Akwaba Saint Clair