Il y a du mouvement au sein de l’opposition. Ses composantes, notamment le Cnrd, le Fpi et la nouvelle Lmp gesticulent depuis peu. Chacune d’elle voulant affirmer sa légitimité, pond des déclarations. Le Front populaire ivoirien (Fpi) appelle « urgemment » le gouvernement à la négociation. Le Congrès national de résistance pour la démocratie (Cnrd) invite le pouvoir à un ‘’dialogue immédiat‘’. La ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) appelle à «l’urgence du dialogue républicain ». Comme on peut le constater, tous ont le même objectif : discuter avec le chef de l’Etat. Chacun veut donc saisir la main tendue du président de la République même si leurs propos n’ont pas le même ton. Pour, disent-ils, presque unanimement, donner une chance à la reconstruction du pays. L’éveil de ces partis ou groupements politiques se fait dans l’entre deux élections. A savoir les législatives et les municipales. L’accès d’ardeur du camp adverse au pouvoir ne saurait être fortuit. En effet, le Fpi après avoir boycotté les législatives et posé des conditions à la poursuite du dialogue républicain a mis à l’étroit les partisans de l’ancien président, Laurent Gbagbo.
Une réelle volonté de dialoguer
Or, ce n’est pas la volonté de participer à la vie politique nationale qui manque chez certains d’entre eux. A preuve, des partis comme l’Urd, le Cap-Udd, l’Ung membres du Cnrd s’étaient signalés aux législatives, avant de se désister. « C’est quand Laurent Gbagbo a été transféré que les présidents respectifs de nos partis nous ont retiré des élections », justifie, le 27 décembre dernier, Akossi Akossi, vice-président de l’Union démocratique et citoyenne.
Autrement dit, à l’opposition, le désir est réel de participer au processus démocratique. Pour ce faire, il faut bien que reprennent les discussions opposition-pouvoir. Mais laquelle des entités en face du gouvernement sera la locomotive de cette opposition. Une locomotive, pas en terme de leader mais d’interlocuteur direct et stable d’Alassane Ouattara ? Voilà toute la question dont sont conscients les partisans de l’ancien régime. Et qui appelle d’eux qu’ils se disposent, incessamment, à s’installer à la table de négociations. La question suscite vraisemblablement une rivalité sournoise. Sinon comment comprendre qu’une autre Lmp naisse, qui se pose en interlocuteur idéal pour le gouvernement. «Les partis signataires déclarent en conséquence leur disponibilité totale à s’investir dans la recherche d’un nouveau consensus national sur l’avenir d’une Côte-d’Ivoire, unie, paisible, indépendante et prospère », dit le manifeste de la Lmp, tout en faisant un désaveu à mots couverts au Fpi. On le sait, le parti anciennement au pouvoir a tenu un langage de fermeté au gouvernement. Ceci, au point où les ‘’frontistes‘’ ont dit non aux législatives, si certaines de leurs « conditions » n’étaient pas satisfaites.
Le Fpi se ravise mais…
Le Fpi même s’il semble vouloir revenir sur sa position – car il demande à négocier – n’entend pas perdre son statut de « parti qui compte » dans le débat politique. Il tient de ce fait à parler de vive voix avec les tenants du pouvoir, sans se faire reléguer à une place secondaire. D’où le communiqué qu’il a produit, jeudi, en attirant l’attention de sa base et du gouvernement sur une « confusion » entre Lmp et LMP. Le Cnrd, lui, a beaucoup à faire.
Certes, ce groupement politique dont fait partie le Fpi et les autres cités plus haut, veut un face-à-face avec le gouvernement. « Mais, il faut que nous mettions de l’ordre en notre sein d’abord. Pour cela, nous allons nous retrouver lors d’une réunion de clarification la semaine prochaine. Nous devrions le faire cette semaine, mais cela n’a pas été possible», a justifié, hier, au téléphone, sous le sceau de l’anonymat, un officiel de cette organisation. Selon lui, en l’absence d’une restructuration formelle, chacun des partis-membres parle en son nom propre.
Bidi Ignace
Une réelle volonté de dialoguer
Or, ce n’est pas la volonté de participer à la vie politique nationale qui manque chez certains d’entre eux. A preuve, des partis comme l’Urd, le Cap-Udd, l’Ung membres du Cnrd s’étaient signalés aux législatives, avant de se désister. « C’est quand Laurent Gbagbo a été transféré que les présidents respectifs de nos partis nous ont retiré des élections », justifie, le 27 décembre dernier, Akossi Akossi, vice-président de l’Union démocratique et citoyenne.
Autrement dit, à l’opposition, le désir est réel de participer au processus démocratique. Pour ce faire, il faut bien que reprennent les discussions opposition-pouvoir. Mais laquelle des entités en face du gouvernement sera la locomotive de cette opposition. Une locomotive, pas en terme de leader mais d’interlocuteur direct et stable d’Alassane Ouattara ? Voilà toute la question dont sont conscients les partisans de l’ancien régime. Et qui appelle d’eux qu’ils se disposent, incessamment, à s’installer à la table de négociations. La question suscite vraisemblablement une rivalité sournoise. Sinon comment comprendre qu’une autre Lmp naisse, qui se pose en interlocuteur idéal pour le gouvernement. «Les partis signataires déclarent en conséquence leur disponibilité totale à s’investir dans la recherche d’un nouveau consensus national sur l’avenir d’une Côte-d’Ivoire, unie, paisible, indépendante et prospère », dit le manifeste de la Lmp, tout en faisant un désaveu à mots couverts au Fpi. On le sait, le parti anciennement au pouvoir a tenu un langage de fermeté au gouvernement. Ceci, au point où les ‘’frontistes‘’ ont dit non aux législatives, si certaines de leurs « conditions » n’étaient pas satisfaites.
Le Fpi se ravise mais…
Le Fpi même s’il semble vouloir revenir sur sa position – car il demande à négocier – n’entend pas perdre son statut de « parti qui compte » dans le débat politique. Il tient de ce fait à parler de vive voix avec les tenants du pouvoir, sans se faire reléguer à une place secondaire. D’où le communiqué qu’il a produit, jeudi, en attirant l’attention de sa base et du gouvernement sur une « confusion » entre Lmp et LMP. Le Cnrd, lui, a beaucoup à faire.
Certes, ce groupement politique dont fait partie le Fpi et les autres cités plus haut, veut un face-à-face avec le gouvernement. « Mais, il faut que nous mettions de l’ordre en notre sein d’abord. Pour cela, nous allons nous retrouver lors d’une réunion de clarification la semaine prochaine. Nous devrions le faire cette semaine, mais cela n’a pas été possible», a justifié, hier, au téléphone, sous le sceau de l’anonymat, un officiel de cette organisation. Selon lui, en l’absence d’une restructuration formelle, chacun des partis-membres parle en son nom propre.
Bidi Ignace