L’ancien ministre de l’Education nationale puis de la Défense sous Gbagbo, Amani N’guessan, va prendre la tête du Front populaire ivoirien(FPI). Ce sera à l’issue du prochain congrès, apprend-t-on des sources proches du parti.
Au FPI, on gère cette affaire dans le plus grand secret. Mais les ‘’Grandes Oreilles’’ de Trait-d’Union ont pu avoir le ‘’doc’’. Michel Amani N’guessan est pressenti pour succéder à Affi Nguessan, le président statutaire du FPI, emprisonné à Bouna depuis des mois, avec plusieurs autres hauts cadres du parti. Pour l’heure, la proposition de faire de l’ancien ministre Amani Nguessan président du FPI est au niveau des cadres du parti. Ils y travaillent à fond, dans la discrétion. L’actuel président intérimaire du parti, Sylvain Miaka Ouréto, assumerait assez difficilement ses nouvelles responsabilités. Pour beaucoup, l’ancien député de Buyo, brillant économiste, manque cependant de pugnacité - parce que visiblement fatigué - pour redonner des forces au FPI ; un parti affaibli et désorienté par la perte du pouvoir et le mauvais coup de Mamadou Koulibaly, l’ex-président de l’Assemblée nationale, désormais à Lider. «C’est dur en en ce moment pour le parti (FPI). Mais, on fait avec, parce qu’on doit continuer de lutter pour la survie du parti et pour notre survie », confiait en privé, samedi 7 janvier 2012, un membre de la direction du FPI. Le parti avait misé sur une libération, après les élections législations de décembre 2011, de son président Affi Nguessan, pour organiser un congrès, en vue d’une rédynamisation de ses structures. Les nombreuses demandes de mise en liberté provisoire introduites par les avocats du FPI ayant toutes été rejetées par la justice, les dirigeants du parti veulent s’y prendre autrement pour se réorganiser. Ils envisagent, dans quelques mois, un congrès extraordinaire du parti, pour redonner du sang nouveau au parti. L’ancien ministre Michel Amani N’guessan, pur produit du FPI, devrait être porté à la tête du parti, à l’issue de ce congrès. Cet enseignant des collèges et lycées a adhéré au FPI, aux premières heures du multipartisme. En 1990, il occupait le poste de Secrétaire général de la section du FPI de Bouaké, puis Secrétaire fédéral du FPI pour la région du Centre en 1992. En décembre 2000, Michel Amani Nguessan est élu député du FPI, dans la circonscription de Béoumi. À partir de l'année 2000, il occupe à plusieurs reprises le portefeuille du Ministère de l'Éducation nationale dans différents gouvernements, avant d'être ministre de la Défense de 2007 à 2010. « Amani Nguessan apparaît aujourd’hui comme le leader qu’il faut au FPI pour résister au pouvoir de Ouattara. Il fonce, parle et agit sur le terrain. Avec lui à la tête du parti, je crois que le FPI peut rebondir », faisait remarquer, samedi, un cadre du parti rencontré au siège du CNRD à Cocody. De fait, début septembre 2011, c’est Michel Amani Nguessan qui avait animé le tout premier meeting de l’après Gbagbo, à la place Inchala de Koumassi. Ce jour, il avait lancé: “les vrais propriétaires du FPI vont sortir pour reprendre le combat’’, brisant ainsi la peur qui hantait les militants FPI, après la capture de Gbagbo. Récemment, devant les enseignants du FPI réunis au siège du CNRD à Cocody, Amani Nguessan Michel très en verve a encore dégainé. «C’est le temps du combat. Rien ne doit nous effrayer. Cette République-là, il faut la combattre. Je pense qu’il faut être stratège pour reconquérir le pouvoir. Battons-nous! », avait-il exhorté. Cette dernière sortie a d’ailleurs valu à l’ancien ministre de Gbagbo une menace du procureur militaire, Ange Kessy kouamé qui veut l’entendre. Qu’à cela ne tienne ! Amani Nguessan refuse de se taire et veut faire entendre la voix du FPI. Beaucoup, au sein du parti, voient aujourd’hui en lui le digne remplaçant d’Affi N’guessan, pour requinquer l’ancien parti au pouvoirn
TRA BI Charles
Au FPI, on gère cette affaire dans le plus grand secret. Mais les ‘’Grandes Oreilles’’ de Trait-d’Union ont pu avoir le ‘’doc’’. Michel Amani N’guessan est pressenti pour succéder à Affi Nguessan, le président statutaire du FPI, emprisonné à Bouna depuis des mois, avec plusieurs autres hauts cadres du parti. Pour l’heure, la proposition de faire de l’ancien ministre Amani Nguessan président du FPI est au niveau des cadres du parti. Ils y travaillent à fond, dans la discrétion. L’actuel président intérimaire du parti, Sylvain Miaka Ouréto, assumerait assez difficilement ses nouvelles responsabilités. Pour beaucoup, l’ancien député de Buyo, brillant économiste, manque cependant de pugnacité - parce que visiblement fatigué - pour redonner des forces au FPI ; un parti affaibli et désorienté par la perte du pouvoir et le mauvais coup de Mamadou Koulibaly, l’ex-président de l’Assemblée nationale, désormais à Lider. «C’est dur en en ce moment pour le parti (FPI). Mais, on fait avec, parce qu’on doit continuer de lutter pour la survie du parti et pour notre survie », confiait en privé, samedi 7 janvier 2012, un membre de la direction du FPI. Le parti avait misé sur une libération, après les élections législations de décembre 2011, de son président Affi Nguessan, pour organiser un congrès, en vue d’une rédynamisation de ses structures. Les nombreuses demandes de mise en liberté provisoire introduites par les avocats du FPI ayant toutes été rejetées par la justice, les dirigeants du parti veulent s’y prendre autrement pour se réorganiser. Ils envisagent, dans quelques mois, un congrès extraordinaire du parti, pour redonner du sang nouveau au parti. L’ancien ministre Michel Amani N’guessan, pur produit du FPI, devrait être porté à la tête du parti, à l’issue de ce congrès. Cet enseignant des collèges et lycées a adhéré au FPI, aux premières heures du multipartisme. En 1990, il occupait le poste de Secrétaire général de la section du FPI de Bouaké, puis Secrétaire fédéral du FPI pour la région du Centre en 1992. En décembre 2000, Michel Amani Nguessan est élu député du FPI, dans la circonscription de Béoumi. À partir de l'année 2000, il occupe à plusieurs reprises le portefeuille du Ministère de l'Éducation nationale dans différents gouvernements, avant d'être ministre de la Défense de 2007 à 2010. « Amani Nguessan apparaît aujourd’hui comme le leader qu’il faut au FPI pour résister au pouvoir de Ouattara. Il fonce, parle et agit sur le terrain. Avec lui à la tête du parti, je crois que le FPI peut rebondir », faisait remarquer, samedi, un cadre du parti rencontré au siège du CNRD à Cocody. De fait, début septembre 2011, c’est Michel Amani Nguessan qui avait animé le tout premier meeting de l’après Gbagbo, à la place Inchala de Koumassi. Ce jour, il avait lancé: “les vrais propriétaires du FPI vont sortir pour reprendre le combat’’, brisant ainsi la peur qui hantait les militants FPI, après la capture de Gbagbo. Récemment, devant les enseignants du FPI réunis au siège du CNRD à Cocody, Amani Nguessan Michel très en verve a encore dégainé. «C’est le temps du combat. Rien ne doit nous effrayer. Cette République-là, il faut la combattre. Je pense qu’il faut être stratège pour reconquérir le pouvoir. Battons-nous! », avait-il exhorté. Cette dernière sortie a d’ailleurs valu à l’ancien ministre de Gbagbo une menace du procureur militaire, Ange Kessy kouamé qui veut l’entendre. Qu’à cela ne tienne ! Amani Nguessan refuse de se taire et veut faire entendre la voix du FPI. Beaucoup, au sein du parti, voient aujourd’hui en lui le digne remplaçant d’Affi N’guessan, pour requinquer l’ancien parti au pouvoirn
TRA BI Charles
