Tia Koné, l’ancien Président de la Cour Suprême, a fait son entrée en politique. Il a déposé ses valises à l’UDPCI, le parti créé par le Général Robert Guéi, au lendemain de sa chute du pouvoir. Les mauvaises langues, et Dieu seul sait, qu’il y en a beaucoup dans le landerneau politique ivoirien, disent que cela est un non-évènement. Pour eux, Tia Koné à l’UDPCI, c’est tout comme défoncer une porte déjà ouverte. Une vaine entreprise, en somme ! En effet, ce magistrat, qui a servi tous les régimes avec la même soumission, aura été très actif durant l’intermède Robert Guéi. Il a jeté carrément la toge pour enfiler la tunique du camp de l’illustre fils de Gouessesso. En 2000, alors qu’il devait statuer sur les candidatures à l’élection présidentielle, Tia Koné était engagé aux côtés du Général Guéi, en qualité de conseiller Juridique. Quand la presse en a fait la révélation, l’homme a porté un démenti bien mou, avant qu’un document ne vienne le clouer au pilori. On n’a donc pas été surpris quand il a invalidé les candidatures des présidents Ouattara et Bédié. La mission était connue avant même sa mise en exécution. On ne reviendra pas sur la tragédie que les décisions de ce juge-militant ont fait vivre à la Côte d’Ivoire, avec son lot de déchirements, de blessures et de meurtrissures. La question que se posent les Ivoiriens est de savoir pourquoi Tia Koné a choisi de descendre dans l’arène politique. En général, les citoyens viennent en politique pour mettre leur expérience et savoir-faire au service de leurs concitoyens. On ne peut pas dire que c’est le cas de notre magistrat bien aimé. Pendant plusieurs décennies, Tia Koné a remplacé le droit par des intrigues politiciennes. Avec ses « considérant que » de triste mémoire, il a mis à mal l’unité nationale et a failli mettre le pays à feu et à sang. Sans aucun doute, on peut aisément le classer parmi les commanditaires du drame ivoirien. Qu’un tel monsieur, décide de faire de la politique, il faut bien s’interroger sur ses réelles motivations. Heureusement qu’en allant à l’ouest, qui annonce le coucher du soleil, il entre librement dans la descente crépusculaire. La symbolique est parlante
Politique Publié le jeudi 12 janvier 2012 | Le Patriote