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Politique Publié le lundi 16 janvier 2012 | Le Mandat

L’Editorial de Ulrich Mouahet : Œuvrer pour remonter la pente

La scène politique ivoirienne s’achemine vers une animation monocolore. L’écrasante majorité obtenue par le Rassemblement des républicains, Rdr, aux dernières législatives, est le signe que les prochains débats à l’Hémicycle seront vides de contradiction. Si l’on associe à ceux du Rdr, les sièges obtenus par les autres membres de l’alliance, l’on obtient une Assemblée nationale monocolore.

Cela se présente, à la première lecture, comme un avantage pour le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, Rhdp, qui trouve là, l’occasion de dérouler aisément son projet de société et son programme de gouvernement, dans le cadre de la coalition. Mais, un regard plus approfondi sur la question suscite des inquiétudes. Notamment au sujet de l’interprétation, par chacun des membres du Rhdp, de cette posture. En effet, l’inégalité flagrante des forces à l’intérieur de ce groupement politique pourrait à l’avenir constituer une source de division profonde.

Déjà, des cadres du Rdr jubilent parce que leur majorité ne les soumet plus à une négociation avec le Pdci. Et cela n’est guère surprenant. Les tentatives de fraudes constatées de part et d’autre lors des législatives étaient révélatrices de la bataille de leadership à l’intérieur du Rhdp. D’ailleurs, les responsables du parti cinquantenaire ne s’en étonnent pas le moins du monde, habitués qu’ils sont des multiples volte-faces qui animent la vie politique de la Côte d’Ivoire de ces vingt dernières années. Le Pdci-Rda qui n’a pu obtenir la position d’arbitre, à défaut de celle de favori, pour le contrôle de l’Assemblée nationale, se retrouve dans la situation de la main qui reçoit. Il n’a ni la force ni les moyens de formuler des exigences.

Désormais face au Rdr, le Pdci n’a que des doléances. Il n’y a donc pas lieu pour ses cadres de s’exhiber à travers des revendications de postes ou des insinuations. Ils devraient plutôt garder profil bas, assumer d’abord l’échec des législatives et chercher ensuite à s’organiser pour revenir à la surface, aux prochaines consultations électorales. Une organisation qui devrait partir de la base pour se fédérer autour de la direction du parti. Cela nécessite une entente entre les cadres, eux qui sont abonnés aux querelles de clocher. Ces dissensions témoignent d’une vision politique moribonde dont le parti peut bien faire l’économie.

Car, ils doivent être les premiers à comprendre qu’au lieu de passer son temps à quémander, le Pdci doit se battre pour remonter la pente, afin d’éviter la descente aux enfers. Les périodes troubles que nous avons connues ces dernières années ont montré aux yeux du monde entier que les cadres du Pdci ont été forgés à l’enclume de la dignité et, toute épreuve se positivant dans le bagage d’expériences qu’elle rapporte, on peut dire que les prochaines joutes seront plus que déterminantes. Et les municipales constituent l’occasion idéale pour donner les premiers signes de ce repositionnement du parti.
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