Plusieurs griefs de certains responsables et militants du Front populaire ivoirien (FPI) à l’encontre du président intérimaire de l’ex-parti au pouvoir, Miaka Oureto, pourraient expliquer son départ annoncé. Sylvain Miaka Oureto, actuel président intérimaire du Front populaire ivoirien (FPI), pourrait passer la main à Michel Amani N’Guessan. Ce passage de témoin, selon des sources, pourrait survenir à l’occasion du prochain congrès extraordinaire. Si l’ex-ministre de la défense semble être préféré à l’ancien député de Soubré, ce n’est seulement pas en raison du dynamisme et de la capacité de Michel Amani N’Guessan à haranguer les foules. En effet, la conduite du parti de Laurent Gbagbo en l’absence de celui-ci, de son président Pascal Affi N’Guessan et de certains ténors emprisonnés au Nord de la Côte d’Ivoire, n’est pas du goût de certains militants. En plus de sa tiédeur, il est reproché à Miaka Oureto d’avoir fléchi lors des négociations avec le pouvoir Ouattara. Selon une source qui a assisté à une réunion avant la formation du premier gouvernement d’Alassane Ouattara, les militants ont eu le sentiment que Miaka Oureto penchait pour l’entrée des Refondateurs dans l’équipe de Soro. A la fin de cette réunion qui a eu lieu au Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) à Cocody, à en croire notre informateur, les accusations à l’encontre du président intérimaire du FPI ont, tout de suite, fusé. Cette fébrilité du successeur par intérim de Pascal Affi N’Guessan, à l’égard de la proposition, a été interprétée comme une occasion pour lui d’entrer une fois dans un gouvernement. Notre source a fait remarquer que dans les différents gouvernements formés par le Président Laurent Gbagbo, Miaka Oureto n’a jamais eu « la chance » d’entrer. «Une frustration » que l’homme n’aurait pas dirigée. Au cours de la réunion pour le compte rendu des négociations avec le pouvoir Ouattara, Miaka Oureto aurait donc tenté de convaincre ses camarades, afin de répondre favorablement à l’appel du chef de l’Etat. Depuis cette réunion, selon notre source, le président intérimaire du FPI avait signé « son arrêt de mort » à la tête du parti. L’annonce de son remplacement par Michel Amani N’Guessan n’est pas une surprise, pour ceux qui sont au fait de cette réunion qui a eu lieu au CNRD. D’autant plus qu’à cette époque déjà, c’est le nom de Michel Amani N’Guessan qui avait circulé sur de nombreuses lèvres, pour succéder au président intérimaire du FPI
Romarick N. Foua
Romarick N. Foua