C’est un calme pour le moins précaire qui régnait, hier, dans la sous-préfecture d’Aniassué (Abengourou). Le sous-préfet, Tokpa Soumahoro, selon des sources sur place, aurait tenté une médiation réussie entre les jeunes de la localité et des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. L’accord à minima obtenu par l’administrateur civil porte sur le départ des éléments des Frci non fichés au profit de ceux plus réguliers. A terme, les militaires devraient être remplacés par les gendarmes de la brigade locale. Toute chose qui a grandement contribué à calmer l’ardeur des jeunes autochtones qui tenaient à en découdre avec les hommes du général Soumaïla Bakayoko pour les contraindre à quitter leur localité. Comme à Vavoua ou à Sikensi, tout est parti d’une rixe entre un élément des Frci connu sous le sobriquet de ‘’Vétcho’’. Selon les explications de plusieurs responsables de jeunes, celui-ci aurait tenté d’escalader la clôture de la brigade de gendarmerie où certains de ses condisciples ont l’habitude de passer la nuit. Intrigué par son geste, un des jeunes, habitué à veiller sur la quiétude de leur localité, se serait plaint. Une remontrance que l’élément n’aurait pas digérée. Après être parvenu, le lendemain, à identifier son interlocuteur, Vétcho lui aurait administré une ‘’bonne correction’’. Il aurait même manqué de justesse de lui fracasser le crâne avec un morceau de brique. Alertés, les autres jeunes autochtones entreprennent de voler au secours de leur camarade. Fort heureusement, il n’eut pas d’échanges de tirs. Avec l’aide du sous-préfet, du commandant de la brigade de gendarmerie et de quelques leaders de jeunesse, une trêve a pu être obtenue. Ce qui a ouvert la voie au dialogue. Les éléments Frci venus d’Abengourou ont exfiltré leur compagnon d’arme mis en cause, pour faire baisser la tension. Les discussions qui se sont poursuivies jusqu’à hier, ont permis de maintenir un calme relatif qu’il va falloir renforcer. Et, selon toute vraisemblance, le respect de l’accord obtenu devrait y contribuer.
M. D.
M. D.