Comme nous l’écrivions dans notre édition n° 1962 du jeudi 12 janvier 2012, la voie du salut pour les cadres et militants du Front populaire ivoirien (Fpi), en exil, c’est le retour au bercail. « On n’est mieux que chez soi », dit l’adage. Et, dans le cas des pro-Gbagbo qui ont choisi de fuir comme des lâches, leur pays à cause des crimes qu’ils y ont commis, cette vieille sagesse est plus qu’une réalité. Ils gagneraient à rentrer pour affronter la justice et répondre dignement des actes dont ils se sont rendus coupables. L’ancien commandant de la Marine nationale, l’amiral Vagba Faussignaux, l’a expérimenté et peut témoigner. Près de la tombe, ce militaire qui n’a jamais caché son lien avec Laurent Gbagbo, a été recueilli par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), sur instruction d’Alassane Ouattara et de Guillaume Soro et soigné dans le plus grand hôpital d’Abidjan. Aujourd’hui, sa vie est hors de danger. C’est une batterie de médecins que le pouvoir Ouattara a mis à la disposition de Laurent Gbagbo lui-même (avant son transfèrement à La Haye) et de son épouse, Simone, payés par l’argent du contribuable. L’une des valeurs qu’ils ont maladroitement tenté de défendre durant leur passage au pouvoir, est le courage. Au moment de le mettre en pratique, ils se dérobent. Malheureusement pour ‘’ceux qui sont dehors’’. Ils sont nombreux, ceux qui sont restés au pays et qui vivent plus tranquillement que sous le règne de leur champion. Même parmi ceux qui avaient pris le large vers la fin de règne de Laurent Gbagbo, il y en a qui, comme l’ancien maire de Yopougon, Jean-Félicien Gbamnan Djidan ou comme Gervais Coulibaly, des apparatchiks de l’ancien régime, ont pris leur courage à deux mains et sont rentrés. Si le premier cité continue de négocier les conditions du dégel de ses avoirs, le second cité vit une bonne vie à Abidjan, depuis qu’il est rentré. A moins que les disciples du maître aient honte de n’avoir pas résisté jusqu’au bout, en restant auprès de lui dans le fameux bunker.
M. D
M. D