Longtemps aux mains des responsables proches de l’ancien parti au pouvoir, l’Ecole normale supérieure d’Abidjan (Ens) a, depuis le 28 novembre, un nouveau directeur chargé de la formation initiale. Il s’agit du Pr Coulibaly Lacina qui, à travers les actions entreprises, compte mettre fin aux dysfonctionnements et différents dérapages constatés dans cet établissement.
Vous êtes arrivé à ce poste de directeur de la formation initiale à l’Ecole normale supérieure d’Abidjan (Ens) le 28 novembre 2011. Deux jours plus tard, l’école Jean Piaget, école d’application de l’Ens, a enregistré une grève des enseignants relative au non paiement des heures supplémentaires et complémentaires. Comment cela a-t-il été possible dans un tel établissement ?
Nous avons été confrontés à cette grève au lendemain de ma prise de service et j’ai dû dans l’immédiat chercher à rencontrer les leaders de ce mouvement qui a priori semblait être une manifestation de l’opposition Lmp. Mais à la suite de notre rencontre, les enseignants ont montré leur bonne foi en prouvant qu’un préavis de grève avait été déposé. Les enseignants de l’établissement d’application Jean Piaget ont pu bénéficier de ces heures pendant deux ans. Ils avaient été retirés de la liste et n’avaient pu bénéficier du paiement de leurs heures malgré le budget qui avait subi une augmentation de 7 millions de Fcfa. Ils ont trouvé cela injuste et ont donc manifesté. J’ai pu discuter avec eux et en fonction du rôle que devait jouer Jean Piaget, l’idée était quand même bonne qu’ils puissent bénéficier de primes même si ce n’est pas mentionné dans les textes de l’Ens. Nous avons discuté et il est apparu des anomalies dans le calcul desdites heures. La Cnec (Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs) nous a demandé de faire l’état des heures et de les réévaluer.
Concernant les anomalies, nous avons entendu dire que certains avaient des heures supplémentaires évaluées jusqu’à 7 millions de Fcfa. Comment cela a-t-il pu se faire?
Nous avons eu effectivement des chiffres très étonnants. Les heures supplémentaires varient d’un million pour les moins nantis à sept millions 800 milles pour d’autres. Nous sommes en train de discuter avec le service des stages et études chargé de ce volet, mais quand nous regardons la durée de l’année académique de l’année dernière (14 semaines) avec la crise, il est difficile de comprendre que des enseignements au-delà de 420 h aient pu être dispensés. Nous allons réévaluer les heures et apprécier la décision idoine à prendre. Concernant les montants, il y a plusieurs indications. La première est que véritablement ces heures aient pu être prestées, ce qui n’est pas le cas compte tenu du fait que l’année scolaire a été très courte. La deuxième est que des charges inhérentes à des activités aient pu être prises en compte. Ce qui peut être possible mais le montant de sept millions et surtout les montants affectés obtenus par certains enseignants restent très élevés. Cet aspect est donc peu probable. L’autre aspect est qu’il y ait eu pour certains enseignants des ajouts complaisants d’heures dont nous allons tiré les meilleures décisions. Pour cet aspect, nous avons pu prendre l’attache de la tutelle qui nous a demandé d’apprécier et de prendre les décisions idoines.
Nous avons entendu parler d’enseignants Lmp qui se sont greffés à ce mouvement pour s’agiter ? Qu’en est-il concrètement?
La répétition de ce mouvement qui a été circonscrit, il faut le dire, en une journée avait pu laisser croire qu’il y avait une résistance surtout qu’on avait cru que le Pr Coulibaly devenu directeur était un pion du ministre de tutelle et qu’il était venu faire une chasse aux Lmp. Mais il n’en est rien. La seule chose qui vaut, c’est que des cours ont été donnés et nous allons juste apprécier en fonction de la charge horaire des enseignants la justesse des heures complémentaires. Il nous apparait à la suite des discussions avec certains chefs de sections que certains enseignants n’avaient même pas atteint leurs quotas horaires. Or quand nous regardons les volumes des heures complémentaires, on retrouve certains de ces enseignants qui ont des heures supplémentaires et cela parait difficile à comprendre.
A part ce mouvement de grève, quels sont les autres problèmes que vous avez pu rencontrer à votre prise de fonction et comment comptez-vous les résoudre ?
Le premier problème, c’est le grave dérapage que nous avons constaté au niveau de l’Ens. L’année dernière, une quinzaine d’étudiants qui devaient être renvoyés ont été réinsérés. Une commission avait été en son temps mise en place par l’ancien directeur de l’Ens pour étudier leur cas. Et selon le procès verbal de cette commission, ces étudiants, pour raison humanitaire, ont été intégrés. Il y a 2 ans, une situation similaire a également eu cours dans cet établissement. Les étudiants inscrits en 3ème année de sciences physiques n’avaient pas obtenu de bons résultats lors des examens. Et spécialement pour ces derniers, une seconde session a été organisée et elle a enregistré l’admission de toute la promotion en année supérieure. Ce sont des choses qui ne se font pas. A coté de ces problèmes, il faut souligner que l’établissement a été pillé totalement. Actuellement, je ne dispose pas de matériels de bureau pour travailler. Je travaille avec mes propres moyens en attendant l’arrivée du budget. Je pense donc que les problèmes de bureautique seront résolus lorsque le budget de l’Ens sera mis en place. Il y a aussi les problèmes structurels. Certaines directions, depuis deux à trois ans, n’ont pas de directeurs mais continuent de fonctionner. Il y a des services qui présentent des dysfonctionnements. J’ai élaboré des fiches de postes avec tous les services, nous avons pu identifier ensemble tous les problèmes et nous allons dégager les solutions appropriées. A ce niveau, la méthode participative que nous avons élaborée en discutant avec chaque acteur dont les étudiants et le corps enseignant pour relever tous les problèmes au niveau de l’Ens, nous ont permis d’engranger beaucoup d’informations. Nous avons finalement élaboré des commissions pour rédiger un livre blanc dont nous avons copie. Nous avons élaboré une charte de déontologie pour l’Ens, ce qui n’existait pas auparavant et nous avons élaboré aussi un règlement intérieur. Le dernier qui respecte les formes de l’Ens date de 1968 et ne concernait que les élèves. Dans le nouveau règlement, tous les acteurs ont été pris en compte, c’est-à-dire les élèves, le personnel administratif et technique ainsi que le corps enseignant. Les collègues ont exprimé un besoin d’encadrement pour leur candidature au Cames et un comité scientifique a été créé pour les encadrer afin de faciliter l’élaboration de leurs documents pour postuler à ce concours très important pour notre promotion.
Au niveau des anomalies, nous avons ouïe dire que l’Ens compte des effectifs pléthoriques dans plusieurs secteurs d’activités. Est-ce que cette information est vraie et que comptez-vous faire pallier cela ?
Si vous faites le tour des services de l’Ens, vous verrez qu’on se retrouve souvent dans un bureau avec plus de personnel de bureau que de chaises disponibles. Pour certains pans de l’administration de l’Ens et pour certains types de personnels, nous avons des effectifs pléthoriques. Je vous cite par exemple le cas des éducateurs, des inspecteurs d’orientation et des conseillers qui, au niveau de l’école d’application Jean Piaget, avoisinent 29 là où les calculs techniques mettent qu’il fallait six étudiants et conseillers d’orientation c’est-à-dire qu’il y a un surplus de 13 personnes. A l’Ecole normale supérieure, dans tous les services on se retrouve avec des éducateurs transformés en agents de bureau et dans notre évaluation, il y a un effectif de 13 de trop. S’il est facile de concevoir que ce personnel puisse appuyer le service de la scolarité, pour l’organisation des enseignements, il est quand même difficile de comprendre que ce personnel se retrouve par exemple informaticien ou sans activités définies. Nous allons procéder à une restructuration à ce niveau. Au niveau du corps enseignant, il y a des enseignants qui se retrouvent avec 20 h ou 30 h de cours là où ils ont droit à 240 h de cours.
Vous parlez d’enseignants qui se retrouvent avec 20h de cours. Est-ce qu’on peut dire qu’à un moment donné, il y a eu des recrutements par complaisance à l’Ens ?
Je vais utiliser l’expression employée par les responsables de départements que j’ai reçus. Ces derniers disent ‘’cela nous tombe sur la tête’’. Pour dire qu’on recrute des gens qui n’ont pas demandé à être recrutés et qui sont affectés à l’Ens sans qu’ils sachent pourquoi on les affectés là. Toute cette façon de fonctionner doit pouvoir être corrigée et ramener les enseignants à une juste proportion dans les différents départements.
C’est l’occasion pour nous de vous demander comment se fait le recrutement des enseignants au niveau de l’Ens ?
Les candidats postulent et le ministère de l’Enseignement supérieur, à travers son service de la Direction des ressources humaines, envoie copie des candidatures et des intentions des candidats aux départements qu’ils ont choisis. Et ce n’est qu’après avis de ces départements, que la commission peut décider du recrutement ou non des enseignants. Or au dire des chefs de départements de l’Ens, des gens ont été affectés sans qu’ils ne sachent quand le processus a été enclenché et ils les ont dans leurs effectifs. Il y a beaucoup d’anomalies qu’il faut corriger.
Cet établissement était aux mains de personnes très proches du Fpi. Quelles sont aujourd’hui vos relations avec les responsables de cet établissement ?
Nous n’avons pas d’a priori et nous travaillons selon la philosophie que c’est une responsabilité qui nous a été confiée qui va permettre le redécollage et le développement de l’Ens. Nous avons entrepris de discuter avec tous les acteurs et cette approche participative n’a pas rencontré de résistance particulière. Tout le monde a montré de bonnes intentions et tout le monde a participé à tous les projets que nous avons soumis à leurs intentions.
Quelles sont vos innovations ?
Pour gérer les ressources de façon efficace, il faut procéder à une meilleure utilisation des ressources. C’est ce que nous attendons, et c’est pourquoi nous avons élaboré des fiches de poste pour pouvoir relever les performances et l’efficacité de chacun pour pouvoir mieux les orienter. Au niveau de la gestion des ressources humaines, il y a eu aussi notre volonté de redimensionner les effectifs en revenant à de justes proportions. Au niveau de l’école, il y a un système de qualité qui a été mis en place pour la bonne tenue de l’environnement. Nous allons revenir au salut aux couleurs qui seront organisés le premier lundi du mois et le dernier vendredi du mois.
Réalisée par Touré Yelly
Vous êtes arrivé à ce poste de directeur de la formation initiale à l’Ecole normale supérieure d’Abidjan (Ens) le 28 novembre 2011. Deux jours plus tard, l’école Jean Piaget, école d’application de l’Ens, a enregistré une grève des enseignants relative au non paiement des heures supplémentaires et complémentaires. Comment cela a-t-il été possible dans un tel établissement ?
Nous avons été confrontés à cette grève au lendemain de ma prise de service et j’ai dû dans l’immédiat chercher à rencontrer les leaders de ce mouvement qui a priori semblait être une manifestation de l’opposition Lmp. Mais à la suite de notre rencontre, les enseignants ont montré leur bonne foi en prouvant qu’un préavis de grève avait été déposé. Les enseignants de l’établissement d’application Jean Piaget ont pu bénéficier de ces heures pendant deux ans. Ils avaient été retirés de la liste et n’avaient pu bénéficier du paiement de leurs heures malgré le budget qui avait subi une augmentation de 7 millions de Fcfa. Ils ont trouvé cela injuste et ont donc manifesté. J’ai pu discuter avec eux et en fonction du rôle que devait jouer Jean Piaget, l’idée était quand même bonne qu’ils puissent bénéficier de primes même si ce n’est pas mentionné dans les textes de l’Ens. Nous avons discuté et il est apparu des anomalies dans le calcul desdites heures. La Cnec (Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs) nous a demandé de faire l’état des heures et de les réévaluer.
Concernant les anomalies, nous avons entendu dire que certains avaient des heures supplémentaires évaluées jusqu’à 7 millions de Fcfa. Comment cela a-t-il pu se faire?
Nous avons eu effectivement des chiffres très étonnants. Les heures supplémentaires varient d’un million pour les moins nantis à sept millions 800 milles pour d’autres. Nous sommes en train de discuter avec le service des stages et études chargé de ce volet, mais quand nous regardons la durée de l’année académique de l’année dernière (14 semaines) avec la crise, il est difficile de comprendre que des enseignements au-delà de 420 h aient pu être dispensés. Nous allons réévaluer les heures et apprécier la décision idoine à prendre. Concernant les montants, il y a plusieurs indications. La première est que véritablement ces heures aient pu être prestées, ce qui n’est pas le cas compte tenu du fait que l’année scolaire a été très courte. La deuxième est que des charges inhérentes à des activités aient pu être prises en compte. Ce qui peut être possible mais le montant de sept millions et surtout les montants affectés obtenus par certains enseignants restent très élevés. Cet aspect est donc peu probable. L’autre aspect est qu’il y ait eu pour certains enseignants des ajouts complaisants d’heures dont nous allons tiré les meilleures décisions. Pour cet aspect, nous avons pu prendre l’attache de la tutelle qui nous a demandé d’apprécier et de prendre les décisions idoines.
Nous avons entendu parler d’enseignants Lmp qui se sont greffés à ce mouvement pour s’agiter ? Qu’en est-il concrètement?
La répétition de ce mouvement qui a été circonscrit, il faut le dire, en une journée avait pu laisser croire qu’il y avait une résistance surtout qu’on avait cru que le Pr Coulibaly devenu directeur était un pion du ministre de tutelle et qu’il était venu faire une chasse aux Lmp. Mais il n’en est rien. La seule chose qui vaut, c’est que des cours ont été donnés et nous allons juste apprécier en fonction de la charge horaire des enseignants la justesse des heures complémentaires. Il nous apparait à la suite des discussions avec certains chefs de sections que certains enseignants n’avaient même pas atteint leurs quotas horaires. Or quand nous regardons les volumes des heures complémentaires, on retrouve certains de ces enseignants qui ont des heures supplémentaires et cela parait difficile à comprendre.
A part ce mouvement de grève, quels sont les autres problèmes que vous avez pu rencontrer à votre prise de fonction et comment comptez-vous les résoudre ?
Le premier problème, c’est le grave dérapage que nous avons constaté au niveau de l’Ens. L’année dernière, une quinzaine d’étudiants qui devaient être renvoyés ont été réinsérés. Une commission avait été en son temps mise en place par l’ancien directeur de l’Ens pour étudier leur cas. Et selon le procès verbal de cette commission, ces étudiants, pour raison humanitaire, ont été intégrés. Il y a 2 ans, une situation similaire a également eu cours dans cet établissement. Les étudiants inscrits en 3ème année de sciences physiques n’avaient pas obtenu de bons résultats lors des examens. Et spécialement pour ces derniers, une seconde session a été organisée et elle a enregistré l’admission de toute la promotion en année supérieure. Ce sont des choses qui ne se font pas. A coté de ces problèmes, il faut souligner que l’établissement a été pillé totalement. Actuellement, je ne dispose pas de matériels de bureau pour travailler. Je travaille avec mes propres moyens en attendant l’arrivée du budget. Je pense donc que les problèmes de bureautique seront résolus lorsque le budget de l’Ens sera mis en place. Il y a aussi les problèmes structurels. Certaines directions, depuis deux à trois ans, n’ont pas de directeurs mais continuent de fonctionner. Il y a des services qui présentent des dysfonctionnements. J’ai élaboré des fiches de postes avec tous les services, nous avons pu identifier ensemble tous les problèmes et nous allons dégager les solutions appropriées. A ce niveau, la méthode participative que nous avons élaborée en discutant avec chaque acteur dont les étudiants et le corps enseignant pour relever tous les problèmes au niveau de l’Ens, nous ont permis d’engranger beaucoup d’informations. Nous avons finalement élaboré des commissions pour rédiger un livre blanc dont nous avons copie. Nous avons élaboré une charte de déontologie pour l’Ens, ce qui n’existait pas auparavant et nous avons élaboré aussi un règlement intérieur. Le dernier qui respecte les formes de l’Ens date de 1968 et ne concernait que les élèves. Dans le nouveau règlement, tous les acteurs ont été pris en compte, c’est-à-dire les élèves, le personnel administratif et technique ainsi que le corps enseignant. Les collègues ont exprimé un besoin d’encadrement pour leur candidature au Cames et un comité scientifique a été créé pour les encadrer afin de faciliter l’élaboration de leurs documents pour postuler à ce concours très important pour notre promotion.
Au niveau des anomalies, nous avons ouïe dire que l’Ens compte des effectifs pléthoriques dans plusieurs secteurs d’activités. Est-ce que cette information est vraie et que comptez-vous faire pallier cela ?
Si vous faites le tour des services de l’Ens, vous verrez qu’on se retrouve souvent dans un bureau avec plus de personnel de bureau que de chaises disponibles. Pour certains pans de l’administration de l’Ens et pour certains types de personnels, nous avons des effectifs pléthoriques. Je vous cite par exemple le cas des éducateurs, des inspecteurs d’orientation et des conseillers qui, au niveau de l’école d’application Jean Piaget, avoisinent 29 là où les calculs techniques mettent qu’il fallait six étudiants et conseillers d’orientation c’est-à-dire qu’il y a un surplus de 13 personnes. A l’Ecole normale supérieure, dans tous les services on se retrouve avec des éducateurs transformés en agents de bureau et dans notre évaluation, il y a un effectif de 13 de trop. S’il est facile de concevoir que ce personnel puisse appuyer le service de la scolarité, pour l’organisation des enseignements, il est quand même difficile de comprendre que ce personnel se retrouve par exemple informaticien ou sans activités définies. Nous allons procéder à une restructuration à ce niveau. Au niveau du corps enseignant, il y a des enseignants qui se retrouvent avec 20 h ou 30 h de cours là où ils ont droit à 240 h de cours.
Vous parlez d’enseignants qui se retrouvent avec 20h de cours. Est-ce qu’on peut dire qu’à un moment donné, il y a eu des recrutements par complaisance à l’Ens ?
Je vais utiliser l’expression employée par les responsables de départements que j’ai reçus. Ces derniers disent ‘’cela nous tombe sur la tête’’. Pour dire qu’on recrute des gens qui n’ont pas demandé à être recrutés et qui sont affectés à l’Ens sans qu’ils sachent pourquoi on les affectés là. Toute cette façon de fonctionner doit pouvoir être corrigée et ramener les enseignants à une juste proportion dans les différents départements.
C’est l’occasion pour nous de vous demander comment se fait le recrutement des enseignants au niveau de l’Ens ?
Les candidats postulent et le ministère de l’Enseignement supérieur, à travers son service de la Direction des ressources humaines, envoie copie des candidatures et des intentions des candidats aux départements qu’ils ont choisis. Et ce n’est qu’après avis de ces départements, que la commission peut décider du recrutement ou non des enseignants. Or au dire des chefs de départements de l’Ens, des gens ont été affectés sans qu’ils ne sachent quand le processus a été enclenché et ils les ont dans leurs effectifs. Il y a beaucoup d’anomalies qu’il faut corriger.
Cet établissement était aux mains de personnes très proches du Fpi. Quelles sont aujourd’hui vos relations avec les responsables de cet établissement ?
Nous n’avons pas d’a priori et nous travaillons selon la philosophie que c’est une responsabilité qui nous a été confiée qui va permettre le redécollage et le développement de l’Ens. Nous avons entrepris de discuter avec tous les acteurs et cette approche participative n’a pas rencontré de résistance particulière. Tout le monde a montré de bonnes intentions et tout le monde a participé à tous les projets que nous avons soumis à leurs intentions.
Quelles sont vos innovations ?
Pour gérer les ressources de façon efficace, il faut procéder à une meilleure utilisation des ressources. C’est ce que nous attendons, et c’est pourquoi nous avons élaboré des fiches de poste pour pouvoir relever les performances et l’efficacité de chacun pour pouvoir mieux les orienter. Au niveau de la gestion des ressources humaines, il y a eu aussi notre volonté de redimensionner les effectifs en revenant à de justes proportions. Au niveau de l’école, il y a un système de qualité qui a été mis en place pour la bonne tenue de l’environnement. Nous allons revenir au salut aux couleurs qui seront organisés le premier lundi du mois et le dernier vendredi du mois.
Réalisée par Touré Yelly