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Art et Culture Publié le jeudi 19 janvier 2012 | Notre Voie

Rentrée universitaire annoncée pour octobre 2012 - Les enseignants du supérieur n’y croient plus

Les enseignants des universités publiques sont pessimistes quant à la rentrée universitaire annoncée pour octobre 2012 par le gouvernement ivoirien. Ils ont dit haut et fort et parfois en des termes crus, leurs vérités, le mardi 17 janvier dernier, à leur ministre de tutelle, Cissé Bacongo. La tribune choisie, le Salon de l’enseignement supérieur qui a ouvert ses portes. Singulièrement à la conférence sur «la rentrée 2012, un départ nouveau pour nos universités». Ils ont exprimé à la tutelle, un manque criant de visibilité quant à la réouverture effective des universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé.
Pour eux, le départ nouveau dans les universités que chantent à tue-tête, les pouvoirs publics, ne peut se réaliser sans un effectif d’enseignant important. «Nous sommes toujours dans le starting bloc» s’est écrié le professeur Ehilée Etienne, ancien président de l’université d’Abobo-Adjamé quant le professeur Konin relève l’amateurisme du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Quelles sont les ressources humaines, quelle est la disponibilité en personnel d’encadrement ? Est-il prévu une rentrée progressive à défaut d’être prêt pour une rentrée unique ? Les travaux de réhabilitation de ces deux universités publiques peuvent-ils s’achever dans les délais quand on sait que les taux d’éxécution desdits travaux à Cocody et à Abobo-Adjamé sont respectivement de 40 à 50%, et de 20% à 30% ? Peut-on faire des travaux pratiques à Abobo-Adjamé qui est une université scientifique ? Est-il possible d’aller au système LMD en octobre prochain sans infrastructures, sans enseignant, sans formation de ces formateurs” ? Ce sont autant d’interrogations, de doutes et d’inquiétudes soulevées par ces enseignants. Les deux panélistes de mardi dernier, Kouamé N’Guessan et Sangaré Moustapha, respectivement chef du Service décentralisé des universités, et DGA de l’INP-HB, ont avoué que si les travaux de réhabilitation de ces deux universités accusent du retard, c’est parce que l’Etat est en difficulté. «Nous recherchons par tous les moyens le financement pour avoir les 55 milliards FCFA. Avec toutes ces difficultés, nous sommes obligés d’aller à un certain rythme. La mise en œuvre du système LMD vous concerne. Ne vous mettez pas à l’écart», ont-ils plaidé. Les étudiants qui ont pris place dans l’auditorium étaient issus uniquement des grandes écoles. Les étudiants des universités publiques, curieusement ne s’y trouvaient pas. Un tri volontaire pour éviter un affrontement verbal avec la tutelle. Ces étudiants qui ont reçu «un autre poignard dans le dos» après la fermeture de ces universités. Cissé Bacongo, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé la suppression du parapluie atomique à la rentrée prochaine.

Charles Bédé
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