ABIDJAN - Au moins une personne a été tuée samedi à
Abidjan lors d`une attaque de jeunes contre un meeting de partisans de
l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a-t-on appris de sources concordantes.
"Sur les lieux du meeting, il y a eu un mort et trois blessés graves", a
déclaré à l`AFP une source diplomatique.
Sur place, un jeune pro-Gbagbo a indiqué à des journalistes avoir vu "un
mort".
"Il y a deux morts confirmés pour l`instant, une femme et un homme, et on a
enregistré cinq blessés graves", a affirmé de son côté Justin Koua, chef de la
jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo.
Selon la source diplomatique et M. Koua, "des jeunes du RDR" (Rassemblement
des républicains), le parti du chef de l`Etat Alassane Ouattara, ont lancé par
vagues successives des pierres aux manifestants réunis sur une place de
Yopougon (ouest), fief de l`ancien président, qui ont ensuite répliqué.
Après que les responsables du FPI ont décidé d`annuler le meeting sous une
pluie de pierres, "des militants du RDR ont poursuivi des militants du FPI"
dans les rues, a ajouté le diplomate, faisant état également de "sept
véhicules brûlés ou cassés". Ils ont aussi emporté des chaises et bâches
destinées au rassemblement.
"La police et la gendarmerie étaient présentes sur les lieux, mais elles
n`étaient pas armées", a-t-il précisé, alors que ces forces souffrent d`un
grand sous-équipement depuis la fin de la crise postélectorale de décembre
2010-avril 2011.
La police a tiré des gaz lacrymogènes mais n`a pu maîtriser la situation.
"Au niveau de la sécurité, l`Etat n`a pas joué son rôle", a estimé M. Koua.
L`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) était également
présente.
Les secouristes présents ont reçu "45 blessés", a déclaré à l`AFP Léonard
Niéoulé, secrétaire général de la Croix-Rouge ivoirienne. Parmi ces blessés,
"dix ont été évacués vers les centres de santé, dont deux cas graves", a-t-il
détaillé.
Un jeune pro-Gbagbo a eu l`oreille déchiquetée lors des heurts et a affirmé
avoir été pris à partie par des pro-Ouattara. Un autre avait le crâne ouvert
et le T-shirt ensanglanté.
L`Onuci "condamne énergiquement" ces incidents et "invite le gouvernement à
prendre les mesures appropriées" pour en "déterminer les circonstances" et "en
identifier les auteurs pour les arrêter et les traduire en justice", indique
la mission dans un communiqué.
Se disant disposée à aider aux investigations "pour éviter la répétition de
tels faits fort regrettables", l`Onuci "lance un appel au calme et exhorte les
parties à éviter toute action qui pourrait accroître la tension et faire
dégénérer la situation".
Plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés
de violences depuis la fin de la crise postélectorale, attribuées par le FPI
aux soldats des Forces républicaines (FRCI) ou aux pro-Ouattara.
Cet incident survient quelques jours avant la visite d`Etat de M. Ouattara
en France, de mercredi à samedi, censée confirmer le soutien de Paris à son
ex-colonie au sortir de la plus grave crise de son histoire.
M. Gbagbo a été arrêté en avril 2011 après quatre mois de crise, dont deux
semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à l`élection de
novembre 2010. La crise a fait quelque 3.000 morts et s`est conclue avec
l`installation du président Ouattara.
tmo-eak/ej
Abidjan lors d`une attaque de jeunes contre un meeting de partisans de
l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a-t-on appris de sources concordantes.
"Sur les lieux du meeting, il y a eu un mort et trois blessés graves", a
déclaré à l`AFP une source diplomatique.
Sur place, un jeune pro-Gbagbo a indiqué à des journalistes avoir vu "un
mort".
"Il y a deux morts confirmés pour l`instant, une femme et un homme, et on a
enregistré cinq blessés graves", a affirmé de son côté Justin Koua, chef de la
jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo.
Selon la source diplomatique et M. Koua, "des jeunes du RDR" (Rassemblement
des républicains), le parti du chef de l`Etat Alassane Ouattara, ont lancé par
vagues successives des pierres aux manifestants réunis sur une place de
Yopougon (ouest), fief de l`ancien président, qui ont ensuite répliqué.
Après que les responsables du FPI ont décidé d`annuler le meeting sous une
pluie de pierres, "des militants du RDR ont poursuivi des militants du FPI"
dans les rues, a ajouté le diplomate, faisant état également de "sept
véhicules brûlés ou cassés". Ils ont aussi emporté des chaises et bâches
destinées au rassemblement.
"La police et la gendarmerie étaient présentes sur les lieux, mais elles
n`étaient pas armées", a-t-il précisé, alors que ces forces souffrent d`un
grand sous-équipement depuis la fin de la crise postélectorale de décembre
2010-avril 2011.
La police a tiré des gaz lacrymogènes mais n`a pu maîtriser la situation.
"Au niveau de la sécurité, l`Etat n`a pas joué son rôle", a estimé M. Koua.
L`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) était également
présente.
Les secouristes présents ont reçu "45 blessés", a déclaré à l`AFP Léonard
Niéoulé, secrétaire général de la Croix-Rouge ivoirienne. Parmi ces blessés,
"dix ont été évacués vers les centres de santé, dont deux cas graves", a-t-il
détaillé.
Un jeune pro-Gbagbo a eu l`oreille déchiquetée lors des heurts et a affirmé
avoir été pris à partie par des pro-Ouattara. Un autre avait le crâne ouvert
et le T-shirt ensanglanté.
L`Onuci "condamne énergiquement" ces incidents et "invite le gouvernement à
prendre les mesures appropriées" pour en "déterminer les circonstances" et "en
identifier les auteurs pour les arrêter et les traduire en justice", indique
la mission dans un communiqué.
Se disant disposée à aider aux investigations "pour éviter la répétition de
tels faits fort regrettables", l`Onuci "lance un appel au calme et exhorte les
parties à éviter toute action qui pourrait accroître la tension et faire
dégénérer la situation".
Plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés
de violences depuis la fin de la crise postélectorale, attribuées par le FPI
aux soldats des Forces républicaines (FRCI) ou aux pro-Ouattara.
Cet incident survient quelques jours avant la visite d`Etat de M. Ouattara
en France, de mercredi à samedi, censée confirmer le soutien de Paris à son
ex-colonie au sortir de la plus grave crise de son histoire.
M. Gbagbo a été arrêté en avril 2011 après quatre mois de crise, dont deux
semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à l`élection de
novembre 2010. La crise a fait quelque 3.000 morts et s`est conclue avec
l`installation du président Ouattara.
tmo-eak/ej