Les extrémistes du Rdr ont traduit, samedi, les complexes et les rancœurs inextinguibles du pouvoir Ouattara face au président Laurent Gbagbo. 9 mois après l’installation de leur mentor au palais, les militants du Rdr ne supportent toujours pas les tee-shirts à l’effigie du président Laurent Gbagbo. Le simple fait de voir la foule les arborer les a rendus fous de rage. Ces hordes de voyous chauffées à blanc par les discours haineux des cadres de leur parti se sont mis à hurler : «On va tuer tous ceux qui portent les tee-shirts de Gbagbo», toujours sous les yeux des soldats de l’Onuci. Une consigne qu’ils ont reçue au siège du Rdr à Wassakara, avant de se déporter à la place Ficgayo. Dans la stricte logique du pourvoir en place qui n’a qu’un seul mot à la boucher: tuer ! Pire, leur fureur a littéralement explosé quand la sono a commencé à distiller les notes agréables de la désormais célèbre chanson patriotique. Des refrains tels que «y a rien en face, c’est maïs» ou «c’est comment comment, Laurent Gbagbo, il est sur terrain… ils vont tout faire… il est sur terrain» les a transportés vers les sommets de la haine. Et c’est à partir de ce moment qu’ils ne sont plus parvenus à contenir leurs pulsions criminelles. On le voit, les extrémistes du Rdr souffrent, malgré la position actuelle de leur mentor, d’un complexe morbide de minorité qu’ils ne parviendront sans doute jamais à évacuer. Et pourtant, les militants du Rdr avaient tenté une thérapie qui consistait à se confronter à la chanson «C’est maïs» pour pouvoir le dédramatiser en l’écoutant et en l’interprétant sous des formes avachies pour faire semblant d’en rire, afin d’exorciser le mal. Mais il semble que ces «soins» n’ont rien donné. Les militants du Rdr ne sont pas venus à bout de leur rancœur injustifiée à l’écoute d’une simple chanson hommage au président Gbagbo. Jusqu’à ce jour, ils ne supportent pas d’entendre que : «Y a rien en face». Visiblement, le «lion» qu’ils proposaient «en face» du président Gbagbo dans leur version de la fameuse chanson n’est guère qu’un tigre de papier fébrile, un pouvoir frileux qui doit son existence à la fraude aux élections. Franchement, le pouvoir démontre que, sur le plan de la mobilisation et du débat politique, «Y a rien en face». Les armes, la rébellion et la violence qu’on nous a servies ne sont absolument «rien» dans l’édification d’un pays. Ces «solutions» n’intéressent pas les Ivoiriens qui entendent bâtir leur pays, et non le détruire. Car ce n’est pas avec des fusils qu’on construit une nation. Que le pouvoir en place souffre donc de n’être «rien», absolument «rien», «en face» de Gbagbo, en dehors des armes qui le maintiennent, pour un temps.
K.K.M
K.K.M
