Le pouvoir voulait bien semer officiellement la terreur comme il l’a fait aux meetings précédents du Fpi. En envoyant par exemple ses Frci lourdement armées pour tuer tout ce qui sent Gbagbo. Le monde entier n’a pas été surpris de voir les meetings du FpI sauvagement réprimés à Yopougon, Port-Bouet, Bonoua et Koumassi. Mais pour cette fois ci, Ouattara qui ne veut pas d’une opposition et d’un véritable Etat de droit en Côte d’Ivoire, avait un problème. Il ne savait plus comment faire pour empêcher ce meeting. Après les hésitations du ministère de l’Intérieur avant de donner son ok sous la pression des parrains occidentaux de son maître, le pouvoir s’est finalement rabattu sur la mairie qui s’est donné en spectacle en tentant de tourner la direction du Fpi en bourrique. Au bout du compte il s’est trouvé dans l’obligation de céder. Car ses patrons qui ont fait de lui le maire de Yopougon, n’ont pas à leur niveau, le choix. Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat américain vient de quitter la Côte d’Ivoire. Elle a été très claire avec Ouattara elle a demandé de laisser l’opposition et la presse de travailler librement. Ce qui commence à dire que les Usa commencent à avoir une mauvaise idée du pouvoir d’Abidjan qu’ils ont contribué à installer aux côtés des Français. Mais il est clair que les Usa malgré leurs méthodes parfois violentes restent très regardant sur les questions des Droits de l’Homme. La plus grande démocratie au monde a donc décidé de prendre ses distances vis-à-vis du pouvoir ivoirien. Comme d’habitude, Ouattara a été contraint de se contenter de promesses. Sa presse à spectacle a alors annoncé des milliards virtuels en provenance de la Maison blanche. Ouattara sait pour ce fait qu’il ne peut pas trahir sa parole donnée à Hillary Clinton. Mais il ne veut pas aussi laisser le Fpi faire son meeting. Il connaît ce parti politique dans lequel la grande parti des Ivoiriens se reconnaissent. Il connaît donc sa capacité de mobilisation. Une affluence à la Place Ficgayo est une belle gifle pour lui. Car il a toujours présenté le Fpi comme un petit parti en Côte d’Ivoire. Le coréen Choi, l’un de ses bienfaiteurs s’est même invité dans le débat en affirmant que c’est fini pour Gbagbo en Côte d’Ivoire. Ouattara se trouve aujourd’hui rattrapé par la vérité. A défaut d’annuler la rencontre du Fpi, il fait comme il l’a fait à la dédicace du livre «Côte d’Ivoire, Traquenard électoral» le jeudi dernier au Baron. Là-bas, les Frci sont arrivées avec des policiers pour interdire la manifestation sous les ordres du commissaire Lézou. Le samedi dernier, ce n’étaient pas des Frci en treillis militaire. Mais en civil pour accomplir la sale besogne. Certains ont été transportés de la commune d’Abobo la veille du meeting. C`est-à-dire le vendredi. Ils ont été logés dans plusieurs cours comme dans le secteur de Port-Bouet 2. Le jour du meeting, ils ont accompli la mission qui leur a été confiée. A savoir semer le chao avec gourdins, machettes, barres de fer…en mains. En fait, il ne pouvait faire autrement. C’est ça le vrai visage du Rdr. La violence est le seul domaine dans le quel ce parti se trouve. Le monde sait désormais où se trouve la vérité en Côte d’Ivoire.
G. Brence
G. Brence