Miaka Oureto (Pdt du Fpi) :'' Nous devons nous poser des questions''
C'est sous une pluie de pierres que le meeting du Font populaire ivoirien (Fpi, parti d'origine de Laurent Gbagbo, ex-chef d’État ivoirien détenu à la Haye) s'est achevé et ce dans une confusion totale, le samedi 21 janvier 2012, à la place Ficgayo. Une cinquantaine de blessés, dont plusieurs cas graves et au moins une personne a été tuée.
Il est pratiquement 11h, ce samedi. La place Ficgayo est noire de monde. Mais de nombreux militants du Fpi, répondant à l'appel de la direction de leur parti, continuent d'affluer. Du bureau de la poste à la pharmarcie Kenneya, la police, appuyée des forces onusiennes, prend ses quartiers. Sur l'espace Ficgayo, l'animation s'intensifie. En attendant l'arrivée des cadres du Fpi, on chante, on danse et on scande '' libérez Gbagbo, libérez Gbagbo''. Vers midi, un groupe de jeunes gens surexcités, partisans du président Ouattara, se tenant aux abords de la place Ficgayo et donnant dos au marché inachevé scandent à leur tour '' Ado!Ado (initiales du président Ouattara: Ndlr)'' puis se montrent menaçants et finissent par s'en prendre à des militants Fpi qui tentent de regagner le lieu du meeting. Suivent des échanges houleux. Une dizaine de minutes plus tard, les ''anti Gbagbo'' déchaînés lancent des pierres aux manifestants. Pour ces derniers, cela n'est rien d'autre qu'une provocation. Ils ripostent eux aussi par des jets de pierres. Les choses prennent l'allure d'un affrontement. La police intervient et lâche du gaz lacrymogène. Elle réussit à ramener le calme. Mais la tension reste vive. Arrivent sur les lieux, le président par intérim du Fpi, Miaka Oureto, le secrétaire général par intérim, Laurent Akoun, suivis, une quinzaine de minutes après, du ministre Amani N'Guessan, président du comité d'organisation. L'hystérie gagne la foule. Pendant que le fédéral du Fpi d'Abidjan-Banco tient son discours, la cohorte de jeunes hostiles à la manifestation, repoussée, revient à la charge. Elle encercle l'espace Ficgayo et se remet à lapider les partisans de Laurent Gbagbo. De nombreux militants du Fpi reçoivent des pierres au visage, aux pieds. Des blessés sont transportés dans tous les sens. Miaka Oureto appelé au micro, n'a pas le temps de livrer son message quand la panique provoquée par cette pluie de pierres se généralise. Il tient quand même à dire quelques mots aux journalistes: '' Selon la démocratie, est-ce que c'est cela la bonne gouvernance? Nous devons nous poser ces questions. On disait que le Fpi ne représente rien, mais ça là, le Fpi ne représente rien? La démocratie, c'est le peuple, c'est le nombre. Le nombre est là''. La foule se disperse et la police reste impuissante face aux faits. Le matériel de sonorisation, les chaises et autres bâches sont emportés par ceux qui ont réussi à faire fuir les manifestants. Très vite, l'on assiste dans quelques quartiers de la commune à un affrontement entre partisans de Ouattara et ceux de Gbagbo. Selon des sources policières, ces agressions ont fait un mort et une cinquantaine de blessé. Des véhicules et des commerces ont été cassés. Il faut noter que plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés de violences depuis la fin de la crise post électorale de décembre 2010-avril 2011.
A. BOUABRE
C'est sous une pluie de pierres que le meeting du Font populaire ivoirien (Fpi, parti d'origine de Laurent Gbagbo, ex-chef d’État ivoirien détenu à la Haye) s'est achevé et ce dans une confusion totale, le samedi 21 janvier 2012, à la place Ficgayo. Une cinquantaine de blessés, dont plusieurs cas graves et au moins une personne a été tuée.
Il est pratiquement 11h, ce samedi. La place Ficgayo est noire de monde. Mais de nombreux militants du Fpi, répondant à l'appel de la direction de leur parti, continuent d'affluer. Du bureau de la poste à la pharmarcie Kenneya, la police, appuyée des forces onusiennes, prend ses quartiers. Sur l'espace Ficgayo, l'animation s'intensifie. En attendant l'arrivée des cadres du Fpi, on chante, on danse et on scande '' libérez Gbagbo, libérez Gbagbo''. Vers midi, un groupe de jeunes gens surexcités, partisans du président Ouattara, se tenant aux abords de la place Ficgayo et donnant dos au marché inachevé scandent à leur tour '' Ado!Ado (initiales du président Ouattara: Ndlr)'' puis se montrent menaçants et finissent par s'en prendre à des militants Fpi qui tentent de regagner le lieu du meeting. Suivent des échanges houleux. Une dizaine de minutes plus tard, les ''anti Gbagbo'' déchaînés lancent des pierres aux manifestants. Pour ces derniers, cela n'est rien d'autre qu'une provocation. Ils ripostent eux aussi par des jets de pierres. Les choses prennent l'allure d'un affrontement. La police intervient et lâche du gaz lacrymogène. Elle réussit à ramener le calme. Mais la tension reste vive. Arrivent sur les lieux, le président par intérim du Fpi, Miaka Oureto, le secrétaire général par intérim, Laurent Akoun, suivis, une quinzaine de minutes après, du ministre Amani N'Guessan, président du comité d'organisation. L'hystérie gagne la foule. Pendant que le fédéral du Fpi d'Abidjan-Banco tient son discours, la cohorte de jeunes hostiles à la manifestation, repoussée, revient à la charge. Elle encercle l'espace Ficgayo et se remet à lapider les partisans de Laurent Gbagbo. De nombreux militants du Fpi reçoivent des pierres au visage, aux pieds. Des blessés sont transportés dans tous les sens. Miaka Oureto appelé au micro, n'a pas le temps de livrer son message quand la panique provoquée par cette pluie de pierres se généralise. Il tient quand même à dire quelques mots aux journalistes: '' Selon la démocratie, est-ce que c'est cela la bonne gouvernance? Nous devons nous poser ces questions. On disait que le Fpi ne représente rien, mais ça là, le Fpi ne représente rien? La démocratie, c'est le peuple, c'est le nombre. Le nombre est là''. La foule se disperse et la police reste impuissante face aux faits. Le matériel de sonorisation, les chaises et autres bâches sont emportés par ceux qui ont réussi à faire fuir les manifestants. Très vite, l'on assiste dans quelques quartiers de la commune à un affrontement entre partisans de Ouattara et ceux de Gbagbo. Selon des sources policières, ces agressions ont fait un mort et une cinquantaine de blessé. Des véhicules et des commerces ont été cassés. Il faut noter que plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés de violences depuis la fin de la crise post électorale de décembre 2010-avril 2011.
A. BOUABRE