Ils avaient annoncé une manifestation politique, en l’occurrence la rentrée politique de leur parti. Au finish, le rendez-vous des responsables et militants de l’ancien parti au pouvoir s’est transformé en une foire aux injures. Invectives et incantations à la bouche, ils ont, une fois de plus, confirmé ‘’tout le bien’’ qu’on pense d’eux. C’est-à-dire des personnes qui ont la haine dans le sang et la provocation à fleur de peau. Déjà, le maître de cérémonie, durant tout le temps qu’il a tenu le micro, n’a fait que s’adonner à des injures gratuites contre le régime et les nouvelles autorités. De quoi ‘’rassurer’’ les militants et autres partisans du président déchu qui, comme s’ils se croyaient encore sous le règne de Gbagbo, ou tout leur était permis, n’ont tenu que des propos inqualifiables et entonné des chants tout aussi injurieux. Certainement ragaillardis par tant de haine et de propos irrévérencieux tenus par les militants, les responsables du FPI, avec à leur tête, Laurent Akoun, leur emboitent le pas et placent la barre haut. Le président de la République est traité de tous les noms. Il est, selon Akoun, à la base de tous les maux. L’orateur, devant ses supporters et emporté par on ne sait trop quoi, s’oublie et utilise même des expressions inqualifiables du genre. Il est suivi par un certain Koua Justin, qui se réclame président par intérim de la jeunesse du FPI: «Allons attaquer. Attaquons tout le monde. Attaquons et libérons notre pays aujourd’hui. Il faut libérer notre pays aujourd’hui», lance-t-il devant une foule déjà surexcitée. La suite, on la connait.
Yves-M. Abiet
Yves-M. Abiet