Les mêmes causes entraînent les mêmes effets. Les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) qui se sont certainement mépris de cette maxime l’ont appris à leurs dépens. Samedi, ils ont payé le prix de leurs insultes renouvelées contre le président de la République. Conséquence : leur meeting, prévu à la place Ficgayo de Yopougon, a avorté. Tout était pourtant bien parti. Dès 9 h, les supporteurs de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, se sont mobilisés nombreux. Les forces de l’ordre aussi. Tout a commencé par les dérives langagières du présentateur. « Nous ne voulons pas de président photocopie. L’original, c’est Gbagbo Laurent !», répétait-il. Avant d’ajouter que « la Côte d’Ivoire a besoin de démocratie et c’est Gbagbo seul qui est l’incarnation de la démocratie. C’est lui qui a gagné l’élection présidentielle », a-t-il remis en cause les résultats de la présidentielle. Il sera suivi par ses camarades, dans la foule. « Libérez Gbagbo ! On ira jusqu’au bout ! On ne veut pas de mossi Dramane !», ont scandé ces derniers. Autant de piques qui n’ont pas manqué de blesser des militants, présumés, du Rassemblement des républicains (Rdr). Leur réaction ne se fait pas attendre. Une pluie de pierres sur les provocateurs. « On ne peut plus accepter ça ! Le Fpi a pillé et brûlé des mosquées. En plus, ils insultent le président. Les politiques peuvent pardonner mais pas les victimes », a condamné un jeune révolté. Les mécontents ont été contenus par les forces de l’ordre. Mais le maître de cérémonie sur le podium, était intraitable. « Le Rdr est caractérisé par la violence, la barbarie… », a-t-il chargé, à nouveau. De-là est partie la dernière goutte qui a fait déborder le vase. D’autres pierres affluent encore, çà et là, dans la direction des ‘’frontistes‘’. C’est la débandade. Les forces de sécurité tentent en vain de ramener le calme. Bilan : plusieurs blessés, des dégâts matériels sont enregistrés.
O.T. (stagiaire)
O.T. (stagiaire)