Gel des avoirs : Voici pourquoi Ouattara doit pardonner

Bien que l’ex-président soit mauvais perdant, Alassane Ouattara juste après la reconnaissance de sa victoire à l’élection présidentielle a décidé de gracier l’ancien régime. Mieux il a proposé une retraite doré au refondateur en chef. Hélas, l’entêtement du président sortant Gbagbo Laurent et ses partisans nous a conduits à une grave crise post-électorale avec d’innombrables morts humaines, des pertes de capitaux et de matériels. Aussi, le nouveau régime Ouattara, après de nombreux avertissements, depuis son retranchement à l’hôtel du golf, fut obligé de revoir sa copie. En faisant pleuvoir des sanctions sur la tête des proches, des collaborateurs zélés et autres partisans de Gbagbo Laurent. La prison pour certains ; les gels des avoirs pour d’autres ; la perte des emplois et l’exil pour les plus chanceux. Dans un souci d’apaisement des cœurs et détentes de l’atmosphère social, Ouattara a mis l’eau dans son…vin. Le nouveau président a exhorté et permis le retour des exilés, certains ont vu leurs avoirs dégelés. Même si ce ne sont pas des durs à cuire du régime Gbagbo. Il ya aussi des prisonniers qui ont retrouvé la vie civile. Le N°1 ivoirien a jusque là fait, des efforts allant dans le sens de la réconciliation certes. Mais le cas spécifique des malades aux avoirs gelés demeure un problème. Comment arriver à se soigner quand l’on souffre de maladies capricieuses telles le diabète, l’hypertension artérielle et l’insuffisance rénale sans moyens financiers ou sans prise en charge ? Dans telle situation, il ne faut pas se leurrer. C’’est la mort. Une mort prématurée assurée. L’exemple le plus célèbre est Bohoun Bouabré, l’ex-argentier, de Gbagbo Laurent dont les avoirs étaient gelés a trouvé récemment la mort en Israël. Faute d’argent bien d’autres malades voient chaque jour, leur cas s’empirer. Attendant désespérément l’assaut fatal. Une mort qu’on pourrait leur éviter …sinon décaler ! Sur cette triste liste figurent Awa Ehoura. La célèbre présentatrice de télévision qui n’arrive plus à se procurer des médicaments de diabétique, n’a d’autres recours que lancer un S.O.S via les médias. Pol Dokui, un autre animateur de l’audiovisuel est actuellement dans la même situation de malades démunis. Les raisons, ses avoirs sont gelés. Le pire à craindre. Et si cela arrivait, les mauvaises langues n’hésiteront pas (si ce n’est déjà le cas) à pointer Ouattara du doigt. En parlant de non assistance à personne en danger. Une forme de violation des droits de l’homme. Les adversaires de Ouattara et les ennemis de la paix en tirerons certainement profit. A coup sûr, la souffrance des familles éplorées sera monnayée à des fins politiques. Et le président Ouattara risque d’avoir le sommeil troublé. Cas de conscience oblige. Il est vrai que les activistes, les zélés, les têtus et autres bandits à cols blancs ont poussé Gbagbo à s’armer et à massacrer son peuple. Il est aussi vrai que pour une vraie réconciliation, il faut une vraie justice. Pour panser les plaies… c’est aussi vrai que oublier les atrocités ne se fait pas en un tour de baguette magique. Il faut du temps. Et cela peut même durer toute une vie. Mais il est impératif de savoir pardonner, si l’on aspire à vivre… ensemble. Alassane Ouattara doit encore tolérer. Au non de la réconciliation.