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Politique Publié le mardi 24 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Après la perturbation du meeting du FPI samedi dernier à Yopougon / Les Etats-Unis très très en colère

Le Président Alassane Ouattara n’a pas besoin de ce type d’actions contre la réconciliation et la normalisation
Il ne se passe pas de jours sans que le chef de l’Etat n’appelle à la réconciliation. Et pourtant dans le RHDP, des cœurs sont encore remplis de ressentiments, au point que les adversaires du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui lui prêtent tous les péchés d’Israël, le soupçonnent d’être celui qui joue double jeu ; ils osent prétendre même que le Président de la République ne croit lui-même aucun traître mot de la réconciliation qu’il prône urbi et orbi. Pourtant, pour cette réconciliation nationale entre les populations de la Côte d’Ivoire, le Président de la République a nommé Charles Konan Banny, qui travaille librement après avoir choisi les membres de la CDVR. Une cérémonie solennelle d’installation a eu lieu à Yamoussoukro en fin septembre 2011. Chaque fois qu’il part en voyage, le chef de l’Etat appelle les Ivoiriens sans exclusive (surtout les pro-Gbagbo), à rentrer au pays. Dans certains pays, Alassane Ouattara rencontre même discrètement des partisans de Gbagbo Laurent qui le sollicitent et s’engagent dans la réconciliation. Le chef de l’Etat a tendu la main au FPI dans son premier message à la Nation après le 11 avril 2011 et a reçu ses dirigeants à la veille des législatives. Lors de la formation du gouvernement en juin dernier, le Premier ministre Guillaume Soro a discuté avec le FPI. Certes, certains observateurs impatients et soucieux d’une normalisation au pas de course, peuvent estimer que le pouvoir Ouattara n’en fait pas assez, et lui reprocher de s’en tenir au service minimum. Mais des efforts ont été faits, et une orientation publique générale a été donnée. Ce qui n’était pas gagné d’avance vu le contexte dans lequel la crise postélectorale nous avait conduits. Toutefois des questions se posent tous les collaborateurs et partisans du chef de l’Etat en font-ils suffisamment pour donner une impulsion au vivre ensemble et à la réconciliation nationale ? Sont-ils de bons partisans du concept de la Côte d’Ivoire rassemblée, qui avait été le thème de la cérémonie d’investiture le 21 Mai dernier à Yamoussoukro ? Pourquoi attendre quelque chose du FPI, là où il s’agit d’agir pour son pays, sans récompense ? Pourquoi s’agit-il d’en attendre toujours du FPI ? Pourquoi attend-on un hypothétique repentir et pardon du FPI, avant d’aller à la paix et à la réconciliation ? Ceux qui attendent que le FPI demande pardon, sont-ils prêts à ne jamais créer les conditions de la paix, au cas où le FPI refuserait de jouer la partition qu’ils souhaitent ? Pourquoi tomber dans le piège du FPI et des partisans de Laurent Gbagbo, qui n’ont pas intérêt à dérouler le tapis rouge, pour Ouattara et le RHDP en sabotant le processus de paix et de réconciliation et de normalisation ? On ne peut pas prétendre aimer le Président Alassane Ouattara et refuser de créer les conditions du vivre ensemble. Le chef de l’Etat a été tellement victime de méchancetés, mais il a pardonné. Le grand signe du pardon, c’est la vie sauvée à Laurent Gbagbo le 11 avril, et le fait qu’aucun dirigeant du Fpi n’ait été assassiné à bout portant en signe de représailles politiques. On peut plus ou moins déplorer que les uns et les autres soient en prison, on peut plus ou moins déplorer le gel des avoirs, mais on doit saluer l’absence d’assassinats politiques ciblés de leaders politiques, là où de part et d’autre, des citoyens et militants anonymes (RHDP, comme LMP) , ont payé un lourd tribut . Mais alors, pourquoi des citoyens se disant et se réclamant Alassanistes et RHDP, peuvent-ils continuer à entraver le processus de paix, au motif que leurs parents ont été brûlés au nom de l’article 125, au motif que des obus ont été tirés sur leurs parents à Abobo… Oui chacun a des raisons d’être en colère, chacun a des raisons d’en vouloir au FPI. Mais ne voit-on pas que Dieu a déjà rendu justice, en permettant la chute du régime, et en accordant la sagesse et la force au Président Alassane Ouattara, ainsi qu’à son gouvernement ? Il ne faut pas oublier que notre pays a une tradition démocratique. Les six mois de crise électorale n’ont pas créé une déliquescence totale. Mieux, très vite, grâce au chef de l’Etat, des signes de normalisation sont vite apparus et ont donné lieu à l’investiture du Président de la République, à la maîtrise de l’insécurité, à la tenue des législatives. L’ordre existe en Côte d’Ivoire, le pays est gouverné ! Ce n’est pas à un groupuscule d’extrémistes isolés et non encore identifiés de faire la loi. Si des gens du FPI insultent le gouvernement et le Président Ouattara à un meeting, la police et la justice ne sont-ils pas là ? Quand Kata Kété avait été arrêté par la DST, après sa sortie de prison, quels militants ont été obligés de lancer des pierres pour cela ? Veut-on nous recréer le désordre des LMP sous Gbagbo ? A l’époque, quand Laurent Gbagbo donnait son accord à Guillaume Soro, ou à un ministre pour une décision, il se trouvait des jeunes patriotes pour dire non, et entraver les choses sur le terrain. Ce sont eux, et la Fesci qui faisaient la loi ! A Yopougon, samedi dernier, on a assisté à une situation visant à se faire justice, une voie de fait visant à se substituer à la loi, et à l’Etat de droit. Une sorte de retour à l’ordre ancien. On ne peut pas prétendre être Alassaniste, Houphouétiste , on ne peut pas avoir souffert de ce type de déni sous l’ancien régime, on ne peut pas prétendre aimer le Président Ouattara et soutenir que des gens aillent lancer des pierres à un meeting autorisé par le gouvernement et le chef de l’Etat via le Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, sous prétexte que le Président de la République aurait été insulté, que des discours violents auraient été tenus. Après l’Onuci débordée samedi dernier sur le terrain qui a pondu une réaction musclée depuis le week-end, c’est au tour des Usa de réagir hier. Depuis le 11 avril dernier, après un appel à une élection législative inclusive en Décembre dernier, c’est la première fois que le Département via les USA se met en colère, et semble prendre ses distances à l’égard du Président Alassane Ouattara. « La violence est un obstacle inacceptable au progrès en cours en Côte d’Ivoire. Les Etats-Unis demandent au Gouvernement d’ouvrir une enquête complète et de prendre les mesures nécessaires pour éviter que pareils incidents ne se répètent plus », dit la déclaration transmise à notre rédaction par les services de SEM Phillip Carter III, qui disent plus haut : «Les Etats-Unis condamnent énergiquement la violence survenue au cours du rassemblement du FPI à Yopougon le samedi dernier et présentent ses (sic) condoléances aux victimes». Le choix des mots n’est pas innocent et anodin. L’ambassade ne fait pas un communiqué en son nom, mais au nom du gouvernement des Etats-Unis et du Département d’Etat. L’usage des adjectifs et adverbes comme (énergiquement et inacceptable) traduit le degré de colère et d’indignation à la suite de ce qui s’est passé le week-end dernier. Cette réaction ne peut être perçue comme un fait anodin. Il s’agit d’un signal clair à l’endroit des extrémistes, mais également d’un message à l’endroit des autorités ivoiriennes : les abus et les excès du départ, ne peuvent désormais plus être acceptés. Ils seront traqués, dénoncés et combattus. Quelques jours après le passage à Abidjan de la secrétaire d’Etat des USA, le message est on ne peut plus clair. Quant à ceux qui prennent prétexte des provocations éventuelles du FPI, pour rester dans l’intolérance, dans la revanche et dans la rancœur, qu’ils sachent que le plus grand des efforts est à faire par le vainqueur. Celui qui a tous les pouvoirs en main, doit pardonner (sans attendre qu’on lui demande pardon, qu’on s’agenouille devant lui) ; il doit aider à relever le vaincu qui n’a pas d’autre choix que d’être dans la bravade, et dans la provocation pour masquer sa honte. Le Président Alassane Ouattara a fait sa part. Que tous ceux qui l’aiment ne gâchent pas son affaire et ne brouillent pas ses amitiés avec les partenaires de la Côte d’Ivoire, par la faute de leur extrémisme. Ceux-là, au lieu même de tenter par exemple d’expliquer que le FPI a pu lui-même perturber son meeting, pour jeter le discrédit sur le régime Ouattara, sont en train de chercher à justifier l’action entreprise samedi dernier par des individus, qui n’ont pas encore revendiqué ni assumé leurs actes. Même les rebelles et les terroristes revendiquent souvent leurs attentats. Alors si ce qui a été fait le week- end dernier est bon, pourquoi les auteurs ne se montrent-ils pas devant les cameras, et le monde entier ? Que ceux qui ont les oreilles entendent !

Charles Kouassi
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