Deux jours après les incidents survenus lors du meeting de rentrée politique du Front populaire ivoirien (FPI), et à la suite des USA, la France a condamné, hier mardi 24 janvier 2012, l'attaque samedi dernier contre le rassemblement du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo. Par la voix du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, rapportée par l'Afp, la France a appelé la justice ivoirienne à poursuivre les auteurs de ces actes. Ces violences de samedi ont fait un mort, 68 blessés et un enlèvement, selon le FPI. « La France condamne les violences survenues au cours d'un meeting du parti de l'opposition, le FPI (Front Populaire Ivoirien) le 21 janvier à Yopougon », a déclaré le M. Valero, à la veille du début d'une visite d'Etat du président Alassane Ouattara en France. « Nous appelons la justice ivoirienne à identifier et poursuivre les auteurs de ces actes. Nous rappelons notre attachement aux libertés d'opinion, de réunion et d'expression », a-t-il soutenu. Le FPI avait réagi le lendemain des violences notamment le dimanche 22 janvier 2012 lors d’une conférence de presse au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD). Le président du comité d’organisation du meeting, l’ex-ministre de la Défense, Michel Amani N’guessan, avait accusé ouvertement le régime d’Abidjan de tirer les ficelles. Surtout que le meeting de samedi n’était pas le premier du genre à être dispersé par des partisans d’Alassane Ouattara. L’on s’en souvient, les rassemblements de l'opposition organisés dans les quartiers de Koumassi, Port-Bouët, Yopougon et dans la ville de Bonoua, avaient été violemment réprimés par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et des civils pro-Ouattara. La France vient donc d’emboîter le pas aux USA pour dénoncer cet énième regain de violence qui a occasionné au moins un mort et de nombreux blessés.
H. ZIAO
H. ZIAO