Les incidents de samedi 21 janvier dernier à la place Ficgayo de Yopougon, à l’occasion du meeting de rentrée politique du Front populaire ivoirien (FPI), continuent de susciter des réactions au sein de la classe politique ivoirienne. Hier, mardi 24 janvier, c’est la Ligue des Mouvements pour le Progrès (LMP) qui a réagi à cette attaque contre un rassemblement de l’opposition, dans une déclaration dont une copie est parvenue à notre rédaction. Le Cap UDD de Gervais Coulibaly, l’UDCY de Mel Eg Théodore, MNC Alternative de Kabran Appiah et le RPC d’Henriette Lagou, ont « condamné avec fermeté les agressions répétées dans la plus grande impunité depuis la fin de la crise post-électorale » et réclamé une enquête pour faire la lumière sur ces événements malheureux. Pour le directoire de cette coalition de partis politiques, ces actes de violences constatés ne sont qu’une violation du droit de réunion et de liberté d’expression. « La Ligue des mouvements pour le progrès (LMP) invite par conséquent le Gouvernement à prendre les mesures immédiates et idoines pour déterminer les responsabilités et dénoncer les auteurs de ces ignobles agressions. Elle en appelle à l’esprit patriotique de tous, fait de tolérance et de détermination afin de ne point faiblir dans la lutte pour la dignité et la liberté du peuple ivoirien », indique le document. Selon la LMP, la violence a encore eu raison des intentions du gouvernement d’assurer la sécurité de tous les Ivoiriens et de garantir les droits constitutionnels à chacun. Se disant solidaire des victimes, la LMP a estimé que cette attaque est inacceptable, non sans féliciter tous ceux qui, malgré les dangers encourus, n’ont pas hésité à secourir les victimes. « La LMP rappelle son attachement aux principes de liberté et de démocratie pour le retour de la paix et de la concorde en Côte d’Ivoire. Elle en appelle à la plus grande vigilance des organisations politiques et de la Société civile afin de ne pas céder aux provocations et aux manœuvres d’intimidation, d’où qu’elles viennent », ont déclaré ces proches de l’ancien président Laurent Gbagbo. Pour Gervais Coulibaly et ses camarades, les partis et groupements politiques devraient faire preuve de retenue et observer un code de bonne conduite dépouillée de toute violence verbale ou physique. L’objectif étant de donner une chance au dialogue national et à la réconciliation tant attendue.
Hervé KPODION
Hervé KPODION