Après des organisations nationales, les Etats-Unis, la France condamne les violences lors du meeting, samedi, du Front populaire ivoirien (Fpi). « La France condamne les violences survenues au cours d’un meeting du parti de l’opposition, le FPI, le 21 janvier à Yopougon », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères françaises, Bernard Valero. « Nous appelons la justice ivoirienne à identifier et à poursuivre les auteurs de ces actes. Nous rappelons notre attachement aux libertés d’opinion, de réunion et d’expression », a-t-il ajouté. Joint par téléphone, lundi, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, a confié que des enquêtes sont en cours pour savoir ce qui s’est passé au meeting du Fpi. « Il est évident que le gouvernement ne se satisfera jamais que des Ivoiriens s’entretuent, s’entredéchirent. Notre rôle est de comprendre ce qui a pu réellement se passer. Le ministère de l’Intérieur mènera des enquêtes et, en fonction de cela, des mesures seront prises », a-t-il annoncé. « Certains partis doivent éviter d’être tout le temps dans la menace, les invectives, les insultes, etc. C’est ce qui amène ce type de réactions. Si le langage est courtois, s’il est civilisé, constructif, il n’y aura pas de débordements. Il n’y a pas de raison qu’il y en ait. Mais si certains ont l’impression d’être nargués, insultés, on continuera malheureusement de déplorer des actes comme ceux-là », a-t-il insisté. Le Fpi a perdu le pouvoir au terme d’une élection en novembre 2010. Son candidat, Laurent Gbagbo, actuellement pensionnaire à La Haye, a refusé de quitter le pouvoir. S’en est suivi une crise postélectorale qui a entraîné plus de 3. 000 morts. Les morts de cette crise continuent d’être retrouvés par-ci, par-là. Comme c’est le cas à Yopougon où vingt-sept charniers ont été découverts.
S.T.C. (stagiaire)
S.T.C. (stagiaire)