L`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, transféré le 30 novembre 2011 à la Cour Pénale Internationale (CPI) et écroué à la prison hollandaise de Scheveningen en attendant son jugement, vient de recevoir un soutien de taille. En effet, les membres de son dernier gouvernement dirigé par l`ex-Premier ministre Gilbert-Marie Aké Ngbo, exilés depuis la chute du régime de la Refondation, ont tous réaffirmé leur solidarité à l`ancien chef de l’État ivoirien. «Au nom de tous les ministres du gouvernement Aké Ngbo, nous tenons, nous, ministres en exil, à vous assurer de notre solidarité face à l’injustice qui vous frappe depuis le 11 avril 2011», lit-on dans un courrier adressé à Laurent Gbagbo et repris par Connectionivoirienne.net. «Nous tenons à vous assurer de notre fidélité à votre personne et à vos idéaux ainsi que notre détermination à œuvrer au coté du peuple de Côte d’Ivoire pour le triomphe de votre idéal», poursuit le texte. Les ex-ministres en exil rappellent à ce propos, les idéaux défendus par l`ex-N°1 ivoirien qui, selon eux, s`inscrivent dans la droite ligne du combat pour l`émancipation de l`Afrique mené par ses devanciers. S`adressant à Laurent Gbagbo, les membres du gouvernement Aké Ngbo écrivent ceci : «Vous portez aujourd’hui le lourd fardeau de l’Afrique progressiste, fardeau qui a écrasé tant de dignes fils d’Afrique (Kwame N`Krumah, Patrice Lumumba, Steve Biko, Thomas Sankara, etc.). Tous les fils d’Afrique ont le secret espoir que vous serez en mesure de porter ce fardeau et votre histoire en est la preuve». Aussi les ministres en exil gardent-ils le secret espoir de voir l`ex-président ivoirien recouvrer la liberté. «Nous avons décidé de conjuguer nos efforts avec tous vos partisans et tous les progressistes du monde pour accélérer l’éclatement de la vérité (et) restaurer votre liberté», écrivent-ils. Dans la même veine, ces personnalités exilées ont adressé un autre courrier au chef de l`ancien gouvernement, lui aussi incarcéré dans une prison au nord de la Côte d`Ivoire. A l`endroit de l`ex-Premier ministre Aké Ngbo, ses ex-collaborateurs écrivent ces lignes : «Nous, ministres exilés de votre gouvernement, tenons sincèrement à vous adresser nos encouragements pour votre résistance face à cette injustice sans nom qui vous frappe particulièrement. Comment accepter que l’émérite professeur titulaire que vous êtes, respectueux des lois de votre pays, se retrouve en détention ?». Les ex-membres du gouvernement assurent de leur engagement à œuvrer pour la libération de tous les prisonniers, à commencer par l`ancien chef de l’État. «Les ministres exilés que nous sommes, en symbiose avec tous les partisans du Président Gbagbo et tous les progressistes du monde, avons décidé de consacrer notre temps à la lutte pour la libération du président Laurent Gbagbo, pour votre libération et la libération de tous les prisonniers politiques afin de restaurer la démocratie et l’État de droit» en Côte d`Ivoire, ont-ils martelé.
ANASSE ANASSE
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