Qui mieux qu’Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, mais surtout économiste, banquier et financier chevronné, pouvait «vendre» ce pays, dont il est désormais le garant du développement?
En tout cas, vendredi dernier, face au Medef français, qu’il a rencontré dans le cadre de la visite d’Etat de 72 heures qu’il a effectué depuis mardi dernier en France, le chef de l’Etat ivoirien ne s’est pas fait prier pour vanter les «attractions» de la Côte d’Ivoire, devant un parterre d’opérateurs économiques français venus nombreux, au sein même du siège de cette institution, l’écouter.
Pour un pays sorti tout droit d’une crise politique aux conséquences économiques incalculables, l’exercice n’en demandait que plus de maestria. D’autant qu’il fallait convaincre les uns et les autres à venir investir dans un environnement, a priori hostile.
Mais sur la question, Ouattara a été on ne peut plus clair: «La Côte d’Ivoire est au travail et la paix est définitivement revenue après la grave crise postélectorale qu’elle a traversée», a-t-il en substance coupé court aux éventuelles inquiétudes des uns et des autres.
Du reste, les responsables du Medef, en l’occurrence son vice-président, M. Michel Roussin et Patric Lucas, se sont dit «heureux et fiers» et désormais, moins «frileux et inquiets» depuis l’avènement de Ouattara aux affaires. «Vous serez l’exemple de bonne gouvernance de toute l’Afrique», a lancé M. Lucas à l’endroit de son hôte.
Il a rappelé pour ce faire le poids de la France dans l’effort de redressement économique de la Côte d’Ivoire, avec un apport de 1,2 milliard d’Euros injectés dans divers secteurs d’activité économique. Il est revenu sur une présence française pour le moins importante dans près de 140 filiales. A l’en croire, 30% du PIB, 50% de recette fiscale font de ce pays essentiel qu’est la France, le premier bailleur de fonds, avant de rassurer que son pays prendra sa part dans l’éligibilité de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE.
Conscient que la stabilité est un élément clé dans toute relance économique, le chef de l’Etat ivoirien a dit être parvenu à améliorer l’environnement des affaires.
Il a annoncé une vaste réforme de la filière cacao des ressources énergétiques. «Avec 8 à 9%, la Côte d’Ivoire se trouve dans le groupe de tête des pays dont la croissance est la plus forte dans le monde», s’est-il plu à relever.
Il a annoncé par ailleurs, la réhabilitation à hauteur de 260 millions d’Euros, de l’axe routier Ghana-Côte d’Ivoire. Comme potentialité économique, il a rappelé que la Côte d’Ivoire est la deuxième puissance économique d’Afrique de l’Ouest après le Nigéria. L’orateur a souligné comme autres motifs d’attraction que son pays produit 3 millions de tonnes de fer, 3 millions de bauxite, il a aussi souligné des amendements notables au code des hydrocarbures. «Je vous invite à vous associer à la renaissance ivoirienne», a-t-il appelé les opérateurs français.
Interpellé sur la situation bancaire dans son pays, dominée par un secteur public gangréné par des investissements en faveur des hommes politiques, il s’est plu à rappeler que quand il a été nommé Premier ministre en 1990, il avait trouvé un système bancaire tel qu’il le retrouve aujourd’hui, c’est-à-dire, déstructuré. Et comme en 1990, il a annoncé qu’il n’avait pas d’autres choix que de procéder à un assainissement du secteur, en opérant des liquidations et des privatisations. Pour le reste, le chef de l’Etat ivoirien est revenu sur sa volonté, au plan politique, de continuer à tendre la main à tout le monde.
Après le Medef, le chef de l’Etat ivoirien s’est rendu à l’Assemblée nationale française où il a rendu une visite de courtoisie au président de cette institution, M. Bernard Accoyer. Tapis rouge et parade de la cavalerie d’un détachement de la Garde républicaine ont meublé cette visite.
L’hôte des Français a par la suite pris la direction de la mairie de Paris où le maître des lieux, Bertrand Délanoé, lui a rendu, dans une salle des fêtes pleine à craquer, un hommage appuyé. Se réjouissant par la même occasion de la présence en France de près de 55.000 ressortissants ivoiriens, dont les porte-flambeaux, selon lui, sont les musiciens Tiken Jah et Alpha Blondy. KORE EMMANUEL (Envoyé spécial)
En tout cas, vendredi dernier, face au Medef français, qu’il a rencontré dans le cadre de la visite d’Etat de 72 heures qu’il a effectué depuis mardi dernier en France, le chef de l’Etat ivoirien ne s’est pas fait prier pour vanter les «attractions» de la Côte d’Ivoire, devant un parterre d’opérateurs économiques français venus nombreux, au sein même du siège de cette institution, l’écouter.
Pour un pays sorti tout droit d’une crise politique aux conséquences économiques incalculables, l’exercice n’en demandait que plus de maestria. D’autant qu’il fallait convaincre les uns et les autres à venir investir dans un environnement, a priori hostile.
Mais sur la question, Ouattara a été on ne peut plus clair: «La Côte d’Ivoire est au travail et la paix est définitivement revenue après la grave crise postélectorale qu’elle a traversée», a-t-il en substance coupé court aux éventuelles inquiétudes des uns et des autres.
Du reste, les responsables du Medef, en l’occurrence son vice-président, M. Michel Roussin et Patric Lucas, se sont dit «heureux et fiers» et désormais, moins «frileux et inquiets» depuis l’avènement de Ouattara aux affaires. «Vous serez l’exemple de bonne gouvernance de toute l’Afrique», a lancé M. Lucas à l’endroit de son hôte.
Il a rappelé pour ce faire le poids de la France dans l’effort de redressement économique de la Côte d’Ivoire, avec un apport de 1,2 milliard d’Euros injectés dans divers secteurs d’activité économique. Il est revenu sur une présence française pour le moins importante dans près de 140 filiales. A l’en croire, 30% du PIB, 50% de recette fiscale font de ce pays essentiel qu’est la France, le premier bailleur de fonds, avant de rassurer que son pays prendra sa part dans l’éligibilité de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE.
Conscient que la stabilité est un élément clé dans toute relance économique, le chef de l’Etat ivoirien a dit être parvenu à améliorer l’environnement des affaires.
Il a annoncé une vaste réforme de la filière cacao des ressources énergétiques. «Avec 8 à 9%, la Côte d’Ivoire se trouve dans le groupe de tête des pays dont la croissance est la plus forte dans le monde», s’est-il plu à relever.
Il a annoncé par ailleurs, la réhabilitation à hauteur de 260 millions d’Euros, de l’axe routier Ghana-Côte d’Ivoire. Comme potentialité économique, il a rappelé que la Côte d’Ivoire est la deuxième puissance économique d’Afrique de l’Ouest après le Nigéria. L’orateur a souligné comme autres motifs d’attraction que son pays produit 3 millions de tonnes de fer, 3 millions de bauxite, il a aussi souligné des amendements notables au code des hydrocarbures. «Je vous invite à vous associer à la renaissance ivoirienne», a-t-il appelé les opérateurs français.
Interpellé sur la situation bancaire dans son pays, dominée par un secteur public gangréné par des investissements en faveur des hommes politiques, il s’est plu à rappeler que quand il a été nommé Premier ministre en 1990, il avait trouvé un système bancaire tel qu’il le retrouve aujourd’hui, c’est-à-dire, déstructuré. Et comme en 1990, il a annoncé qu’il n’avait pas d’autres choix que de procéder à un assainissement du secteur, en opérant des liquidations et des privatisations. Pour le reste, le chef de l’Etat ivoirien est revenu sur sa volonté, au plan politique, de continuer à tendre la main à tout le monde.
Après le Medef, le chef de l’Etat ivoirien s’est rendu à l’Assemblée nationale française où il a rendu une visite de courtoisie au président de cette institution, M. Bernard Accoyer. Tapis rouge et parade de la cavalerie d’un détachement de la Garde républicaine ont meublé cette visite.
L’hôte des Français a par la suite pris la direction de la mairie de Paris où le maître des lieux, Bertrand Délanoé, lui a rendu, dans une salle des fêtes pleine à craquer, un hommage appuyé. Se réjouissant par la même occasion de la présence en France de près de 55.000 ressortissants ivoiriens, dont les porte-flambeaux, selon lui, sont les musiciens Tiken Jah et Alpha Blondy. KORE EMMANUEL (Envoyé spécial)