La France a décidé d’accorder une remise de dette d’un milliard d`euros, soit 650 milliards FCFA aux autorités ivoiriennes. Cette décision a été prise à la demande de Nicolas Sarkozy, dans le cadre de la visite du président Alassane Ouattara en France, selon la Lettre du continent. Elle intervient alors qu’Abidjan a déjà bénéficié d’un contrat de désendettement et de développement, le plus important accordé par Paris à un Etat africain, destiné à reconvertir 2 milliards €, soit 1300 milliards FCFA de dette dans les secteurs prioritaires, au titre de l’initiative pour les Pays pauvres très endettés (PPTE). Ce nouvel accord a été annoncé aux ministres ivoiriens Albert Toikeusse Mabri (Plan) et Charles Koffi Diby (Economie), lors d’un entretien, le 25 janvier, au ministère français des Finances, à Bercy. En visite officielle à Paris, le président Alassane Ouattara a demandé, jeudi dernier, aux entreprises françaises de revenir dans son pays, et fait appel au soutien de Paris pour obtenir un accord de désendettement avec le Fonds monétaire international (FMI), dès le premier trimestre de l’année 2012. Après l`aide militaire, voici venu le temps du soutien économique. Reçu à l`Elysée, le président de la République, Alassane Ouattara, a fait appel à Nicolas Sarkozy, qui a saisi la balle au bond. «La Côte d`Ivoire a besoin qu`on annule sa dette et qu`on l`aide à partir de l`avant ; il n`y a pas de temps à perdre », a précisé Nicolas Sarkozy. Le président Alassane Ouattara n`a pas l`intention de laisser traîner les choses. La France est toujours le premier partenaire du pays. Près de 12.000 Français y vivent. Et plusieurs de ses grands groupes, Bouygues ou Bolloré, y ont pignon sur rue. «Maintenant, nous sommes de retour sur le chemin de la paix, et la relance économique est engagée», a fait savoir le président Alassane Ouattara en sortant de l`Elysée, tout en rappelant que la croissance de l`économie ivoirienne devrait rebondir de 8 à 9% cette année.
BENJAMIN SORO
BENJAMIN SORO