La 18e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Union africaine a démarré ses travaux, depuis hier dimanche, dans les nouveaux locaux de l’Institution gracieusement offerts par la Chine. Les chefs d’Etat et de gouvernement du continent, durant deux jours, vont mener des réflexions en vue de sortir le continent des maux qui plombent son essor. La cérémonie d’hier a enregistré des invités d’honneur, la République populaire de Chine et le Secrétaire général de l’Onu Ban-Ki-moon qui a apporté le soutien du monde entier à l’Afrique. Le président de la République du Bénin, Yayi Boni, a été désigné par ses pairs pour présider aux destinées de l’Institution durant les douze prochains mois. Il a ainsi succédé au président Teodoro Obiang Nguema. Le président en exercice de l’Union a remercié ses homologues pour la confiance qu’ils lui témoignent. «Nous nous engageons, au regard du contexte international et de l’évolution socio politique du continent, à mener sans faillir et avec un esprit de responsabilité, cette opération salutaire. Avec votre soutien, nous travaillerons ensemble pour consolider les acquis de notre organisation en matière de paix et de sécurité et poursuivre le combat engagé pour le développement de notre continent», a soutenu le président du Bénin. Avant lui, le président sortant de la Commission de l’Ua, Jean Ping, a dressé le bilan de son mandat. «La présente session de la conférence de l’Union se tient au terme d’une année exceptionnelle à bien des égards. Elle a été une année d’épreuves, marquée par de nombreuses crises. Mais elle doit aussi être perçue comme une année qui a ouvert de nombreuses opportunités», a souligné le président de la Commission. Par ailleurs, il a salué la présence distinguée des nouveaux dirigeants qui font leur entrée à l’Union. Il a cité, entre autres, le président du Soudan du sud dont le pays a accédé à l’indépendance en juillet dernier, les présidents de la Zambie, du Cap-vert, élus à l’issue de scrutins exemplaires, le président tunisien et le Premier ministre de la Libye. Pour sa part, le Secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki-moon a indiqué qu’il inscrit l’Afrique au nombre des priorités. Aussi, a-t-il invité les dirigeants africains à «s’atteler à la tâche au plus haut niveau». Il a ajouté qu’il entend «renforcer les équipes de l’Onu qui s’occupent des missions de bons offices et de crises humanitaires», et demandé aux chefs d’Eta et de gouvernement africains à «agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard». Le représentant de la Chine a livré un message du président chinois, Hun Jin Tao, et fait savoir que son pays compte tisser des liens séculaires avec l’Afrique qui, a-t-il soutenu, est «l’amie de la Chine». Le président tunisien, Mohamed Marzouki, s’est réjoui du retour de son pays au sein de l’Union africaine. «Je suis là pour affirmer que la Tunisie va revenir en force pour occuper sa place dans l‘espace africain parce qu’elle y croit. La Tunisie va jouer un rôle actif dans la constitution et dans la renaissance du Magreb, et dans la stabilisation de la région du Sahel. La Tunisie ratifiera toutes les conventions africaines en suspens en ce moment, et sera présente dans toutes les réunions de haut niveau», a-t-il martelé. Le Premier ministre libyen lui a emboité le pas et a relevé que son pays s’emploie à améliorer la sécurité. Le président sortant de l’Union, Obiang N’guéma, a clos la série des allocutions. Le doyen des diplomates accrédités en Ethiopie a, par la suite, rendu publics les résultats des consultations des chefs d’Etat. Ainsi, la présidence de l’Union échoit au président du Bénin, les 1er, 2e et 3e vice-présidences à l’Ouganda, à la Tunisie et à l’Afrique du sud. La Guinée-équatoriale assurera la tâche de rapporteur.
Paul Koffi
Envoyé spécial
Paul Koffi
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