«Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire(Pdci) est le seul parti au monde qui ne tire pas les leçons de ce qui lui arrive. Les gens veulent aller aux municipales alors qu’il faut un congrès avant d’aller aux élections à venir ». Ces propos sont de Konan Kouakou Bertin dit KKB, président des jeunes du Pdci. Il les a tenus lors de la cérémonie d’hommage aux 12 députés issus de la jeunesse du parti doyen par les élèves et étudiants, samedi dernier, à Cocody. Selon lui, si dans les pas des anciens il n’y a pas des pas de jeunes, alors le parti est voué à l’échec. « Un héritage s’assume et ne s’aliène pas. Je ne peux accepter qu’on nous donne en pâture aux autres partis. Alors ne laissons pas nos militants dans les rangs des autres », a-t-il conseillé. Aussi, poursuit-il, l’orgueil doit être banni et l’humilité cultivée car, « la seule arme de combat du Pdci est le dialogue, notre héritage ». Concernant sa succession, KKB a affirmé que jamais la JPdci ne sera dirigée par un jeune qui n’a pas foi aux idéaux d’Houphouet-Boigny et qui se laisse corrompre et intimider. Quant à Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci, il a invité ‘’les héros des législatives’’ à apprendre la démocratie à leurs frères et à être proches d’eux. Pour Lambert Amon Tanoh, parrain de la rencontre, la relève est assurée mais il faut encore travailler. Toutefois, ajoute-t-il, « nous sommes tous responsables de ce qui arrive au parti ». C’est pourquoi il a invité la direction à ramener en son sein tous ses élus surtout les indépendants. Notons que la rencontre a été émaillée d’un incident. Deux groupes d’étudiants se sont affrontés. L’un reprochant à l’autre d’avoir soutenu Laurent Gbagbo à la présidentielle passée et de parler en son nom. Les palabres ont perturbé ces retrouvailles pendant plus d’une demi-heure. Raison pour laquelle, Konan Kouakou Bertin, au nom de la jeunesse du Pdci, a présenté ses excuses au secrétaire général du parti.
Franck Koffi
Franck Koffi