Les violences ayant émaillé le meeting du Front populaire ivoirien (FPI) le samedi dernier par des extrémistes anti-Gbagbo, continuent de susciter des condamnations. Dans une déclaration dont nous avons obtenu copie le jeudi 26 janvier 2012, six réseaux et coalitions des organisations de la société civile de Côte d’Ivoire, en l’occurrence la Cofemci-Repc, la Cosopci, la Csci, le Foscao-CI, le Raidh et le Wanep-CI notent que le meeting du FPI, alors qu’il avait été autorisé par le ministère de l’Intérieur et encadré par des forces régulières de maintien de l’ordre et de l’ONUCI, a été, «contre toute attente perturbé par des individus se réclamant du RDR et a été émaillé par des actes de violence ayant occasionné des dommages matériels, corporels et mort d’homme». Les réseaux et coalitions analysent ces faits comme « une violation flagrante des principes fondamentaux de la démocratie qui, conformément aux articles 9 et 11 de la Constitution ivoirienne, autorisent la libre expression des opinions politiques et le libre exercice par les partis politiques de leurs activités». Puis, ils observent que «la scène politique ivoirienne reste marquée par trop de violences qui ont jalonné tout le processus de sortie de crise depuis 2002 et ont atteint leur paroxysme à l’issue de l’élection présidentielle et de la guerre qui s’en est suivie». Pis, ils notent «l’obstination choquante des partis politiques ivoiriens qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition à faire de la violence le mode privilégié de l’expression de leurs désaccords». Aussi, condamnent-ils, «cette spirale de violences inacceptable et injustifiée dont le meeting du FPI a été l’illustration la plus abjecte ainsi que la complaisance dont ont fait preuve les Forces de l’ordre ivoiriennes et qui engage la responsabilité pleine et entière du Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur qui devra en assumer toutes les conséquences». Tout en interpellant le Gouvernement sur son rôle régalien et sur l’impérieuse nécessité de veiller au strict respect de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme (articles 19 et 20), les signataires (N’Gouan Patrick, Dr Marie-Paule Kodjo, Traoré Wodjofini, Marguerite Yoli-Bi, Nathalie Traoré et Bamba Sindou) invitent, par ailleurs, les partis politiques à renoncer à la violence et à ne privilégier que le débat d’idées dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire. Mais aussi, à sensibiliser et à former leurs militants sur les principes de la démocratie et la culture de la tolérance ».
M.T.T
M.T.T