Sylvain Miaka Oureto, président par intérim du Fpi, a accordé une interview au magazine panafricain « Afrique Démocratie ». Dans cet entretien dont copie nous est parvenue, Miaka aborde tous les sujets. Pour lui, Gbagbo n’est pas un diable et le Fpi n’est pas non plus responsable des tueries de la crise en Côte d’Ivoire.
Dix mois après la perte du pouvoir, comment se porte le Fpi à l’heure actuelle ?
Notre pays sort d’une crise très violente qui a bouleversé et remis en cause beaucoup de choses. Notre parti a été décapité puisque tous les responsables sont soit en exil soit détenus dans des prisons. C’est dans cette situation difficile que nous avons hérité de la direction du Fpi. Au moment où nous prenions la présidence du parti, le Fpi était terré à l’image de ses principaux animateurs. C’est sous une inspiration divine que nous avons eu le courage de lancer l’appel à la remobilisation. Très bientôt, nous allons réorganiser les structures de base de notre parti. Le Fpi a fait des pieds et des mains pour pouvoir participer aux élections législatives en demandant au pouvoir de créer les conditions d’un scrutin juste et transparent. Malheureusement, nous n’avons pas été entendus et nous avons été obligés de les boycotter. C’est la première fois que dans la vie politique de notre pays qu’on enregistre un taux de participation aussi faible. Il a été de moins de 15 % même si le pouvoir, au terme d’une gymnastique dont lui seul a le secret, a proclamé un taux de participation de 36%.
Certains de vos camarades ont créé la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Le Fpi n’est-il pas au bord de l’implosion ?
Absolument non ! Le Fpi n’est pas un parti qu’on peut prétendre dissoudre. Notre parti regorge de militants qui sont aguerris. Ceux qui s’y essaient vont nécessairement se casser la figure. Lmp est suscitée pour nous distraire. En dix ans de pratique de la démocratie et du multipartisme, l’Ivoirien a acquis une maturité politique telle qu’on ne peut pas le distraire. On l’a vu avec les élections législatives. Ce sont les Ivoiriens eux-mêmes, en plus d’être des militants du Fpi ou des partisans de Laurent Gbagbo, qui ont apprécié la mauvaise politique du pouvoir actuel. La force du néo-impérialisme est telle qu’il ne faut pas s’étonner de ces choses. Le néo-impérialisme utilise des méthodes très pernicieuses et quand on n’est pas suffisamment vigilent, on tombe dedans. Mais, le Fpi ne se sent pas du tout ébranlé.
Comment vivez-vous le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye, l’incarcération et l’exil vos camarades ?
Le transfèrement de Laurent Gbagbo nous a assommés à l’instar de la plupart de nos compatriotes. Nous estimons que le jeu démocratique ne devrait pas amener à nous haïr les uns les autres. Nous avons été brutalement mis devant le fait accompli. Il a été transféré comme un vulgaire bandit. S’il n’avait pas été transféré, notre appel au boycott des législatives n’allait pas être aussi suivi comme il l’a été. Mais nous continuons de nous battre. Laurent Gbagbo a dit dans sa première comparution que nous irons jusqu’au bout, c’est-à-dire faire triompher la vérité. Il n’est pas le diable qu’on veut présenter aujourd’hui. Tous les Africains ont eu à l’apprécier quand il était aux affaires. Nous savons qu’il va réussir son combat parce qu’il est dans son bon droit. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de tous les maux, de rage. Mais Dieu sait que Laurent Gbagbo n’est pas le chien enragé. Nous savons que sa victoire et sa réhabilitation sont acquises. Pour nos camarades détenus, nous continuons de lancer un appel aux autorités du pays pour dire que nous sommes des frères et des sœurs. La Côte d’Ivoire a besoin d’être réconciliée. C’est la main dans la main, dans une véritable solidarité que nous pouvons relever les nombreux défis qui sont les nôtres. Nous profitons des tribunes de « Afrique Démocratie » pour renouveler notre appel aux autorités pour leur dire de mettre balle à terre, d’arrêter de pourchasser les pro-Gbagbo.
Vos adversaires politiques vous reprochent de ne pas faire votre mea-culpa à la suite de la sanglante crise postélectorale. Que leur répondez-vous ?
Gbagbo est parti et il est accusé de tous les péchés d’Israël. On l’accuse d’être à l’origine de la mort de 3 000 personnes. La Côte d’Ivoire a été envahie pendant « la révolution orange » (l’appel de Guillaume Soro à faire partir Gbagbo du pouvoir, Ndlr). Ils sont venus de partout. La Côte d’Ivoire, en deux temps trois mouvements, a été occupée. Dans tous les villages et hameaux, on trouvait des gens en armes. Des gens ont été massacrés dans nos villages, nos départements. Est-ce que c’est Gbagbo qui les tués ? Il était chef de l’Etat. Il s’est trouvé en situation de légitime défense. Un chef de l’Etat dispose des forces de répression légitime. Il dispose des médias d’Etat, des forces de répression violente, la gendarmerie, l’armée, la police. Quand celles-ci sont attaquées, c’est leur devoir régalien de défendre les citoyens. Il est tout à faire normal que les hommes en armes, à un moment donné, se soient défendus. Les terribles affrontements qui ont eu lieu à Abobo et à Yopougon, c’était des civils qui étaient attaqués par des gens en armes. Ils ont été égorgés. Ce sont certains de ces personnes qui se sont défendus qui ont trouvé la mort. Au lieu d’accuser X ou Tartempion, nous disons que ce qui s’est passé est désolant parce que des personnes sont mortes. Mais, ce n’est pas au Fpi d’endosser la responsabilité d’avoir engagé des tueries. Non ! Ceux qui sont responsables des tueries en Côte d’Ivoire sont ceux qui ont déclenché la rébellion de 2002.
Le Fpi a refusé d’entrer dans l’actuel gouvernement. Vous n’avez non plus participé aux élections législatives. Restez-vous tout de même ouverts au dialogue avec le pouvoir ? Faut-il s’attendre à la participation de votre parti aux prochaines élections municipales et régionales et éventuellement à un nouveau gouvernement ?
Ce sont les responsables du pouvoir actuel qui ont mis leur presse en alerte pour dire que Miaka et le Fpi veulent rentrer au gouvernement. Mais les choses ne se passent pas de cette manière. Le Fpi est un parti politique qui gère la moitié des Ivoiriens. Lorsque nous allons en tant que responsables du Fpi pour discuter, nous pensons à ces milliers de personnes qui nous ont mandatés. Nous ne pouvons pas prendre sur nous-mêmes d’arrêter telle ou telle décision. Les tenants du pouvoir refusent de discuter avec nous. Ils nous regardent avec condescendance. Peut-être se disent-ils que nous n’avons pas une rébellion et des parrains avec nous pour nous soutenir ! Nous sommes des Ivoiriens. Compte tenu de notre poids politique, ils doivent avoir un d’égard et de considération pour nous. Ce n’est pas nous qui devons aller vers eux pour courir chaque fois derrière des postes ministériels. Pour les législatives, il y avait des problèmes objectifs. Ils n’ont pas été réglés. Sur 31 membres de la commission centrale, plus de 29 membres appartiennent au camp Ouattara. Si nous allons aux élections sur cette base, qu’est-ce que nous gagnerons. C’est sûr qu’ils joueront contre nous. Nous n’avons pas aussi été associés au découpage électoral et à l’actualisation de la liste électorale. Ouattara se retrouve avec Bédié dans le cadre du rassemblement des Houphouetistes et prennent des décisions qu’ils nous imposent par la suite. Ces décisions visent à nous décapiter. Nous avons beaucoup de nos militants et non des moindres en détention. Beaucoup sont en exil. Ce sont nos candidats potentiels. Ce sont eux qui ont les moyens et l’expérience politique pour briguer un poste de député, un poste de maire ou un poste de président de conseil régional. Ceux qui ont des moyens pour nous financer sont tous détenus. Nous irons aux élections avec quels moyens ? L’Etat nous a remis 125 millions Fcfa qui représentent le reliquat du financement public de l’année 2010. Nous attendons le financement de 2011 du gouvernement Ouattara puisqu’il a pris le pouvoir depuis avril 2011 et celui de 2012. Ensuite nous attendons que le chef de l’Etat prenne ses responsabilités et qu’il mette à la tête de la commission électorale une nouvelle personnalité. Il n’en manque pas en Côte d’Ivoire. Le président Youssouf Bakayoko a montré les preuves de sa partialité aux termes des élections législatives. Nous ne sommes pas là pour faire défiance à l’autorité de l’Etat. Nous faisons notre travail d’opposants. Il faut également que la décision politique soit prise d’encaserner les Frci parce qu’on observe des violences un peu partout. A supposer que dans cet environnement d’insécurité on aille aux élections où nos villages sont occupés par les hommes en armes et que le candidat du Fpi est élu. Qu’est-ce qui dit qu’après, on ne viendra pas régler le compte aux partisans du Fpi dans la localité. En ce qui concerne les exilés, nous demandons au chef de l’Etat, au-delà de l’appel qu’il lance à mes camarades du Fpi de rentrer au pays, de prendre des mesures concrètes. Parmi ces mesures concrètes, nous voyons la mise en place d’un comité de suivi du retour des exilés.
Le parti socialiste sénégalais a apporté son soutien à Laurent Gbagbo pendant la présidentielle. Le Fpi va-t-il renvoyer l’encenseur à Ousmane Tanor Dieng, candidat à la présidentielle du 26 février prochain ?
Le parti socialiste sénégalais et le Fpi sont membres de l’Internationale socialiste même si à un moment donné sur la base d’incompréhension, disons de la désinformation, la décision a été prise au niveau de l’Internationale socialiste de nous surprendre sur la pression de qui l’on sait. Si le parti socialiste sénégalais, malgré que nous soyons en déconfiture, nous saisit de manière officielle, on pourra réfléchir à la façon dont on pourra leur apporter notre appui, ne serait-ce que dans le discours et le message.
Interview réalisée par Traoré Yacouba Diarra
Dix mois après la perte du pouvoir, comment se porte le Fpi à l’heure actuelle ?
Notre pays sort d’une crise très violente qui a bouleversé et remis en cause beaucoup de choses. Notre parti a été décapité puisque tous les responsables sont soit en exil soit détenus dans des prisons. C’est dans cette situation difficile que nous avons hérité de la direction du Fpi. Au moment où nous prenions la présidence du parti, le Fpi était terré à l’image de ses principaux animateurs. C’est sous une inspiration divine que nous avons eu le courage de lancer l’appel à la remobilisation. Très bientôt, nous allons réorganiser les structures de base de notre parti. Le Fpi a fait des pieds et des mains pour pouvoir participer aux élections législatives en demandant au pouvoir de créer les conditions d’un scrutin juste et transparent. Malheureusement, nous n’avons pas été entendus et nous avons été obligés de les boycotter. C’est la première fois que dans la vie politique de notre pays qu’on enregistre un taux de participation aussi faible. Il a été de moins de 15 % même si le pouvoir, au terme d’une gymnastique dont lui seul a le secret, a proclamé un taux de participation de 36%.
Certains de vos camarades ont créé la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Le Fpi n’est-il pas au bord de l’implosion ?
Absolument non ! Le Fpi n’est pas un parti qu’on peut prétendre dissoudre. Notre parti regorge de militants qui sont aguerris. Ceux qui s’y essaient vont nécessairement se casser la figure. Lmp est suscitée pour nous distraire. En dix ans de pratique de la démocratie et du multipartisme, l’Ivoirien a acquis une maturité politique telle qu’on ne peut pas le distraire. On l’a vu avec les élections législatives. Ce sont les Ivoiriens eux-mêmes, en plus d’être des militants du Fpi ou des partisans de Laurent Gbagbo, qui ont apprécié la mauvaise politique du pouvoir actuel. La force du néo-impérialisme est telle qu’il ne faut pas s’étonner de ces choses. Le néo-impérialisme utilise des méthodes très pernicieuses et quand on n’est pas suffisamment vigilent, on tombe dedans. Mais, le Fpi ne se sent pas du tout ébranlé.
Comment vivez-vous le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye, l’incarcération et l’exil vos camarades ?
Le transfèrement de Laurent Gbagbo nous a assommés à l’instar de la plupart de nos compatriotes. Nous estimons que le jeu démocratique ne devrait pas amener à nous haïr les uns les autres. Nous avons été brutalement mis devant le fait accompli. Il a été transféré comme un vulgaire bandit. S’il n’avait pas été transféré, notre appel au boycott des législatives n’allait pas être aussi suivi comme il l’a été. Mais nous continuons de nous battre. Laurent Gbagbo a dit dans sa première comparution que nous irons jusqu’au bout, c’est-à-dire faire triompher la vérité. Il n’est pas le diable qu’on veut présenter aujourd’hui. Tous les Africains ont eu à l’apprécier quand il était aux affaires. Nous savons qu’il va réussir son combat parce qu’il est dans son bon droit. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de tous les maux, de rage. Mais Dieu sait que Laurent Gbagbo n’est pas le chien enragé. Nous savons que sa victoire et sa réhabilitation sont acquises. Pour nos camarades détenus, nous continuons de lancer un appel aux autorités du pays pour dire que nous sommes des frères et des sœurs. La Côte d’Ivoire a besoin d’être réconciliée. C’est la main dans la main, dans une véritable solidarité que nous pouvons relever les nombreux défis qui sont les nôtres. Nous profitons des tribunes de « Afrique Démocratie » pour renouveler notre appel aux autorités pour leur dire de mettre balle à terre, d’arrêter de pourchasser les pro-Gbagbo.
Vos adversaires politiques vous reprochent de ne pas faire votre mea-culpa à la suite de la sanglante crise postélectorale. Que leur répondez-vous ?
Gbagbo est parti et il est accusé de tous les péchés d’Israël. On l’accuse d’être à l’origine de la mort de 3 000 personnes. La Côte d’Ivoire a été envahie pendant « la révolution orange » (l’appel de Guillaume Soro à faire partir Gbagbo du pouvoir, Ndlr). Ils sont venus de partout. La Côte d’Ivoire, en deux temps trois mouvements, a été occupée. Dans tous les villages et hameaux, on trouvait des gens en armes. Des gens ont été massacrés dans nos villages, nos départements. Est-ce que c’est Gbagbo qui les tués ? Il était chef de l’Etat. Il s’est trouvé en situation de légitime défense. Un chef de l’Etat dispose des forces de répression légitime. Il dispose des médias d’Etat, des forces de répression violente, la gendarmerie, l’armée, la police. Quand celles-ci sont attaquées, c’est leur devoir régalien de défendre les citoyens. Il est tout à faire normal que les hommes en armes, à un moment donné, se soient défendus. Les terribles affrontements qui ont eu lieu à Abobo et à Yopougon, c’était des civils qui étaient attaqués par des gens en armes. Ils ont été égorgés. Ce sont certains de ces personnes qui se sont défendus qui ont trouvé la mort. Au lieu d’accuser X ou Tartempion, nous disons que ce qui s’est passé est désolant parce que des personnes sont mortes. Mais, ce n’est pas au Fpi d’endosser la responsabilité d’avoir engagé des tueries. Non ! Ceux qui sont responsables des tueries en Côte d’Ivoire sont ceux qui ont déclenché la rébellion de 2002.
Le Fpi a refusé d’entrer dans l’actuel gouvernement. Vous n’avez non plus participé aux élections législatives. Restez-vous tout de même ouverts au dialogue avec le pouvoir ? Faut-il s’attendre à la participation de votre parti aux prochaines élections municipales et régionales et éventuellement à un nouveau gouvernement ?
Ce sont les responsables du pouvoir actuel qui ont mis leur presse en alerte pour dire que Miaka et le Fpi veulent rentrer au gouvernement. Mais les choses ne se passent pas de cette manière. Le Fpi est un parti politique qui gère la moitié des Ivoiriens. Lorsque nous allons en tant que responsables du Fpi pour discuter, nous pensons à ces milliers de personnes qui nous ont mandatés. Nous ne pouvons pas prendre sur nous-mêmes d’arrêter telle ou telle décision. Les tenants du pouvoir refusent de discuter avec nous. Ils nous regardent avec condescendance. Peut-être se disent-ils que nous n’avons pas une rébellion et des parrains avec nous pour nous soutenir ! Nous sommes des Ivoiriens. Compte tenu de notre poids politique, ils doivent avoir un d’égard et de considération pour nous. Ce n’est pas nous qui devons aller vers eux pour courir chaque fois derrière des postes ministériels. Pour les législatives, il y avait des problèmes objectifs. Ils n’ont pas été réglés. Sur 31 membres de la commission centrale, plus de 29 membres appartiennent au camp Ouattara. Si nous allons aux élections sur cette base, qu’est-ce que nous gagnerons. C’est sûr qu’ils joueront contre nous. Nous n’avons pas aussi été associés au découpage électoral et à l’actualisation de la liste électorale. Ouattara se retrouve avec Bédié dans le cadre du rassemblement des Houphouetistes et prennent des décisions qu’ils nous imposent par la suite. Ces décisions visent à nous décapiter. Nous avons beaucoup de nos militants et non des moindres en détention. Beaucoup sont en exil. Ce sont nos candidats potentiels. Ce sont eux qui ont les moyens et l’expérience politique pour briguer un poste de député, un poste de maire ou un poste de président de conseil régional. Ceux qui ont des moyens pour nous financer sont tous détenus. Nous irons aux élections avec quels moyens ? L’Etat nous a remis 125 millions Fcfa qui représentent le reliquat du financement public de l’année 2010. Nous attendons le financement de 2011 du gouvernement Ouattara puisqu’il a pris le pouvoir depuis avril 2011 et celui de 2012. Ensuite nous attendons que le chef de l’Etat prenne ses responsabilités et qu’il mette à la tête de la commission électorale une nouvelle personnalité. Il n’en manque pas en Côte d’Ivoire. Le président Youssouf Bakayoko a montré les preuves de sa partialité aux termes des élections législatives. Nous ne sommes pas là pour faire défiance à l’autorité de l’Etat. Nous faisons notre travail d’opposants. Il faut également que la décision politique soit prise d’encaserner les Frci parce qu’on observe des violences un peu partout. A supposer que dans cet environnement d’insécurité on aille aux élections où nos villages sont occupés par les hommes en armes et que le candidat du Fpi est élu. Qu’est-ce qui dit qu’après, on ne viendra pas régler le compte aux partisans du Fpi dans la localité. En ce qui concerne les exilés, nous demandons au chef de l’Etat, au-delà de l’appel qu’il lance à mes camarades du Fpi de rentrer au pays, de prendre des mesures concrètes. Parmi ces mesures concrètes, nous voyons la mise en place d’un comité de suivi du retour des exilés.
Le parti socialiste sénégalais a apporté son soutien à Laurent Gbagbo pendant la présidentielle. Le Fpi va-t-il renvoyer l’encenseur à Ousmane Tanor Dieng, candidat à la présidentielle du 26 février prochain ?
Le parti socialiste sénégalais et le Fpi sont membres de l’Internationale socialiste même si à un moment donné sur la base d’incompréhension, disons de la désinformation, la décision a été prise au niveau de l’Internationale socialiste de nous surprendre sur la pression de qui l’on sait. Si le parti socialiste sénégalais, malgré que nous soyons en déconfiture, nous saisit de manière officielle, on pourra réfléchir à la façon dont on pourra leur apporter notre appui, ne serait-ce que dans le discours et le message.
Interview réalisée par Traoré Yacouba Diarra