« Nous avons donné deux semaines à Alassane Dramane Ouattara pour communiquer la liste des membres de la commission nationale d`enquête chargée de faire la lumière sur les barbaries commises au cours du meeting du Front populaire ivoirien le samedi 21 janvier 2012. J`attends impatiemment, et si rien n`est fait, nous aviserons ». Ces propos ont été tenus hier mercredi 01 février par Koua Justin, secrétaire national par intérim de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), joint par téléphone. M. Koua qui faisait le point d`une tournée qu`il effectue en ce moment dans les différentes bases de la structure qu`il dirige, a profité pour rappeler le délai qu`il avait fixé aux nouvelles autorités pour la mise en place de la commission nationale d`enquête sur les événements du samedi 21. « La JFPI exige la mise en place d`une commission d`enquête pour situer les responsabilités et sanctionner les auteurs et les co-auteurs. Que la composition des membres de la commission soit publiée dans un délai maximum de deux semaines. Passé ce délai, la JFPI conclura de la volonté du régime d`ériger l`impunité en mode de gouvernance. La JFPI exige que justice soit rendue à toutes les victimes de cette barbarie », avait déjà prévenu le leader de la Jfpi au cours d`une conférence de presse animée le samedi 28 janvier dernier au siège du Cnrd à Cocody. Il a réitéré son idée hier. Koua Justin se dit déterminé à garder le cap de la lutte engagée contre le régime Ouattara. Il mobilise donc ses troupes. « Nous sommes en tournée dans nos bases pour dire `` Yako `` aux familles des jeunes qui ont subi la barbarie, mais également pour remobiliser les militants afin qu`ils ne cèdent pas au découragement, mais qu`ils se réarment moralement parce que la lutte ne fait que commencer », a-t-il rappelé, tout en ayant une pensée pour le jeune Innocent Brou Appieny, tué pendant les violences contre le meeting du FPI. Sur l`actualité du moment dominée par le contentieux électoral et le verdict du professeur Francis Wodié, président du Conseil constitutionnel, Koua Justin s`est voulu tout aussi incisif. « Dans sa posture actuelle, Wodié n`est pas en mesure de dire le droit, parce que dire le droit lui reviendrait à contrarier son bienfaiteur Alassane Dramane Ouattara, qui a annoncé au monde entier qu`il détient la majorité au Parlement. Wodié est donc obligé de tordre le cou au droit, pour ne pas être démis de ses fonctions », a martelé l`actuel patron de la Jfpi.
H. ZIAO
H. ZIAO