Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit préoccupé par la montée des tensions au Sénégal à l'approche de l'élection présidentielle prévue le 26 février 2012. Dans une déclaration produite le mardi 31 janvier sur le site internet de l’Organisation, «Le Secrétaire général exhorte tous les partis politiques et acteurs nationaux à s'abstenir de toute violence dans la poursuite de leurs objectifs et de résoudre tous griefs électoraux par des moyens pacifiques», a dit son porte-parole à la presse. «Le Secrétaire général appelle tous les acteurs concernés à créer les conditions propices à des élections transparentes, crédibles et pacifiques qui reflètent les préoccupations et aspirations légitimes du peuple sénégalais. Il souligne la nécessité pour les autorités d'agir de manière à préserver et à consolider les traditions démocratiques du Sénégal qui sont aux fondements de sa longue histoire de stabilité et de cohésion sociale», a-t-il ajouté. Selon la presse, la police anti-émeute sénégalaise a dispersé mardi 31 janvier au soir à Dakar un rassemblement de milliers d'opposants à l'aide de gaz lacrymogènes. Le Mouvement du 23 juin (M23), qui réunit l'opposition politique et la société civile, avait appelé à ce rassemblement pour exiger le retrait de la candidature à l'élection présidentielle du Président Abdoulaye Wade, 86 ans, dont douze ans au pouvoir. La validité de cette candidature a été confirmée dimanche par le Conseil constitutionnel.
Alioune Tine, coordonnateur du M23 : «La victoire finale est à portée de main»
«Je constate que la mobilisation est là, que l’appel à la résistance citoyenne active et massive a été entendue. Les gens sont prêts à aller jusqu’au bout et Wade doit tirer les conséquences de ce qu’il a dit. C’est lui-même qui a dit que si un million de personnes demandent son départ, il partira. Il n’est pas trop tard pour bien faire. Wade doit être lucide car ce n’est pas à 86 ans qu’on doit nourrir des ambitions. Ces ambitions présidentielles sont derrière lui. Nous demandons à tous ceux qui connaissent Wade, ceux qui sont dans la politique, dans l’administration, dans la police, de lui dire que le moment est venu pour lui de se reposer. De ce fait, il préservera la paix en retirant sa candidature. C’est la seule solution de nature à apaiser ce pays. Nous demandons aux jeunes de se calmer encore car il y a des conditions dans lesquelles quand on prend le pouvoir, il est après extrêmement difficile de redresser les choses. Ce que nous faisons à l’heure actuelle, c’est ça la démocratie et c’est la ligne du M23 qui est une ligne non violente et respectueuse de la loi. En procédant ainsi, nous aurons le soutien de la communauté internationale et nous gagnerons sans faire de mal au Sénégal. La victoire finale est à portée de main.»
Le Parti Socialiste français accuse Wade de «déclencher une crise politique très grave au Sénégal»
Dans un communiqué parvenu au site internet Rewmi.com, le Parti socialiste français (PS) «condamne avec vigueur les violences contre les manifestants au Sénégal qui ont causé ces deux derniers jours (ndlr : les lundi 30 et mardi 31 janvier 2012) la mort de deux personnes et blessé plusieurs autres». Le PS appelle à mettre fin à «la violence policière» et au «retour au calme et le respect du droit de l’opposition à manifester pacifiquement». Dans le communiqué, les socialistes français soutiennent que «Wade est devenu un autocrate qui cherche à briguer à plus de 80 ans un nouveau mandat, en contradiction avec la constitution». «Il a fait arrêter des militants socialistes et a empêché la candidature de Youssou N’Dour», selon la même source qui accuse : «Abdoulaye Wade prend la responsabilité de déclencher une crise politique très grave au Sénégal». Le PS dénonce, par la même occasion, le silence du gouvernement français, parlant d’un «décalage important entre la position américaine et les déclarations très timides du gouvernement français qui, depuis plusieurs années, n’a jamais ménagé son soutien au gouvernement sénégalais actuel», écrit le communiqué. Les socialistes soutiennent «la mobilisation du peuple sénégalais contre ces dérives qui pourraient finir, si elles continuaient, par déstabiliser un pays qui était une démocratie apaisée».
Alioune Tine, coordonnateur du M23 : «La victoire finale est à portée de main»
«Je constate que la mobilisation est là, que l’appel à la résistance citoyenne active et massive a été entendue. Les gens sont prêts à aller jusqu’au bout et Wade doit tirer les conséquences de ce qu’il a dit. C’est lui-même qui a dit que si un million de personnes demandent son départ, il partira. Il n’est pas trop tard pour bien faire. Wade doit être lucide car ce n’est pas à 86 ans qu’on doit nourrir des ambitions. Ces ambitions présidentielles sont derrière lui. Nous demandons à tous ceux qui connaissent Wade, ceux qui sont dans la politique, dans l’administration, dans la police, de lui dire que le moment est venu pour lui de se reposer. De ce fait, il préservera la paix en retirant sa candidature. C’est la seule solution de nature à apaiser ce pays. Nous demandons aux jeunes de se calmer encore car il y a des conditions dans lesquelles quand on prend le pouvoir, il est après extrêmement difficile de redresser les choses. Ce que nous faisons à l’heure actuelle, c’est ça la démocratie et c’est la ligne du M23 qui est une ligne non violente et respectueuse de la loi. En procédant ainsi, nous aurons le soutien de la communauté internationale et nous gagnerons sans faire de mal au Sénégal. La victoire finale est à portée de main.»
Le Parti Socialiste français accuse Wade de «déclencher une crise politique très grave au Sénégal»
Dans un communiqué parvenu au site internet Rewmi.com, le Parti socialiste français (PS) «condamne avec vigueur les violences contre les manifestants au Sénégal qui ont causé ces deux derniers jours (ndlr : les lundi 30 et mardi 31 janvier 2012) la mort de deux personnes et blessé plusieurs autres». Le PS appelle à mettre fin à «la violence policière» et au «retour au calme et le respect du droit de l’opposition à manifester pacifiquement». Dans le communiqué, les socialistes français soutiennent que «Wade est devenu un autocrate qui cherche à briguer à plus de 80 ans un nouveau mandat, en contradiction avec la constitution». «Il a fait arrêter des militants socialistes et a empêché la candidature de Youssou N’Dour», selon la même source qui accuse : «Abdoulaye Wade prend la responsabilité de déclencher une crise politique très grave au Sénégal». Le PS dénonce, par la même occasion, le silence du gouvernement français, parlant d’un «décalage important entre la position américaine et les déclarations très timides du gouvernement français qui, depuis plusieurs années, n’a jamais ménagé son soutien au gouvernement sénégalais actuel», écrit le communiqué. Les socialistes soutiennent «la mobilisation du peuple sénégalais contre ces dérives qui pourraient finir, si elles continuaient, par déstabiliser un pays qui était une démocratie apaisée».
