Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ibrahim Cissé Bacongo a vraiment de la suite dans les idées. A preuve, il vient de décider du recrutement des étudiants volontaires pour la réhabilitation des universités publiques de Côte d’Ivoire. Bien pensé monsieur le ministre! Car pour la rentrée universitaire de septembre ou octobre prochain, l’environnement universitaire doit être des plus reluisants, mais il faudra aussi un peu d’argent aux étudiants pour se refaire le moral. Bien vu. Donc qui mieux que les étudiants eux-mêmes devrait se charger de la salubrité de leur lieu de formation et d’apprentissage ? Il faut donc impliquer activement ces jeunes-gens qui risquent de se faire ronger par l’oisiveté (mère des vices) depuis la longue fermeture du Temple du Savoir datant du 19 avril 2011 par la Grande Kandia Camara.
Voici donc que le ministre Bacongo et le pouvoir débordent d’idées pour faire le bonheur des Ivoiriens. Au moment où les parents d’élèves et d’étudiants, étudiants, enseignants et tous les partenaires du système éducatif espéraient que le pouvoir se ressaisisse pour ouvrir les portes des universités publiques au plus vite, ils inventent "des occupations" pour faire passer le temps. Comme si la formation de l’élite ivoirienne était un jeu d’enfants. Alors que pour réhabiliter le palais de la culture et la Maca (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan), on a mis moins de deux mois, on traine les pas pour sauver une institution aussi fondamentale que l’Université. Quel est la crédibilité d’un système éducatif qui s’arrête pendant près de deux ans (avril2011-octobre 2012) avant de « reprendre de plus belle» ? Que va-t-on inventer après ces deux ans de fermeture pour que l’université de Cote d’Ivoire rivalise avec les grands établissements d’enseignement supérieur à travers le monde ? Autre question non moins importante : des gens qui peinent à réhabiliter une université et qui mettent deux années pour cela peuvent-ils créer une université chaque année comme promis par Sa Majesté Ouattara 1er lors de sa campagne ? « Je voudrais profiter de cette occasion pour rappeler notre vision qui a toujours été que le secret du développement réside dans un système d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique performant.
L’expérience des pays comme la Corée du Sud et des pays émergeants (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) nous instruit éloquemment » (Soir Info 1er/02), a-t-il fait savoir, lors d’une cérémonie de présentation de vœux. Avec le grand intérêt que portent les autorités ivoiriennes à la question de l’enseignement supérieur, on est sûr que dès sa réouverture, les nouveaux bacheliers de 2010, 2011 et autres anciens étudiants, vont étonner le monde par leurs performances. Et on dira merci à qui ?
HERVE GOBOU
Voici donc que le ministre Bacongo et le pouvoir débordent d’idées pour faire le bonheur des Ivoiriens. Au moment où les parents d’élèves et d’étudiants, étudiants, enseignants et tous les partenaires du système éducatif espéraient que le pouvoir se ressaisisse pour ouvrir les portes des universités publiques au plus vite, ils inventent "des occupations" pour faire passer le temps. Comme si la formation de l’élite ivoirienne était un jeu d’enfants. Alors que pour réhabiliter le palais de la culture et la Maca (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan), on a mis moins de deux mois, on traine les pas pour sauver une institution aussi fondamentale que l’Université. Quel est la crédibilité d’un système éducatif qui s’arrête pendant près de deux ans (avril2011-octobre 2012) avant de « reprendre de plus belle» ? Que va-t-on inventer après ces deux ans de fermeture pour que l’université de Cote d’Ivoire rivalise avec les grands établissements d’enseignement supérieur à travers le monde ? Autre question non moins importante : des gens qui peinent à réhabiliter une université et qui mettent deux années pour cela peuvent-ils créer une université chaque année comme promis par Sa Majesté Ouattara 1er lors de sa campagne ? « Je voudrais profiter de cette occasion pour rappeler notre vision qui a toujours été que le secret du développement réside dans un système d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique performant.
L’expérience des pays comme la Corée du Sud et des pays émergeants (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) nous instruit éloquemment » (Soir Info 1er/02), a-t-il fait savoir, lors d’une cérémonie de présentation de vœux. Avec le grand intérêt que portent les autorités ivoiriennes à la question de l’enseignement supérieur, on est sûr que dès sa réouverture, les nouveaux bacheliers de 2010, 2011 et autres anciens étudiants, vont étonner le monde par leurs performances. Et on dira merci à qui ?
HERVE GOBOU