Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), le ministre Albert Mabri Toikeusse était face à la presse hier jeudi 2 février 2012 aux Deux-Plateaux à Cocody. Le bilan des législatives du 11 décembre 2011 et le verdict rendu par le président du Conseil Constitutionnel, étaient au menu des échanges. D’entrée, le conférencier a fait savoir que son parti avait présenté 48 candidats sur lesquels seulement 7 ont été élus. L’Udpci dans la phase des contentieux devant le Conseil constitutionnel a introduit, à ses dires, quatre recours en annulation dans les circonscriptions de Man commune, Man sous-préfecture, Sangouiné, Duékoué et Bloléquin. Deux recours ont été déposés contre les élus de l’Udpci à Biankouma et à Mapleu. A l’arrivée, l’Udpci voit l’élection de Biankouma invalidée, quand un seul de ses recours a été accepté à Duékoué. Face à ces faits, Albert Mabri Toikeusse se dit surpris. Il a fait savoir sa surprise en ces termes : ‘’je voudrais marquer ma surprise devant cet arrêt du Conseil constitutionnel, marquer ma surprise devant des évidences non prises en compte et devant le rejet incompréhensible de l’élection du député Udpci de Biankouma. Je le dis parce que Biankouma est l’une des rares circonscriptions dans la région Ouest où aucun incident n’a été enregistré en dehors d’un seul fait que nous avons enregistré dans le village du candidat des Forces nouvelles qui est arrivé quatrième et qui a introduit le recours en annulation de l’élection par le Conseil constitutionnel’’. Le président de l’Udpci veut avoir les motivations réelles sur les cas de rejet des recours, surtout à Man où dit-il, les incidents ont été les plus manifestes et sur l’annulation de l’élection de Déli Mamadou à Biankouma. Commentant les faits, Mabri Toikeusse dit se soumettre au verdict final mais souhaite plus de transparence à l’avenir. ‘’Nous avons besoin de démocratie et la démocratie se nourrit de transparence et de vérité. Nous en avons besoin pour consolider les acquis enregistrés’’, a-t-il commenté. Pour les élections qui vont être reprises, Mabri Toikeusse veut que l’observation électorale soit renforcée tout comme la CEI locale. Le cafouillage orchestré, accuse-t-il, étant de son fait.
S. Débailly
S. Débailly
