Motus : Opacité

Au lendemain de la décennie interminable de pouvoir de Laurent Gbagbo et de la fin de la crise post-électorale, le pouvoir Ouattara a hérité d’un pays exsangue, vermoulu, pratiquement à l’article de la mort. C’est son statut d’actant de la bonne gouvernance, de banquier, d’économiste de renommée mondiale qui a permis de sauver la Côte d’Ivoire. Depuis près d’un an qu’il a effectivement les manettes et commandes de la nation, les populations voient la différence entre celui qui gouvernait par slogans, verbiages et son successeur qui fait des actions concrètes pour répondre aux aspirations de son peuple. C’est pourquoi, les Ivoiriens restent éberlués et stupéfaits devant la réaction des relais de la refondation qui continuent de faire la fine bouche là où le bon sens voudrait qu’ils gardent le profil bas. Il faut les voir gesticuler devant le chômage technique à la RTI et à la SOTRA! Toute honte bue et sans scrupule, ils accusent le pouvoir quand bien même ils savent que tout cela est la résultante du règne du gaspillage, d’enrichissement illicite et de vol organisé des deniers publics. Tout le monde sait dans ce pays que sous Laurent Gbagbo, la RTI était un réceptacle de toutes les eaux usées du FPI, qui a engagé plusieurs centaines de «jeunes patriotes», pour maintenir la pensée unique et véritablement inique. En Côte d’Ivoire, on est bien instruit de l’utilisation faite des avoirs de la SOTRA, dont l’ancien patron était un directeur de campagne de Gbagbo. Au lieu de transporter les Ivoiriens, nos autobus servaient à convoyer les partisans de l’opposant historique, d’un point à un autre du pays, pendant dix ans. Plus grave, Attey Philippe ne se gênait guère pour mettre l’argent de cette entreprise au service de la campagne du chef de file de la refondation. L’argent ainsi dilapidé ne pouvait qu’ouvrir le temps des chômages techniques. La mauvaise foi est manifeste chez les refondateurs. Pour se donner ainsi en spectacle et opérer de telles falsifications d’une histoire récente et connue de tous les Ivoiriens, il faut ne pas connaître la honte et le ridicule qui ne tuent plus sous nos soleils

Par Bakary Nimaga