Mille vingt établissements islamiques de Côte d’Ivoire veulent être intégrés dans le système éducatif ivoirien. Cela dans le cadre de la seconde session de reconnaissance des écoles islamiques par le Service autonome d’encadrement des établissements privés (Saeep), une structure du ministère de l’Education nationale. Lors de la première session en septembre 2011, 22 écoles avaient été déjà reconnues par l’Etat (sur 43 établissements) par le biais de Kandia Camara. Selon la tutelle, cette première session était une expérience pilote. La seconde concerne le territoire national, au dire des responsables de ce ministère. Selon les chefs d’antennes de la pédagogie et de la formation continue des Directions régionales et départementales de l’Education nationale (DREN et DDEN), les écoles islamiques qui ont des lacunes au niveau pédagogique, des infrastructures et au niveau organisationnel, devront se soumettre à des critères rigoureux pour être «éligible». Les agréments ne seront pas donnés, à les en croire, au premier venu. C’est pourquoi, mardi et mercredi derniers, pendant deux jours, à l’amphithéâtre Mamadou Coulibaly de l’Ecole normale supérieure (ENS) à Cocody, ils ont sérieusement préparé les visites d’évaluation de la conformité aux normes officielles de l’Education nationale. Selon ces chefs d’antennes, les grilles d’évaluation portent sur les infrastructures (titres de propriété, superficies, bâtiments, salles de classe, commodités...) ; les équipements (salles de classe, blocs sanitaire et administratif, aires de jeu..) ; les ressources humaines (qualité du personnel administratif et des services, du personnel enseignant, les effectifs et l’âge..) ; la pédagogie (langue d’enseignement, disciplines de bases enseignées, emplois du temps..). Pour M Christophe Koffi, le conseiller technique N° 3, qui représentait la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara Kamissoko, il s’agit de sauver des milliers d’enfants pris dans un système sans véritable issue. Quant à M Idrissa Kouyaté, président de la Commission évaluation, il faut éviter des enfants violents en les intégrant rapidement dans le système éducatif. «Ce sera le même programme d’enseignement qu’à l’école laïque, confessionnelle catholique», a-t-il rassuré.
Charles Bédé
Charles Bédé