Miaka Oureto est-il l’homme de la situation ? Une telle question posée huit mois après sa désignation à la présidence du Front populaire ivoirien (Fpi) peut paraître anachronique. Mais elle est utile, car des voix discordantes au sein du parti ont parfois amené à s’interroger sur la capacité de Miaka à mener la barque. Les opinions de ses partisans divergent…
Miaka Oureto est contestable selon ses camarades qui observent qu’il a été « imposé » par le chef, Laurent Gbagbo, depuis Korhogo. Le disent-ils à tort ou à raison ? Une chose est sûre, pour eux, il recevra des instructions du président-fondateur du Fpi, à la faveur de sa visite à La Haye. Le vœu, présumé, du leader de mettre le Pr Oureto à la tête du Fpi se justifierait ainsi, encore une fois. Sa désignation par Gbagbo est successible de le fragiliser. Mais est-ce qu’une fois rentré, Miaka aura les coudées franches pour soumettre Assoa Adou (au Ghana) ou Laurent Dona Fologo, actuel 1er vice-président du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) ? Miaka « rentrera renforcé » pour avoir rencontré Laurent Gbagbo « à la demande » de ce dernier et à celle du parti, confie au téléphone un ‘’frontiste‘’. Mais, cette source doute que d’autres camarades ne continuent de penser qu’il « continue » de recevoir des instructions. Toutefois, elle observe que statutairement, l’ex-secrétaire général, même président intérimaire, a plein pouvoir sur le n°1 d’une coordination d’exilés, fût-elle dirigée par un militant de 1ère heure. Cependant, se réserve-t-elle, l’emprise de Miaka est fortement réduite sur un Fologo, autonome parce que président d’un parti : le Rpp. D’autres arguments pèsent sur l’influence de l’ancien Sg. Président du Conseil général de Soubré, l’autorité de Miaka avait été défiée par une forte contestation au plan local. Mais cet impair, selon notre source, est lointain et ne peut constituer un boulet au pied du successeur d’Affi N’guessan. D’autre part, soutient-elle, la coordination des exilés du Ghana est un organe consultatif. Et que l’euphorie de l’après-crise passée, ses membres ont compris qu’ils sont sous l’autorité de l’ ‘’héritier de Gbagbo‘’. Mais elle craint que l’aile dure des exilés ne contrarie l’intérimaire « modéré ». Les faveurs pour Miaka Oureto sont fondées sur des critères objectifs. Ils s’appuient sur le mode de désignation de l’intéressé. Il a été « désigné » par le Comité central, réuni au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), à Cocody-Mermoz, le samedi 23 juillet dernier. Cette assemblée générale extraordinaire, élargie aux membres du comité de contrôle, aux secrétaires généraux de fédérations et aux membres des bureaux des structures spécialisées, a donc donné « pleine caution » à l’ex-Sg. Apprécié sous cet angle, le patron du Fpi est l’homme à respecter en tout ce qu’il commandera sur la vie du parti. Le parcours académique et politique de l’universitaire lui confère aussi considération. « Professeur en Economie et issu de la sphère des intellectuels qui ont occupé de hauts postes de responsabilités, il est aussi un militant de première heure. Mais il a surtout été directeur de cabinet du Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, député de Soubré et président de la Commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale », relève un autre ‘’frontiste‘’. Il note que Miaka est humble et à l’écoute des autres. Ces vertus font de ce dernier quelqu’un d’ « ouvert, qui accepte la contradiction ». Cependant, il lui conseille d’avoir de la poigne.
Bidi Ignace
Miaka Oureto est contestable selon ses camarades qui observent qu’il a été « imposé » par le chef, Laurent Gbagbo, depuis Korhogo. Le disent-ils à tort ou à raison ? Une chose est sûre, pour eux, il recevra des instructions du président-fondateur du Fpi, à la faveur de sa visite à La Haye. Le vœu, présumé, du leader de mettre le Pr Oureto à la tête du Fpi se justifierait ainsi, encore une fois. Sa désignation par Gbagbo est successible de le fragiliser. Mais est-ce qu’une fois rentré, Miaka aura les coudées franches pour soumettre Assoa Adou (au Ghana) ou Laurent Dona Fologo, actuel 1er vice-président du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) ? Miaka « rentrera renforcé » pour avoir rencontré Laurent Gbagbo « à la demande » de ce dernier et à celle du parti, confie au téléphone un ‘’frontiste‘’. Mais, cette source doute que d’autres camarades ne continuent de penser qu’il « continue » de recevoir des instructions. Toutefois, elle observe que statutairement, l’ex-secrétaire général, même président intérimaire, a plein pouvoir sur le n°1 d’une coordination d’exilés, fût-elle dirigée par un militant de 1ère heure. Cependant, se réserve-t-elle, l’emprise de Miaka est fortement réduite sur un Fologo, autonome parce que président d’un parti : le Rpp. D’autres arguments pèsent sur l’influence de l’ancien Sg. Président du Conseil général de Soubré, l’autorité de Miaka avait été défiée par une forte contestation au plan local. Mais cet impair, selon notre source, est lointain et ne peut constituer un boulet au pied du successeur d’Affi N’guessan. D’autre part, soutient-elle, la coordination des exilés du Ghana est un organe consultatif. Et que l’euphorie de l’après-crise passée, ses membres ont compris qu’ils sont sous l’autorité de l’ ‘’héritier de Gbagbo‘’. Mais elle craint que l’aile dure des exilés ne contrarie l’intérimaire « modéré ». Les faveurs pour Miaka Oureto sont fondées sur des critères objectifs. Ils s’appuient sur le mode de désignation de l’intéressé. Il a été « désigné » par le Comité central, réuni au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), à Cocody-Mermoz, le samedi 23 juillet dernier. Cette assemblée générale extraordinaire, élargie aux membres du comité de contrôle, aux secrétaires généraux de fédérations et aux membres des bureaux des structures spécialisées, a donc donné « pleine caution » à l’ex-Sg. Apprécié sous cet angle, le patron du Fpi est l’homme à respecter en tout ce qu’il commandera sur la vie du parti. Le parcours académique et politique de l’universitaire lui confère aussi considération. « Professeur en Economie et issu de la sphère des intellectuels qui ont occupé de hauts postes de responsabilités, il est aussi un militant de première heure. Mais il a surtout été directeur de cabinet du Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, député de Soubré et président de la Commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale », relève un autre ‘’frontiste‘’. Il note que Miaka est humble et à l’écoute des autres. Ces vertus font de ce dernier quelqu’un d’ « ouvert, qui accepte la contradiction ». Cependant, il lui conseille d’avoir de la poigne.
Bidi Ignace