Ancien militant du Pdci-Rda (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Me Franck Kouyaté milite désormais au RDR, parti du Président Alassane Ouattara. Dans cet entretien, il donne les raisons de son départ du PDCI, ses ambitions pour le RDR et le développement de la ville de Dimbokro.
Qu’est-ce qui a motivé votre départ du PDCI ?
Jai toujours été militant convaincu du PDCI depuis mai 1968 jusqu’à ce jour. Jai apporté ma contribution en tant que leader d’opinions, critique de la société. Je suis toujours resté fidèle au PDCI. Pourquoi je quitte le PDCI pour aller aux RDR ? Si je veux simplifier les choses, le RDR est parti du PDCI pour des problèmes de divergences de points de vue. A la limite, le RDR est une partie du PDCI. Je suis constant pour ceux qui me connaissent. Ce n’est pas parce qu’Alassane Ouattara est au pouvoir que je pars du PDCI. J’ai été le premier des cadres à Dimbokro, ici, à dire clairement de ne pas voter pour Henri Konan Bédié avant le premier tour. Cela s’est passé le 9 Octobre 2010. J’ai fait un grand meeting où toute la population, la chefferie traditionnelle, les chefs de terre, les religieux, tout le monde y était. C’est vrai que le PDCI avait mal pris cela à l’époque par ce que le candidat du PDCI Henri Konan Bédié était en course. Je n’ai pas attendu que le candidat du PDCI échoue ou gagne. J’avais déjà fait mon choix à travers la personne d’Alassane Ouattara. Vu qu’il est natif de Dimbokro. Voilà le raisonnement. Moi, je ne veux pas chercher loin, ce qui est à côté de moi. Si c’était un Anglais ou un Chinois qui était ce jour à sa place, du fait qu’il vient de Dimbokro comme moi, je l’aurais choisi.
Pourtant vous aviez vilipendé à l’époque M. Alassane Ouattara.
Je ne l’ai jamais tancé. Je pense que les gens font trop d’interprétation. En 2000, moi-même, étant l’un des collaborateurs du général Guéï Robert, paix à son âme, j’ai dit ceci : « Franck Kouyaté, un cadre de Dimbokro interpelle Alassane Ouattara ». La problématique que j’ai posée demeure toujours. Mais, les «titrologues» qui n’ont pas lu l’article s’en sont tenus à la «Une» pour dire que Franck Kouyaté demande à Alassane Ouattara de démissionner. Donc c’était un lapsus. Parce que l’article est paru le 2 août 2000. Le 7 août 2000, au défilé militaire à Yamoussoukro, au cours du déjeuner à la résidence du président feu Félix Houphouët-Boigny, j’étais sur la même table que les officiels. J’ai échangé avec Alassane Ouattara. Je lui ai dit : «Bonjour monsieur le Premier ministre» et je lui demandé s’il me reconnaissait. Il m’a dit : « non ». Je lui ai dit que je suis Franck Kouyaté de Dimbokro qui vous a interpellé cette semaine dans au journal. Vous savez la réponse qu’il m’a donnée ? «L’article est très bon. Mais le titre ne cadre avec le contenu».
Et puis vous êtes revenu en 2011, après l’élection d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire pour lui dire de démissionner du RDR.
Oui, ça, c’est la démocratie. C’est normal! Même si aujourd’hui je viens au RDR, je dirai de façon un peu plus subtile qu’il a intérêt, pour être le président de tous les Ivoiriens, de se mettre à équidistance de tous les partis politiques. C’est de bon aloi. Je prends l’exemple de Sarkozy qui est de l’UMP. Mais, dès que Sarkozy a été élu, il a quitté la tête de l’UMP. C’est comme ça. Parce que si vous êtes président d’un parti qui vous a porté au pouvoir, automatiquement, vous devez démissionner pour être neutre. Cela évite à vos partisans des citriques inutiles. Parce qu’aujourd’hui, je suis maintenant sur le terrain juridique et je l’assume, tant que le président Alassane Ouattara ne va pas démissionner, tout ce que le secrétaire général par intérim ou le secrétaire général du RDR va faire, pour ceux qui cherchent à créer des problèmes, ils vont dire que cette déclaration est endossée automatiquement par le président du RDR. C’est la loi qui le dit. Et c’est clair. Donc, pour ne pas le fragiliser, j’ai proposé que le président Alassane Ouattara quitte la tête du RDR ne serait-ce que jusqu’à la fin de son mandat. Mais en demandant au président Alassane de démissionner du RDR, il n’abandonne pas le parti.
Quelles seront vos ambitions pour le parti de la case?
J’apporterai ma contribution. D’abord je prends ma localité. Je ne peux pas comprendre qu’Alassane Ouattara soit natif de Dimbokro et étant au pouvoir, que cette localité soit à la traîne. Dimbokro devait être pour moi la locomotive de la région du N’Zi Comoé. Si tant il vrai qu’Alassane Ouattara est né à Dimbokro, le RDR de cette localité devait être un parti fort. Mais malheureusement je constate et statistique à l’appui, les dernières législatives de cette ville donnent le PDCI 1er parti, en seconde position le l’UPCI, le parti de Gnamien Konan et le RDR qu’on croyait abusivement comme le parti le plus fort a été troisième. Donc cela me pose un problème. Avant le premier tour, le 9 octobre 2010, j’ai demandé que les populations votent pour Alassane Ouattara. Aujourd’hui, je viens au RDR pour l’aider à redynamiser le parti à Dimbokro. C’est -à-dire que je vais user de stratégies nouvelles de sorte à redonner confiance à nos jeunes frères qui sont ici (à Dimbokro), qui ont de la verve, qui sont courageux. Malheureusement, ils n’ont pas de leaders. Et le leadership du RDR ici n’est pas bien défini. C’est tout cela que nous allons corriger pour aider le RDR à resserrer les rangs. Il y a aujourd’hui des déperditions au niveau du RDR. Certains sont allés à gauche, d’autres à droite. Ils ne le savent pas. Pourtant ce sont des gens qui sont bien connus politiquement ici. Ils vont s’inscrire sur la liste du PDCI, de l’UPCI, du MFA, parce qu’ils n’ont pas un leader pour tirer la locomotive. C’est donc ce que je viens pour corriger. Parce que j’ai quand même une expérience que personne ne peut ignorer. Je viens donc apporter ma contribution, en tant qu’ancien syndicaliste, ancien homme politique du PDCI au rayonnement du RDR dans le N’Zi Comoé.
Que pensez-vous de l’alliance du RHDP aux Municipales ?
J’avais dit, et comme une prophétie, le 7 septembre 2011, que la mission du RHDP était terminée. Et je reviens là-dessus. Le PDCI, RDR, l’UDPCI, UPCI, MFA, et le PIT venu un peu plus tard, tous ont décidé d’aller en candidature libre. Si l’une des candidatures perdait au 1er tour, tout le monde faisait la coalition. C’est ce que nous avons fait. A partir de ce moment, l’objectif qui était recherché par le RHDP, c’était de chasser les refondateurs du pouvoir. Cette mission ayant été atteinte. La mission est finie. On ne peut donc pas faire mathématiquement du RHDP, un parti unifié. Le temps m’a donné raison puisque les législatives, vous avez vu ce qui s’est passé ? Ils sont tous partis en rangs dispersés. Le PDCI dit que le RDR l’a trahi, le RDR dit qu’il n’avait rien à recevoir comme leçon du PDCI. Maintenant, pour le municipales, ça va être beaucoup plus compliqué. Parce que les législatives, c’est individuel. Les municipales, c’est collectif.
Mais pourquoi ne pas se mettre d’accord ?
Ils ne peuvent pas se mettre d’accord !parce qu’aux municipales, le problème qui va se poser, c’est qui va être la tête de liste ? Est ce que le PDCI qui est resté un ami au pouvoir va vouloir que le RDR soit tête de liste à Dimbokro ? Je ne crois pas. Par conséquent la compétition doit être libre. De mon point de vue, je ne suis pas candidat, en tout cas, tout au moins déclaré. Le RDR doit avoir un candidat pour affronter le PDCI sur son terrain, parce que, lorsqu’on regarde toutes les élections de 1980 à maintenant, le PDCI a toujours été premier. Mais ça ne veut pas dire que le PDCI est majoritaire. Malheureusement dans nos régions, nos parents, ça aussi c’est la problématique, se croyant redevables vis-à-vis de ceux qui sont aux affaires ou qui ont dû être aux affaires, ils ne se voient pas en train d’aller contre ces gens là. Même s’ils le font, ils le font nuitamment. Dans la journée ils ne peuvent pas le faire. Parce qu’ils ont une dette morale vis-à-vis de ces personnes. Aujourd’hui, ce mythe est brisé. Moi en 2001, j’étais candidat aux municipales. Nous étions sept (7) candidats, y compris le candidat du PDCI. Et le PDCI a gagné simplement parce qu’il y a eu d’autres choses je ne voudrais pas rappeler. Mais c’est le candidat Pro-RDR qui avait gagné ici à Dimbokro. Sinon c’est Kouadio Bonin qui était candidat indépendant qui a gagné parce que c’est le RDR qui l’avait parrainé. Il a gagné partout en ville. Lorsque vous gagnez en ville, et puis les villages c’est vrai qu’ils sont nombreux à Dimbokro, il y a 78 villages dont 24 rattachés à la commune, et 16 quartiers. Ça fait à peu près 45000 âmes à Dimbokro. Sur les 45 000 âmes, vous avez au plus 30 000 en ville. Les 24 villages regroupés ne valent même pas 10000. Le seul quartier qui fait 10000 sinon 12000. C’est Sokoradjan. Lorsqu’on fait ce calcul scientifique, celui qui est candidat à Dimbokro, s’il sait faire son affaire, il n’a pas besoin d’aller dans les villages. Le PDCI n’a rien fait pour Dimbokro. Et j’assume.de 1946 jusqu’à maintenant, le PDCI n’a rien fait pour Dimbokro.
Avez-vous l’intention de vous présenter à Dimbokro ? Si vous êtes candidat et que vous êtes élu, quelles seront vos ambitions pour cette ville dont vous êtes natif ?
Je souhaite qu’on n’ouvre pas ce débat. Parce que c’est un débat qui n’a pas de sens. Je viens pour une adhésion à un parti. Et l’adhésion à un parti politique est un acte citoyen, libre et consciencieux. Aucun parti sur la terre ne peut refuser l’adhésion de quelqu’un dans son parti. Pour le moment, je ne suis candidat à rien.
Un mot sur les événements récents de Yopougon
Ces évènements sont malheureux. Je pense qu’Alassane Ouattara n’avait pas besoin de ça. Ce n’est pas le président Ouattara qui les a envoyés. Ils l’ont fait de leur propre chef. Mais le faisant, ils fragilisent le pouvoir en termes de critiques, et d’interpellations de la communauté internationale. Les plus acerbes en critique diront que c’est le Président qui est responsable de leurs actes. Je dis non! Je souhaite que la démocratie s’exerce.. Personne n’a souhaité que Gbagbo soit à La Haye. Alors que chacun des militants FPI, LMP, PDCI, RDR aille de son combat de façon tout à fait pacifique. On peut défendre son leader sans insulter. Ce n’est pas en brûlant le voisin que vous allez avoir le prix d’excellence. Non, il faut qu’on quitte ce terrain. La Côte d’Ivoire aujourd’hui est au travail. Qu’on aime Ouattara ou pas. Il faut reconnaître qu’il y a un vent de liberté qui souffle sur notre pays. Il y a quelques réglages qui sont en train d’être faits.
Réalisé par Armand K
Qu’est-ce qui a motivé votre départ du PDCI ?
Jai toujours été militant convaincu du PDCI depuis mai 1968 jusqu’à ce jour. Jai apporté ma contribution en tant que leader d’opinions, critique de la société. Je suis toujours resté fidèle au PDCI. Pourquoi je quitte le PDCI pour aller aux RDR ? Si je veux simplifier les choses, le RDR est parti du PDCI pour des problèmes de divergences de points de vue. A la limite, le RDR est une partie du PDCI. Je suis constant pour ceux qui me connaissent. Ce n’est pas parce qu’Alassane Ouattara est au pouvoir que je pars du PDCI. J’ai été le premier des cadres à Dimbokro, ici, à dire clairement de ne pas voter pour Henri Konan Bédié avant le premier tour. Cela s’est passé le 9 Octobre 2010. J’ai fait un grand meeting où toute la population, la chefferie traditionnelle, les chefs de terre, les religieux, tout le monde y était. C’est vrai que le PDCI avait mal pris cela à l’époque par ce que le candidat du PDCI Henri Konan Bédié était en course. Je n’ai pas attendu que le candidat du PDCI échoue ou gagne. J’avais déjà fait mon choix à travers la personne d’Alassane Ouattara. Vu qu’il est natif de Dimbokro. Voilà le raisonnement. Moi, je ne veux pas chercher loin, ce qui est à côté de moi. Si c’était un Anglais ou un Chinois qui était ce jour à sa place, du fait qu’il vient de Dimbokro comme moi, je l’aurais choisi.
Pourtant vous aviez vilipendé à l’époque M. Alassane Ouattara.
Je ne l’ai jamais tancé. Je pense que les gens font trop d’interprétation. En 2000, moi-même, étant l’un des collaborateurs du général Guéï Robert, paix à son âme, j’ai dit ceci : « Franck Kouyaté, un cadre de Dimbokro interpelle Alassane Ouattara ». La problématique que j’ai posée demeure toujours. Mais, les «titrologues» qui n’ont pas lu l’article s’en sont tenus à la «Une» pour dire que Franck Kouyaté demande à Alassane Ouattara de démissionner. Donc c’était un lapsus. Parce que l’article est paru le 2 août 2000. Le 7 août 2000, au défilé militaire à Yamoussoukro, au cours du déjeuner à la résidence du président feu Félix Houphouët-Boigny, j’étais sur la même table que les officiels. J’ai échangé avec Alassane Ouattara. Je lui ai dit : «Bonjour monsieur le Premier ministre» et je lui demandé s’il me reconnaissait. Il m’a dit : « non ». Je lui ai dit que je suis Franck Kouyaté de Dimbokro qui vous a interpellé cette semaine dans au journal. Vous savez la réponse qu’il m’a donnée ? «L’article est très bon. Mais le titre ne cadre avec le contenu».
Et puis vous êtes revenu en 2011, après l’élection d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire pour lui dire de démissionner du RDR.
Oui, ça, c’est la démocratie. C’est normal! Même si aujourd’hui je viens au RDR, je dirai de façon un peu plus subtile qu’il a intérêt, pour être le président de tous les Ivoiriens, de se mettre à équidistance de tous les partis politiques. C’est de bon aloi. Je prends l’exemple de Sarkozy qui est de l’UMP. Mais, dès que Sarkozy a été élu, il a quitté la tête de l’UMP. C’est comme ça. Parce que si vous êtes président d’un parti qui vous a porté au pouvoir, automatiquement, vous devez démissionner pour être neutre. Cela évite à vos partisans des citriques inutiles. Parce qu’aujourd’hui, je suis maintenant sur le terrain juridique et je l’assume, tant que le président Alassane Ouattara ne va pas démissionner, tout ce que le secrétaire général par intérim ou le secrétaire général du RDR va faire, pour ceux qui cherchent à créer des problèmes, ils vont dire que cette déclaration est endossée automatiquement par le président du RDR. C’est la loi qui le dit. Et c’est clair. Donc, pour ne pas le fragiliser, j’ai proposé que le président Alassane Ouattara quitte la tête du RDR ne serait-ce que jusqu’à la fin de son mandat. Mais en demandant au président Alassane de démissionner du RDR, il n’abandonne pas le parti.
Quelles seront vos ambitions pour le parti de la case?
J’apporterai ma contribution. D’abord je prends ma localité. Je ne peux pas comprendre qu’Alassane Ouattara soit natif de Dimbokro et étant au pouvoir, que cette localité soit à la traîne. Dimbokro devait être pour moi la locomotive de la région du N’Zi Comoé. Si tant il vrai qu’Alassane Ouattara est né à Dimbokro, le RDR de cette localité devait être un parti fort. Mais malheureusement je constate et statistique à l’appui, les dernières législatives de cette ville donnent le PDCI 1er parti, en seconde position le l’UPCI, le parti de Gnamien Konan et le RDR qu’on croyait abusivement comme le parti le plus fort a été troisième. Donc cela me pose un problème. Avant le premier tour, le 9 octobre 2010, j’ai demandé que les populations votent pour Alassane Ouattara. Aujourd’hui, je viens au RDR pour l’aider à redynamiser le parti à Dimbokro. C’est -à-dire que je vais user de stratégies nouvelles de sorte à redonner confiance à nos jeunes frères qui sont ici (à Dimbokro), qui ont de la verve, qui sont courageux. Malheureusement, ils n’ont pas de leaders. Et le leadership du RDR ici n’est pas bien défini. C’est tout cela que nous allons corriger pour aider le RDR à resserrer les rangs. Il y a aujourd’hui des déperditions au niveau du RDR. Certains sont allés à gauche, d’autres à droite. Ils ne le savent pas. Pourtant ce sont des gens qui sont bien connus politiquement ici. Ils vont s’inscrire sur la liste du PDCI, de l’UPCI, du MFA, parce qu’ils n’ont pas un leader pour tirer la locomotive. C’est donc ce que je viens pour corriger. Parce que j’ai quand même une expérience que personne ne peut ignorer. Je viens donc apporter ma contribution, en tant qu’ancien syndicaliste, ancien homme politique du PDCI au rayonnement du RDR dans le N’Zi Comoé.
Que pensez-vous de l’alliance du RHDP aux Municipales ?
J’avais dit, et comme une prophétie, le 7 septembre 2011, que la mission du RHDP était terminée. Et je reviens là-dessus. Le PDCI, RDR, l’UDPCI, UPCI, MFA, et le PIT venu un peu plus tard, tous ont décidé d’aller en candidature libre. Si l’une des candidatures perdait au 1er tour, tout le monde faisait la coalition. C’est ce que nous avons fait. A partir de ce moment, l’objectif qui était recherché par le RHDP, c’était de chasser les refondateurs du pouvoir. Cette mission ayant été atteinte. La mission est finie. On ne peut donc pas faire mathématiquement du RHDP, un parti unifié. Le temps m’a donné raison puisque les législatives, vous avez vu ce qui s’est passé ? Ils sont tous partis en rangs dispersés. Le PDCI dit que le RDR l’a trahi, le RDR dit qu’il n’avait rien à recevoir comme leçon du PDCI. Maintenant, pour le municipales, ça va être beaucoup plus compliqué. Parce que les législatives, c’est individuel. Les municipales, c’est collectif.
Mais pourquoi ne pas se mettre d’accord ?
Ils ne peuvent pas se mettre d’accord !parce qu’aux municipales, le problème qui va se poser, c’est qui va être la tête de liste ? Est ce que le PDCI qui est resté un ami au pouvoir va vouloir que le RDR soit tête de liste à Dimbokro ? Je ne crois pas. Par conséquent la compétition doit être libre. De mon point de vue, je ne suis pas candidat, en tout cas, tout au moins déclaré. Le RDR doit avoir un candidat pour affronter le PDCI sur son terrain, parce que, lorsqu’on regarde toutes les élections de 1980 à maintenant, le PDCI a toujours été premier. Mais ça ne veut pas dire que le PDCI est majoritaire. Malheureusement dans nos régions, nos parents, ça aussi c’est la problématique, se croyant redevables vis-à-vis de ceux qui sont aux affaires ou qui ont dû être aux affaires, ils ne se voient pas en train d’aller contre ces gens là. Même s’ils le font, ils le font nuitamment. Dans la journée ils ne peuvent pas le faire. Parce qu’ils ont une dette morale vis-à-vis de ces personnes. Aujourd’hui, ce mythe est brisé. Moi en 2001, j’étais candidat aux municipales. Nous étions sept (7) candidats, y compris le candidat du PDCI. Et le PDCI a gagné simplement parce qu’il y a eu d’autres choses je ne voudrais pas rappeler. Mais c’est le candidat Pro-RDR qui avait gagné ici à Dimbokro. Sinon c’est Kouadio Bonin qui était candidat indépendant qui a gagné parce que c’est le RDR qui l’avait parrainé. Il a gagné partout en ville. Lorsque vous gagnez en ville, et puis les villages c’est vrai qu’ils sont nombreux à Dimbokro, il y a 78 villages dont 24 rattachés à la commune, et 16 quartiers. Ça fait à peu près 45000 âmes à Dimbokro. Sur les 45 000 âmes, vous avez au plus 30 000 en ville. Les 24 villages regroupés ne valent même pas 10000. Le seul quartier qui fait 10000 sinon 12000. C’est Sokoradjan. Lorsqu’on fait ce calcul scientifique, celui qui est candidat à Dimbokro, s’il sait faire son affaire, il n’a pas besoin d’aller dans les villages. Le PDCI n’a rien fait pour Dimbokro. Et j’assume.de 1946 jusqu’à maintenant, le PDCI n’a rien fait pour Dimbokro.
Avez-vous l’intention de vous présenter à Dimbokro ? Si vous êtes candidat et que vous êtes élu, quelles seront vos ambitions pour cette ville dont vous êtes natif ?
Je souhaite qu’on n’ouvre pas ce débat. Parce que c’est un débat qui n’a pas de sens. Je viens pour une adhésion à un parti. Et l’adhésion à un parti politique est un acte citoyen, libre et consciencieux. Aucun parti sur la terre ne peut refuser l’adhésion de quelqu’un dans son parti. Pour le moment, je ne suis candidat à rien.
Un mot sur les événements récents de Yopougon
Ces évènements sont malheureux. Je pense qu’Alassane Ouattara n’avait pas besoin de ça. Ce n’est pas le président Ouattara qui les a envoyés. Ils l’ont fait de leur propre chef. Mais le faisant, ils fragilisent le pouvoir en termes de critiques, et d’interpellations de la communauté internationale. Les plus acerbes en critique diront que c’est le Président qui est responsable de leurs actes. Je dis non! Je souhaite que la démocratie s’exerce.. Personne n’a souhaité que Gbagbo soit à La Haye. Alors que chacun des militants FPI, LMP, PDCI, RDR aille de son combat de façon tout à fait pacifique. On peut défendre son leader sans insulter. Ce n’est pas en brûlant le voisin que vous allez avoir le prix d’excellence. Non, il faut qu’on quitte ce terrain. La Côte d’Ivoire aujourd’hui est au travail. Qu’on aime Ouattara ou pas. Il faut reconnaître qu’il y a un vent de liberté qui souffle sur notre pays. Il y a quelques réglages qui sont en train d’être faits.
Réalisé par Armand K