(…) La tradition veut en effet que dans une famille et singulièrement dans notre famille politique, nous profitions de l’occasion du nouvel an pour échanger des vœux et nous réjouir de la grâce que le Tout-Puissant nous a accordée , en nous maintenant en vie et pour tous les bienfaits dont nous avons pu profiter au cours de l’année qui s’est écoulée.
Cette protection divine ne s’est pas, malheureusement, étendue à tous et ils sont nombreux ceux qui, au cours des premiers mois de l’année écoulée, ont perdu un parent, un ami ou une connaissance, non pas du fait de l’ordre normal des choses, notamment de maladie, mais du fait de la folie de ceux qui, bien que battus à la loyale, au cours de l’élection présidentielle ont décidé de nous imposer les troubles postélectoraux qu’ils ont créés.
A ces pertes inutiles, se sont ajoutées, pour notre formation politique, celles de ces grandes figures de notre combat et qui se sont retirées silencieusement, déçues sans doute par le spectacle désolant et déshonorant qui s’est offert à eux, eux qui ont construit ce pays et qui, au soir de leur vie, le voient, impuissants, partir en lambeaux.
Nous nous inclinons respectueusement devant la mémoire de toutes ces figures, connues et moins connues, mais tout spécialement de celles du Professeur Kouakou Koffi Désiré, de l’Ambassadeur Kouamé Jean-Baptiste, du Professeur Auguste Malick Sangaret, du Professeur Koffi Allangba Théodore, du Vice-gouverneur Akichi Ahouana Michel, du Député-maire Moulod Jean-Michel, de l’Ambassadeur Gervais Attoungbré, du Député Mon Paibo Michel et tout récemment, de Coulibaly Tiékoura Blaise. La série noire s’est poursuivie en ce début d’année avec le décès, il y a quelques jours, du ministre d’Etat Bamba Mamadou.
Après le retour progressif à la paix, suite à l’arrestation de M. Gbagbo, les institutions de l’Etat ont commencé à être mises en place et dans cette nouvelle situation, notre formation politique, fidèle à ses engagements, a continué d’apporter sa pierre pour le retour à la paix, condition sine qua none pour la reprise du développement de notre pays.
Nous avons été présents partout où il fallait parler de paix, de réconciliation et de reconstruction et partout, nous avons porté un message toujours empreint de réalisme, ce qui souvent n’était pas toujours bien compris de certains de nos militants. Il en a été ainsi à l’occasion des élections législatives qui se sont déroulées le 11 décembre 2011 avec les résultats que beaucoup, parmi vous ont considérés comme mitigés, en tout cas, en deçà de ce qu’ils auraient souhaité.
Il faut se rappeler peut-être les objectifs que nous nous sommes fixés en entrant dans l’alliance dite Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, RHDP, que nous avons mise en place à Paris, le 18 Mai 2005.
Dans la quête d’un retour à la normale dans notre pays et pour écarter les refondateurs du pouvoir d’Etat, nous avons été amenés à nous retrouver, nous qui nous reconnaissons en Félix Houphouët-Boigny pour mettre en place cette plate-forme politique devant nous servir pour la conduite des affaires qui nous concernent, aujourd’hui et dans l’avenir.
Cette approche a fait naturellement peur et certains des nôtres ont été instrumentalisés à l’effet de refuser une telle association qui, somme toute est ce qu’il y a de plus naturel sur l’échiquier politique ivoirien.
Les Ivoiriens doivent se convaincre que la solution résidait dans cet acte de dépassement de soi, de pardon de l’offense, de l’oubli du passé, si nous voulions sortir la Côte d’Ivoire sinistrée du gouffre dans lequel des mains inexpertes l’avaient plongée, afin de la ramener à son niveau d’antan et lui reconquérir l’estime et le prestige qui faisaient hier sa fierté et qui avaient totalement disparu .
L’élection de notre jeune frère Alassane Ouattara et les actions entreprises depuis son accession à la magistrature suprême montrent à l’envi, que notre position était juste, quand bien même de petits réglages doivent encore être effectués pour un meilleur fonctionnement de notre alliance.
Je sais que de nombreuses questions continuent d’être posées à ce sujet, dans les salons tout comme sur les places publiques au sujet de notre alliance et surtout de son fonctionnement. Je sais par ailleurs que des frustrations ont été enregistrées à l’occasion des élections législatives. Je sais enfin que des problèmes sérieux touchant à la vie nationale se posent , problèmes auxquels nous devons faire face, avec intelligence et doigté avant de nous engager dans les élections municipales et régionales qui s’annoncent.
Aussi, afin d’examiner avec la lucidité nécessaire l’ensemble de ces problèmes, je convoquerai sous peu, une réunion du Bureau Politique qui devra se pencher d’une part, sur le bilan de la participation de notre parti aux élections présidentielle et législatives et d’autre part, sur les problèmes de notre vivre en commun, les problèmes d’identité, sur la base des enseignements du père fondateur.
D’ores et déjà, j’instruis le Secrétaire général et son équipe à préparer cette rencontre dont les travaux seront consacrés au bilan de ces deux consultations. Cela permettra de dégager les grandes lignes de la conduite à tenir en vue des consultations locales, les municipales et les régionales.
L’homme politique, je ne cesse de le répéter, est celui qui, au lendemain de son élection, entre immédiatement en campagne pour les consultations futures. Il n’y a donc pas de moment approprié pour entrer en campagne. Nous devons donc nous considérer constamment en campagne, partout où nous sommes, à la maison, au bureau, en ville comme au village.
C’est cela le travail politique qui ne peut consister en des réunions sporadiques et souvent sans lendemain, mais en un travail quotidien effectué, non pas parce que l’on se trouve dans une structure ou une autre, mais tout simplement parce que l’on est militant, que l’on a choisi librement de militer dans le PDCI-RDA plutôt que dans une autre formation politique.
Le Président du Parti, le Secrétariat général et les militants dans leur ensemble constituent une triade dont chaque élément doit jouer pleinement sa partition. Unis, ils deviennent une force de frappe redoutable, une machine qui fait peur, une machine qui gagne.
Soyons donc conscients de cette réalité, de cette force latente dont nous disposons et regardons dans la même direction quels que soient les problèmes du moment.
C’est de cette manière que nous viendrons à bout de toutes nos difficultés et que nous pourrons, dans une symbiose parfaite, obtenir ce qui nous est le plus cher, l’union et la cohésion de notre parti, le PDCI-RDA.
Bonne santé à tous et à toutes ! Paix et joie tout au long de l’année 2012 et que Dieu protège notre belle Côte d’Ivoire.
Henri KONAN BEDIE
Président du PDCI-RDA
Cette protection divine ne s’est pas, malheureusement, étendue à tous et ils sont nombreux ceux qui, au cours des premiers mois de l’année écoulée, ont perdu un parent, un ami ou une connaissance, non pas du fait de l’ordre normal des choses, notamment de maladie, mais du fait de la folie de ceux qui, bien que battus à la loyale, au cours de l’élection présidentielle ont décidé de nous imposer les troubles postélectoraux qu’ils ont créés.
A ces pertes inutiles, se sont ajoutées, pour notre formation politique, celles de ces grandes figures de notre combat et qui se sont retirées silencieusement, déçues sans doute par le spectacle désolant et déshonorant qui s’est offert à eux, eux qui ont construit ce pays et qui, au soir de leur vie, le voient, impuissants, partir en lambeaux.
Nous nous inclinons respectueusement devant la mémoire de toutes ces figures, connues et moins connues, mais tout spécialement de celles du Professeur Kouakou Koffi Désiré, de l’Ambassadeur Kouamé Jean-Baptiste, du Professeur Auguste Malick Sangaret, du Professeur Koffi Allangba Théodore, du Vice-gouverneur Akichi Ahouana Michel, du Député-maire Moulod Jean-Michel, de l’Ambassadeur Gervais Attoungbré, du Député Mon Paibo Michel et tout récemment, de Coulibaly Tiékoura Blaise. La série noire s’est poursuivie en ce début d’année avec le décès, il y a quelques jours, du ministre d’Etat Bamba Mamadou.
Après le retour progressif à la paix, suite à l’arrestation de M. Gbagbo, les institutions de l’Etat ont commencé à être mises en place et dans cette nouvelle situation, notre formation politique, fidèle à ses engagements, a continué d’apporter sa pierre pour le retour à la paix, condition sine qua none pour la reprise du développement de notre pays.
Nous avons été présents partout où il fallait parler de paix, de réconciliation et de reconstruction et partout, nous avons porté un message toujours empreint de réalisme, ce qui souvent n’était pas toujours bien compris de certains de nos militants. Il en a été ainsi à l’occasion des élections législatives qui se sont déroulées le 11 décembre 2011 avec les résultats que beaucoup, parmi vous ont considérés comme mitigés, en tout cas, en deçà de ce qu’ils auraient souhaité.
Il faut se rappeler peut-être les objectifs que nous nous sommes fixés en entrant dans l’alliance dite Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, RHDP, que nous avons mise en place à Paris, le 18 Mai 2005.
Dans la quête d’un retour à la normale dans notre pays et pour écarter les refondateurs du pouvoir d’Etat, nous avons été amenés à nous retrouver, nous qui nous reconnaissons en Félix Houphouët-Boigny pour mettre en place cette plate-forme politique devant nous servir pour la conduite des affaires qui nous concernent, aujourd’hui et dans l’avenir.
Cette approche a fait naturellement peur et certains des nôtres ont été instrumentalisés à l’effet de refuser une telle association qui, somme toute est ce qu’il y a de plus naturel sur l’échiquier politique ivoirien.
Les Ivoiriens doivent se convaincre que la solution résidait dans cet acte de dépassement de soi, de pardon de l’offense, de l’oubli du passé, si nous voulions sortir la Côte d’Ivoire sinistrée du gouffre dans lequel des mains inexpertes l’avaient plongée, afin de la ramener à son niveau d’antan et lui reconquérir l’estime et le prestige qui faisaient hier sa fierté et qui avaient totalement disparu .
L’élection de notre jeune frère Alassane Ouattara et les actions entreprises depuis son accession à la magistrature suprême montrent à l’envi, que notre position était juste, quand bien même de petits réglages doivent encore être effectués pour un meilleur fonctionnement de notre alliance.
Je sais que de nombreuses questions continuent d’être posées à ce sujet, dans les salons tout comme sur les places publiques au sujet de notre alliance et surtout de son fonctionnement. Je sais par ailleurs que des frustrations ont été enregistrées à l’occasion des élections législatives. Je sais enfin que des problèmes sérieux touchant à la vie nationale se posent , problèmes auxquels nous devons faire face, avec intelligence et doigté avant de nous engager dans les élections municipales et régionales qui s’annoncent.
Aussi, afin d’examiner avec la lucidité nécessaire l’ensemble de ces problèmes, je convoquerai sous peu, une réunion du Bureau Politique qui devra se pencher d’une part, sur le bilan de la participation de notre parti aux élections présidentielle et législatives et d’autre part, sur les problèmes de notre vivre en commun, les problèmes d’identité, sur la base des enseignements du père fondateur.
D’ores et déjà, j’instruis le Secrétaire général et son équipe à préparer cette rencontre dont les travaux seront consacrés au bilan de ces deux consultations. Cela permettra de dégager les grandes lignes de la conduite à tenir en vue des consultations locales, les municipales et les régionales.
L’homme politique, je ne cesse de le répéter, est celui qui, au lendemain de son élection, entre immédiatement en campagne pour les consultations futures. Il n’y a donc pas de moment approprié pour entrer en campagne. Nous devons donc nous considérer constamment en campagne, partout où nous sommes, à la maison, au bureau, en ville comme au village.
C’est cela le travail politique qui ne peut consister en des réunions sporadiques et souvent sans lendemain, mais en un travail quotidien effectué, non pas parce que l’on se trouve dans une structure ou une autre, mais tout simplement parce que l’on est militant, que l’on a choisi librement de militer dans le PDCI-RDA plutôt que dans une autre formation politique.
Le Président du Parti, le Secrétariat général et les militants dans leur ensemble constituent une triade dont chaque élément doit jouer pleinement sa partition. Unis, ils deviennent une force de frappe redoutable, une machine qui fait peur, une machine qui gagne.
Soyons donc conscients de cette réalité, de cette force latente dont nous disposons et regardons dans la même direction quels que soient les problèmes du moment.
C’est de cette manière que nous viendrons à bout de toutes nos difficultés et que nous pourrons, dans une symbiose parfaite, obtenir ce qui nous est le plus cher, l’union et la cohésion de notre parti, le PDCI-RDA.
Bonne santé à tous et à toutes ! Paix et joie tout au long de l’année 2012 et que Dieu protège notre belle Côte d’Ivoire.
Henri KONAN BEDIE
Président du PDCI-RDA