Le Pdci-Rda traverse une zone de turbulences aujourd’hui. Le parti de feu Félix Houphouet-Boigny est secoué par des contradictions entre ceux qui veulent lui donner un coup de jeune, afin qu’il s’adapte aux réalités du moment, et les tenants de la vieille ligne incarnée par son président actuel, Henri Konan Bédié. Pour les premiers, qui ne s’accommodent guère l’arrimage de leur formation politique au Rdr, le Pdci doit redevenir la grande force qu’elle était qui a régenté, sans partage, et jusqu’à l’absurde, pendant de longues années, la vie politique ivoirienne. Les seconds ne font pas de cette option, leur préoccupation. A chaque jour suffisant sa peine, ils se contentent plutôt de quelques petites miettes de pouvoir qui tombent de la table du roi. Pourvu que le ventre soit plein, et la vie est belle. Peu importe le reste. La reconquête du pouvoir perdu un certain décembre 1999, suite à une fronde kaki, est le cadet de leurs soucis. Pourquoi chercher à avoir ce que qu’on a déjà par procuration ? Pendant ce temps, le Pdci tombe, s’enfonce, se décompose, au grand dam des adeptes de la contradiction et de la démocratie vraie. Car un Pdci fort, un Fpi fort, etc., c’est le gage d’une vie démocratique animée. Ce qui n’est pas l’avis de Bédié. Chargé de gérer l’héritage d’Houphouet- Boigny, il en dilapide actuellement tout le capital, jusqu’à réaliser la prouesse historique de faire de cette formation politique, un parti croupion et dont le Rdr n’a eu aucun mal à croquer à belles dents, au cours des dernières législatives.
En conséquence, les «Ouattara boys» détiennent aujourd’hui la majorité absolue à l’Assemblée nationale, quand ceux de Bédié s’en tirent avec une portion bien congrue, une petite soixantaine de sièges, la plus faible représentation du Pdci à l’hémicycle depuis sa création C’est la descente aux enfers pour ce parti. Qui l’aurait cru ? On comprend donc la fronde de plus en plus forte au sein de la base du parti cinquantenaire. Elle veut prendre ses responsabilités pour stopper l’hémorragie. Est-il trop tard ? Pour sûr, si elle avait agi plus tôt, si elle avait pris le taureau par les cornes, le Pdci ne serait pas à la traine aujourd’hui. Mais elle a laissé faire le président Bédié. Celui-ci a engagé le parti dans un mariage morganatique. Et ce mariage se révèle un grand marché de dupe, une vaste escroquerie morale dont les effets sont désastreux. A la vérité, l’alliance tissée au sein du Rhdp ne profite qu’au président Bédié qui a l’illusion de gouverner avec Ouattara. Et pense même avoir entre les mains, les manettes du pouvoir qu’il a perdu depuis belle lurette. Dans ce spectacle des ombres, le Pdci poursuit sa descente aux enfers. Et si la base ne prend pas ses responsabilités, pour redonner à cette grande formation politique qu’elle a été la vitalité qu’il lui faut, elle paiera cash la politique à courte vue de l’ancien argentier ivoirien des années honnies par le président Houphouet lui-même. Ce qui serait une réelle tragédie.
Souleymane T. Senn
En conséquence, les «Ouattara boys» détiennent aujourd’hui la majorité absolue à l’Assemblée nationale, quand ceux de Bédié s’en tirent avec une portion bien congrue, une petite soixantaine de sièges, la plus faible représentation du Pdci à l’hémicycle depuis sa création C’est la descente aux enfers pour ce parti. Qui l’aurait cru ? On comprend donc la fronde de plus en plus forte au sein de la base du parti cinquantenaire. Elle veut prendre ses responsabilités pour stopper l’hémorragie. Est-il trop tard ? Pour sûr, si elle avait agi plus tôt, si elle avait pris le taureau par les cornes, le Pdci ne serait pas à la traine aujourd’hui. Mais elle a laissé faire le président Bédié. Celui-ci a engagé le parti dans un mariage morganatique. Et ce mariage se révèle un grand marché de dupe, une vaste escroquerie morale dont les effets sont désastreux. A la vérité, l’alliance tissée au sein du Rhdp ne profite qu’au président Bédié qui a l’illusion de gouverner avec Ouattara. Et pense même avoir entre les mains, les manettes du pouvoir qu’il a perdu depuis belle lurette. Dans ce spectacle des ombres, le Pdci poursuit sa descente aux enfers. Et si la base ne prend pas ses responsabilités, pour redonner à cette grande formation politique qu’elle a été la vitalité qu’il lui faut, elle paiera cash la politique à courte vue de l’ancien argentier ivoirien des années honnies par le président Houphouet lui-même. Ce qui serait une réelle tragédie.
Souleymane T. Senn
