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Politique Publié le lundi 13 février 2012 | Le Devoir

Rencontres déprogrammés, meeting perturbés, réunions interdites … : Et si on écoutait le fpi ?

Plusieurs mois après la chute de Laurent Gbagbo, les ivoiriens vivent encore la peur au ventre, redoutant de nouveaux bruits de bottes. Chaque jour, les medias en font écho. La psychose reste de mise, tellement le contexte n’a pas véritablement changé. Toujours avec les prisonniers dans un camp et des menaces d’attaques dans l’autre. La tension est toujours vive, rajoutant aux incertitudes.

Et, pendant qu’on parle de réconciliation de tous les fils et filles du pays partout dans les medias en grande pompe, on attend encore le petit signe de la bonne volonté des nouveaux dirigeants pour booster ce processus qui a pris du plomb dans l’aile. Le FPI qui est aujourd’hui mis sur la sellette crie à la justice des vainqueurs et à la non-conformité des règles qui nous ont conduits aux législatives de décembre dernier. A ce jour, l’on peut douter que ce scrutin s’est tenu dans les règles de l’art tant des contestations et des protestations ont fusé de partout. Le FPI avec encore quelques cadres dans le pays, essayent de tout mettre en œuvre pour lui redonner son poids sur le plan politique. Ainsi, des rencontres, des meetings et autres manifestations qui ont été prévus pour non seulement statuer sur l’avenir de cette formation politique, mais aussi pour le passage en revue de toutes les questions brûlantes du moment à savoir la libération de leur leader et de leurs cadres du parti emprisonnés dans différentes régions du pays. Au vu de tout ce qui précède, il n’y a pas eu une oreille attentive jusqu’à ce que ces différentes manifestations qui ont eu l’accord des différentes autorités se terminent par des affrontements au cours desquelles il y ait des pertes en vie humaines.

Toute chose qui devrait interpeller le président de la République de Côte d’Ivoire. Lui, qui avait engagé des discussions avec les responsables du FPI. Aujourd’hui, le Front Populaire Ivoirien cherche ses repères pour pouvoir s’exprimer, il lui faudra une tribune, un espace. Yopougon est réputé être le fief de l’ex président Laurent Gbagbo et la non tenue des meetings dans ce quartier vient encore mettre en doute la sincérité des autorités quant à leur collaboration et à la poursuite de la démocratie tant voulue par nos dirigeants actuels. Tout porte à croire que le FPI et le RHDP n’ont pas encore enterré la hache de guerre et que les hostilités sont de mise. Qu’est ce qui fait courir les autorités actuelles au pouvoir ? Il y a une certaine hantise qui s’empare d’elles quand l’on évoque la présence des cadres, des militants ou des sympathisants de l’ex parti au pouvoir. Si toute fois les divergences sont aplanies, il faut tenir compte des idées et des réflexions émises par les cadres de ce parti car la démocratie ne doit pas être sacrifiée au bénéfice des nouveaux arrivés. La démocratie doit être sauvée par nos nouveaux dirigeants en prenant en compte les réflexions des autres partis de l’opposition.

Et, tout faire pour ramener la sécuritaire et surtout la confiance au sein des populations pour que celles-ci mènent à biens ses activités politiques sans être inquiétés. Permettre à l’autre de s’exprimer par la manière légale est surtout faire preuve de sérénité et d’assurance quant à la destinée de notre pays. Vivement que la donne change pour établir un état de droit où tous les citoyens peuvent s’exprimer selon les lois en vigueur sans être inquiétés par qui que se soit. Nous encourageons le président Ouattara à poursuivre ses échanges initiés avec les cadres du FPI pour trouver des solutions concrètes à leurs différentes préoccupations afin d’apaiser le climat politique encore délétère. La participation de toutes les formations politiques ivoiriennes en général et le FPI en particulier au débat national constituerait un indicateur de réconciliation sur le terrain politique et limiterait le risque inhérent à l’exclusion d’une partie de la population de l’espace politique. La démocratisation de notre pays en dépend u

Samuel Dibo
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