Le Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares) vient d’apprendre, non sans surprise, la nomination par le gouvernement de madame Bakayoko-Ly Ramata en qualité de présidente de l’université de Cocody.Celle-ci vient ainsi de subtiliser par là même le fauteuil de monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie, élu à ce poste en mai 2010, détenu depuis mai 2011, sans aucun jugement, à la prison de Boundiali.
Le Synares tient à indiquer à l’attention de la Nation toute entière, que depuis la loi n°95-696 du 7 septembre 1995 relative à l’enseignement, et les décrets du 9 août 1996 qui l’accompagnent, les présidents des universités en général et de Cocody en particulier, sont élus par des représentants, eux-mêmes élus, des enseignants et chercheurs, des étudiants, des personnels administratifs et techniques et des personnalités extérieures à l’université. Il convient de noter que l’avènement de cette législation est le résultat d’une véritable bataille engagée et gagnée par les enseignants et chercheurs au travers de leur syndicat : le Synares. En effet, les enseignants et les chercheurs, y compris madame Bakayoko-Ly Ramata et monsieur Cissé Ibrahim Bacongo, refusaient la nomination par le gouvernement, à la tête des universités, de personnalités à la solde du pouvoir étatique, dont les agissements, bien souvent, sont en total déphasage avec les impératifs propres au fonctionnement de nos établissements d’enseignement supérieur. Ils ont donc proposé et obtenu, en accord avec le gouvernement, de désigner eux-mêmes, par voie d’élections, les dirigeants des universités. C’est sur la base de ces dispositions, déjà appliquées à deux précédents mandats, que lors des dernières élections qui se sont déroulées en mai 2010, madame Bakayoko-Ly Ramata et monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie, tous deux candidats au poste de président de l’université de Cocody, se sont retrouvés face à face au second tour. Au terme de ce scrutin, monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie a été élu Président de l’Université de Cocody, battant ainsi Madame Bakayoko-Ly Ramata à une majorité écrasante de 219 voix (soit 64,42%) contre 121 voix (soit 35,58%). Madame Bakayoko-Ly, dans ses ambitions d’occuper le poste de président de l’Université de Cocody, a ainsi subi une cuisante défaite, traduite éloquemment par le rejet de la grande majorité du collège électoral. C’est donc contraire au simple bon sens que cette même personnalité puisse être parachutée à la tête de l’Université de Cocody, en usurpation du poste de son principal concurrent déclaré vainqueur aux dernières élections. En décidant de nommer aujourd’hui madame Bakayoko-Ly Ramata au poste de président de l’université de Cocody, alors même que les vice-présidents élus sur la liste de monsieur N’Gbo Aké Gilbert Marie sont toujours en poste, et que le Conseil de l’université de Cocody a désigné un d’entre eux en qualité de président par intérim, le gouvernement commet une grave violation du principe de l’élection des présidents des universités; il viole surtout, et ce par voie de conséquence, les droits de la communauté universitaire qui a porté son choix sur la personne de monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie, donnant à ce dernier mandat de diriger l’université de Cocody. Il y a, ici, et mépris et oppression. En effet, toute réforme de la loi et des décrets y assortis tendant à supprimer la voie électorale pour revenir au principe de la nomination des présidents des universités est considérée par le Synares comme arbitraire, liberticide, injuste; elle est anachronique, et nous ramène vingt (20) ans en arrière. Le Synares considère cette décision comme nulle et de nul effet. Elle sera combattue. Au demeurant, le Synares invite madame Bakayoko-Ly Ramata, Professeur à l’Ufr d’Odonto-Stomatologie, d’user de ses capacités de discernement qui caractérisent tout enseignant, pour refuser cette nomination anachronique qui la rend, sinon auteur indirect, du moins complice du non-droit.
Le Synares refuse de se laisser duper. Le Gouvernement, à travers cette décision, dévoile à la Nation toute entière ses intentions de remettre en question, dans un futur proche, en les abrogeant ou en les modifiant profondément, voire en les ignorant simplement par une violation flagrante, la plupart des lois votées dans l’intérêt du peuple ivoirien.
Le Synares appelle donc à la vigilance la communauté universitaire et le peuple ivoirien dans son ensemble. Il les invite à jouer un rôle de sentinelle afin de faire échec aux mesures arbitraires et injustes du gouvernement, à l’instar de celle de la nomination de madame Bakayoko-Ly Ramata au poste de président de l’université de Cocody; lesquelles mesures vont sans aucun doute continuer à se démultiplier à l’avenir, violant gravement les droits établis de nos concitoyens.
Fait à Abidjan le 12 février 2012
Pour le Ben du Synares, le 1er secrétaire général-Adjoint, Yapo Yapi André
Le Synares tient à indiquer à l’attention de la Nation toute entière, que depuis la loi n°95-696 du 7 septembre 1995 relative à l’enseignement, et les décrets du 9 août 1996 qui l’accompagnent, les présidents des universités en général et de Cocody en particulier, sont élus par des représentants, eux-mêmes élus, des enseignants et chercheurs, des étudiants, des personnels administratifs et techniques et des personnalités extérieures à l’université. Il convient de noter que l’avènement de cette législation est le résultat d’une véritable bataille engagée et gagnée par les enseignants et chercheurs au travers de leur syndicat : le Synares. En effet, les enseignants et les chercheurs, y compris madame Bakayoko-Ly Ramata et monsieur Cissé Ibrahim Bacongo, refusaient la nomination par le gouvernement, à la tête des universités, de personnalités à la solde du pouvoir étatique, dont les agissements, bien souvent, sont en total déphasage avec les impératifs propres au fonctionnement de nos établissements d’enseignement supérieur. Ils ont donc proposé et obtenu, en accord avec le gouvernement, de désigner eux-mêmes, par voie d’élections, les dirigeants des universités. C’est sur la base de ces dispositions, déjà appliquées à deux précédents mandats, que lors des dernières élections qui se sont déroulées en mai 2010, madame Bakayoko-Ly Ramata et monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie, tous deux candidats au poste de président de l’université de Cocody, se sont retrouvés face à face au second tour. Au terme de ce scrutin, monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie a été élu Président de l’Université de Cocody, battant ainsi Madame Bakayoko-Ly Ramata à une majorité écrasante de 219 voix (soit 64,42%) contre 121 voix (soit 35,58%). Madame Bakayoko-Ly, dans ses ambitions d’occuper le poste de président de l’Université de Cocody, a ainsi subi une cuisante défaite, traduite éloquemment par le rejet de la grande majorité du collège électoral. C’est donc contraire au simple bon sens que cette même personnalité puisse être parachutée à la tête de l’Université de Cocody, en usurpation du poste de son principal concurrent déclaré vainqueur aux dernières élections. En décidant de nommer aujourd’hui madame Bakayoko-Ly Ramata au poste de président de l’université de Cocody, alors même que les vice-présidents élus sur la liste de monsieur N’Gbo Aké Gilbert Marie sont toujours en poste, et que le Conseil de l’université de Cocody a désigné un d’entre eux en qualité de président par intérim, le gouvernement commet une grave violation du principe de l’élection des présidents des universités; il viole surtout, et ce par voie de conséquence, les droits de la communauté universitaire qui a porté son choix sur la personne de monsieur N’Gbo Aké Gilbert-Marie, donnant à ce dernier mandat de diriger l’université de Cocody. Il y a, ici, et mépris et oppression. En effet, toute réforme de la loi et des décrets y assortis tendant à supprimer la voie électorale pour revenir au principe de la nomination des présidents des universités est considérée par le Synares comme arbitraire, liberticide, injuste; elle est anachronique, et nous ramène vingt (20) ans en arrière. Le Synares considère cette décision comme nulle et de nul effet. Elle sera combattue. Au demeurant, le Synares invite madame Bakayoko-Ly Ramata, Professeur à l’Ufr d’Odonto-Stomatologie, d’user de ses capacités de discernement qui caractérisent tout enseignant, pour refuser cette nomination anachronique qui la rend, sinon auteur indirect, du moins complice du non-droit.
Le Synares refuse de se laisser duper. Le Gouvernement, à travers cette décision, dévoile à la Nation toute entière ses intentions de remettre en question, dans un futur proche, en les abrogeant ou en les modifiant profondément, voire en les ignorant simplement par une violation flagrante, la plupart des lois votées dans l’intérêt du peuple ivoirien.
Le Synares appelle donc à la vigilance la communauté universitaire et le peuple ivoirien dans son ensemble. Il les invite à jouer un rôle de sentinelle afin de faire échec aux mesures arbitraires et injustes du gouvernement, à l’instar de celle de la nomination de madame Bakayoko-Ly Ramata au poste de président de l’université de Cocody; lesquelles mesures vont sans aucun doute continuer à se démultiplier à l’avenir, violant gravement les droits établis de nos concitoyens.
Fait à Abidjan le 12 février 2012
Pour le Ben du Synares, le 1er secrétaire général-Adjoint, Yapo Yapi André