Coulibaly Yaya est le plus jeune député du Rassemblement des républicains (Rdr). Il est l’élu de la circonscription de Grabo-Djouroutou, au sud-ouest du pays. Dans cet entretien, il évoque les qualités hospitalières du peuple Kroumen, les raisons qui l’ont poussé à se présenter et sa priorité après son élection.
Pourquoi avoir choisi cette circonscription, très loin de votre ville de naissance ?
Le choix s’est imposé à moi. Je suis planteur de cacaoyers dans la zone de Grabo et Djouroutou est le lieu où je vis. Etant président d’une coopérative agricole, je me suis investi dans toutes les actions de développement et les problèmes concernant tant la jeunesse, les femmes que les vieux de la zone. C’est ainsi que j’ai décidé de me mettre à leur disposition depuis que j’ai choisi la zone pour vivre. C’est tout ce peuple qui m’a demandé de me présenter à l’élection législative, en vue d’être son représentant à l’assemblée nationale. Ce peuple, ce sont les jeunes autochtones Kroumen, ceux des partis politiques du Fpi, du Rdr et du Pdci, les vieux et les femmes qui m’ont sollicité pour être leur député. Leur vœu a été exaucé avec le parrainage de mon parti le Rdr qui a accepté ma candidature. Il faut reconnaître que je suis adopté par le peuple Kroumen. Ma candidature et ma campagne ont drainé beaucoup de cadres de la région. Surtout, j’ai bénéficié du soutien inestimable du gl Kassaraté Tiapé Edouard. Il m’a adopté dès notre première rencontre et s’est battu pour je sois élu. C’est la preuve que le peuple Kroumen n’est pas hostile aux allogènes.
Vous êtes très jeune, opérateur économique et vous vous en sortez apparemment bien. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la politique ?
Comme je vous l’ai dit tantôt, c’était d’abord pour répondre à l’appel d’un peuple. Ensuite, une autre raison fondamentale m’a poussé à faire la politique et à briguer ce poste de député, c’est l’état de pauvreté et le sous-développement que vit le peuple de Grabo et de Djouroutou. Les vaillants planteurs souffrent de sous-développement et se sentent abandonnés. Grabo est érigé en sous préfecture depuis 1964, et n’a aucune infrastructure de développement des gouvernements passés. L’hôpital central souffre de manque d’équipements. Le taux de mortalité est très élevé. Quand un planteur tombe malade, il est exposé à la mort, car il n’y aucun moyen d’évacuation vers d’autres centres sanitaires où il peut recevoir les soins appropriés pour guérir. J’ai voulu par mon engagement dans la politique être la voix de ces sans voix à l’assemblée nationale, afin que ces grands planteurs qui participent au développement du pays, soient pris en compte. Je suis pour le soutien des actions de développement des maires et du conseil général à venir.
Quelles sont désormais vos priorités en tant que député de Grabo-Djouroutou ?
Elles sont nombreuses. Le chantier est vaste. Mais la toute première priorité, c’est avant tout la réconciliation. Il faut réconcilier le peuple Kroumen avec ses hôtes, ses frères malinkés, sénoufos, baoulés et ceux des pays amis d’Afrique qui sont nombreux dans la zone. Le second point auquel j’accorde une très grande importance, c’est mon engagement à faire revenir nos frères Kroumen actuellement en exil au Liberia. Leur retour au bercail est une priorité. Pour moi notre région de Grabo et de Djouroutou a besoin de tous ses fils pour amorcer sa construction et son développement. Je dois gagner ce pari. Un député étant l’envoyé du peuple, il est de mon devoir de me mettre à la disposition de la chefferie traditionnelle Kroumen qui sera ma boussole et mon guide dans ma mandature. J’ai grand espoir de le réussir, car le peuple Kroumen affirme avoir confiance au gouvernement Ouattara qui est un espoir réel pour lui et s’est engagé à embarquer dans le train du développement mis sur les rails par le nouveau pouvoir.
Votre slogan de campagne était : « le député de Grabo et Djouroutou doit tout faire pour que les autochtones Kroumen ne soient pas des étrangers dans leurs propres villages ». Voulez-vous dire que les Kroumen sont victimes de xénophobie sur leurs terres ?
Je veux tout d’abord exprimer l’esprit très hospitalier et d’ouverture du peuple Kroumen. En réalité, c’est un peuple très gentil qui a cédé des portions de sa terre nourricière à plusieurs peuples ivoiriens et étrangers. Ceux-ci s’y plaisent aujourd’hui et y gagnent leur vie paisiblement. Mon élection et tout ce que je viens d’évoquer sont la preuve que c’est un peuple très accueillant. Les dernières évolutions de la vie politique avec l’évènement du Fpi au pouvoir ont tourné beaucoup de choses dans le mauvais sens. C’est le Fpi qui a instrumentalisé ce gentil peuple en lui faisant comprendre que les étrangers qu’ils ont hébergés, sont venus les envahir et veulent leur arracher toutes leurs terres. Ces discours ont fissuré la bonne cohésion sociale et la bonne cohabitation. Il faut réinstaurer ce climat paisible qui régnait entre toutes les populations. C’est pour dire aux peuples Kroumen, qu’ils sont nos tuteurs et le respect de leurs us et coutumes s’impose à leurs hôtes. Ils doivent être rassurés que c’est ensemble que nous allons prendre toutes les décisions. C’est à ce prix que nous serons véritablement réconciliés et ferons bloc autour du développement de Grabo et de Djouroutou.
Entretien réalisé par Bayo Fatim à Daloa
Pourquoi avoir choisi cette circonscription, très loin de votre ville de naissance ?
Le choix s’est imposé à moi. Je suis planteur de cacaoyers dans la zone de Grabo et Djouroutou est le lieu où je vis. Etant président d’une coopérative agricole, je me suis investi dans toutes les actions de développement et les problèmes concernant tant la jeunesse, les femmes que les vieux de la zone. C’est ainsi que j’ai décidé de me mettre à leur disposition depuis que j’ai choisi la zone pour vivre. C’est tout ce peuple qui m’a demandé de me présenter à l’élection législative, en vue d’être son représentant à l’assemblée nationale. Ce peuple, ce sont les jeunes autochtones Kroumen, ceux des partis politiques du Fpi, du Rdr et du Pdci, les vieux et les femmes qui m’ont sollicité pour être leur député. Leur vœu a été exaucé avec le parrainage de mon parti le Rdr qui a accepté ma candidature. Il faut reconnaître que je suis adopté par le peuple Kroumen. Ma candidature et ma campagne ont drainé beaucoup de cadres de la région. Surtout, j’ai bénéficié du soutien inestimable du gl Kassaraté Tiapé Edouard. Il m’a adopté dès notre première rencontre et s’est battu pour je sois élu. C’est la preuve que le peuple Kroumen n’est pas hostile aux allogènes.
Vous êtes très jeune, opérateur économique et vous vous en sortez apparemment bien. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la politique ?
Comme je vous l’ai dit tantôt, c’était d’abord pour répondre à l’appel d’un peuple. Ensuite, une autre raison fondamentale m’a poussé à faire la politique et à briguer ce poste de député, c’est l’état de pauvreté et le sous-développement que vit le peuple de Grabo et de Djouroutou. Les vaillants planteurs souffrent de sous-développement et se sentent abandonnés. Grabo est érigé en sous préfecture depuis 1964, et n’a aucune infrastructure de développement des gouvernements passés. L’hôpital central souffre de manque d’équipements. Le taux de mortalité est très élevé. Quand un planteur tombe malade, il est exposé à la mort, car il n’y aucun moyen d’évacuation vers d’autres centres sanitaires où il peut recevoir les soins appropriés pour guérir. J’ai voulu par mon engagement dans la politique être la voix de ces sans voix à l’assemblée nationale, afin que ces grands planteurs qui participent au développement du pays, soient pris en compte. Je suis pour le soutien des actions de développement des maires et du conseil général à venir.
Quelles sont désormais vos priorités en tant que député de Grabo-Djouroutou ?
Elles sont nombreuses. Le chantier est vaste. Mais la toute première priorité, c’est avant tout la réconciliation. Il faut réconcilier le peuple Kroumen avec ses hôtes, ses frères malinkés, sénoufos, baoulés et ceux des pays amis d’Afrique qui sont nombreux dans la zone. Le second point auquel j’accorde une très grande importance, c’est mon engagement à faire revenir nos frères Kroumen actuellement en exil au Liberia. Leur retour au bercail est une priorité. Pour moi notre région de Grabo et de Djouroutou a besoin de tous ses fils pour amorcer sa construction et son développement. Je dois gagner ce pari. Un député étant l’envoyé du peuple, il est de mon devoir de me mettre à la disposition de la chefferie traditionnelle Kroumen qui sera ma boussole et mon guide dans ma mandature. J’ai grand espoir de le réussir, car le peuple Kroumen affirme avoir confiance au gouvernement Ouattara qui est un espoir réel pour lui et s’est engagé à embarquer dans le train du développement mis sur les rails par le nouveau pouvoir.
Votre slogan de campagne était : « le député de Grabo et Djouroutou doit tout faire pour que les autochtones Kroumen ne soient pas des étrangers dans leurs propres villages ». Voulez-vous dire que les Kroumen sont victimes de xénophobie sur leurs terres ?
Je veux tout d’abord exprimer l’esprit très hospitalier et d’ouverture du peuple Kroumen. En réalité, c’est un peuple très gentil qui a cédé des portions de sa terre nourricière à plusieurs peuples ivoiriens et étrangers. Ceux-ci s’y plaisent aujourd’hui et y gagnent leur vie paisiblement. Mon élection et tout ce que je viens d’évoquer sont la preuve que c’est un peuple très accueillant. Les dernières évolutions de la vie politique avec l’évènement du Fpi au pouvoir ont tourné beaucoup de choses dans le mauvais sens. C’est le Fpi qui a instrumentalisé ce gentil peuple en lui faisant comprendre que les étrangers qu’ils ont hébergés, sont venus les envahir et veulent leur arracher toutes leurs terres. Ces discours ont fissuré la bonne cohésion sociale et la bonne cohabitation. Il faut réinstaurer ce climat paisible qui régnait entre toutes les populations. C’est pour dire aux peuples Kroumen, qu’ils sont nos tuteurs et le respect de leurs us et coutumes s’impose à leurs hôtes. Ils doivent être rassurés que c’est ensemble que nous allons prendre toutes les décisions. C’est à ce prix que nous serons véritablement réconciliés et ferons bloc autour du développement de Grabo et de Djouroutou.
Entretien réalisé par Bayo Fatim à Daloa