Voici où était Miaka Oureto
La mobilisation ne faiblit pas autour de l’ex-président Laurent Gbagbo. Ce samedi 18 février, dans le froid glacial hivernal, les partisans en Europe de l’ex-chef de l’Etat ivoirien détenu à la prison La Haye sont venus de partout pour lui témoigner leur soutien.
Arrivés des Pays-Bas, de France, d`Italie et de Grande-Bretagne, les militants se sont rassemblés devant le centre de détention de la Cpi, à Scheveningen, le quartier balnéaire de La Haye, où Laurent Gbagbo est écroué depuis le 30 novembre. La police a estimé le nombre de participants à 300, alors que les organisateurs ont évoqué le nombre de 1.000 manifestants. Brandissant des drapeaux ivoiriens, ils ont défilé de l`ambassade française en Hollande, dans le centre de La Haye, jusqu`à la prison, quelques kilomètres plus loin, en entonnant des chants pro-Gbagbo."Aujourd`hui est une journée très spéciale pour nous. Il y a vingt ans, jour pour jour, le président Gbagbo était mis en prison par M. Alassane Ouattara après une manifestation", a déclaré à notre source, qui a pris part à la marche, Brigitte Kuyo, qui représente le Front populaire ivoirien (Fpi) en France, le parti créé par Laurent Gbagbo. "Alors que l`histoire se répète, nous sommes ici pour nous souvenir de ce jour. On nous a dit que le président Gbagbo avait été déplacé de sa cellule jusqu`à ce côté de la prison pour pouvoir entendre notre soutien", a-t-elle ajouté. Le président Ouattara était à l`époque Premier ministre et Laurent Gbagbo dans l`opposition."Nous voulons dire au président Gbagbo que nous n`arrêterons pas le combat", a dit Abel Naki, président du Conseil de la résistance ivoirienne (Cri). Arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, M. Gbagbo, 66 ans, est soupçonné par la Cour pénale internationale (Cpi) d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité commis par les forces de défense et de sécurité ivoirienne entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, lors des violences ayant suivi l`élection présidentielle de novembre 2010. Son refus de céder le pouvoir au président élu, Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts, selon les Nations unies. D`après les organisateurs, environ 3.000 personnes sont attendues à La Haye, le 18 juin prochain, jour où Laurent Gbagbo doit être entendu par des juges pour déterminer si les charges qui pèsent contre lui seront confirmées.
Les raisons de l’absence de Miaka Oureto à La Haye
Présent en Europe depuis le 1er février 2012, dans le cadre d’une mission du parti, le nouveau président du Front populaire ivoirien, Miaka Oureto, est d’abord venu prendre langue avec Gbagbo. Il a rencontré, en privé, les députés socialistes, Henri Emmanuelli et François Loncle, mais aussi Kofi Yamgname, l’actuel Monsieur Afrique du candidat à l’élection présidentielle, François Hollande. Objectif, faire changer l’opinion d’une bonne frange de la population française et de ses décideurs en faveur du combat pour la démocratie prôné par le Fpi en Côte d’Ivoire. Miaka Oureto poussera même le bouchon plus loin en rencontrant la cellule africaine de la diplomatie française au Quai d’Orsay pour, dit-il, repositionner son parti dans la diplomatie internationale. Le jeudi 16 février 2012, à Paris. Sur l’agenda très chargé du président du Fpi figure d’autres rendez-vous avec des responsables du parti communiste (PC) et certains du PS, mais également une grande rencontre avec les Ivoiriens de provinces : Montpellier, Marseille… En outre, présent à Paris, Miaka Oureto n’ignore pas la mobilisation de la diaspora. D’ailleurs, dès son arrivée, bien avant sa rencontre du 6 février avec Laurent Gbagbo, il a reçu, à sa résidence de Créteil, plusieurs leaders de la galaxie patriotique, avec à leur tête Brigitte Kuyo, la représentante du Fpi en France. Après avoir pris la mesure de la mission à lui confiée par Laurent Gbagbo après leur tête-à-tête, M. Oureto a, selon une source proche de l’intéressé, à nouveau rencontré Brigitte Kuyo, la principale organisatrice du voyage à La Haye pour la commémoration du 18 février, pour lui signifier son indisponibilité quant à faire partie du voyage. Raison invoquée, des soucis de santé de Miaka Oureto. « Il sort d’un accident vasculaire cérébral-AVC. Il profite de son séjour en Europe pour suivre des soins…Il a eu rendez-vous avec son médecin à Orléans », a rapporté une source proche du président du Fpi.
P. N’GUESSAN
La mobilisation ne faiblit pas autour de l’ex-président Laurent Gbagbo. Ce samedi 18 février, dans le froid glacial hivernal, les partisans en Europe de l’ex-chef de l’Etat ivoirien détenu à la prison La Haye sont venus de partout pour lui témoigner leur soutien.
Arrivés des Pays-Bas, de France, d`Italie et de Grande-Bretagne, les militants se sont rassemblés devant le centre de détention de la Cpi, à Scheveningen, le quartier balnéaire de La Haye, où Laurent Gbagbo est écroué depuis le 30 novembre. La police a estimé le nombre de participants à 300, alors que les organisateurs ont évoqué le nombre de 1.000 manifestants. Brandissant des drapeaux ivoiriens, ils ont défilé de l`ambassade française en Hollande, dans le centre de La Haye, jusqu`à la prison, quelques kilomètres plus loin, en entonnant des chants pro-Gbagbo."Aujourd`hui est une journée très spéciale pour nous. Il y a vingt ans, jour pour jour, le président Gbagbo était mis en prison par M. Alassane Ouattara après une manifestation", a déclaré à notre source, qui a pris part à la marche, Brigitte Kuyo, qui représente le Front populaire ivoirien (Fpi) en France, le parti créé par Laurent Gbagbo. "Alors que l`histoire se répète, nous sommes ici pour nous souvenir de ce jour. On nous a dit que le président Gbagbo avait été déplacé de sa cellule jusqu`à ce côté de la prison pour pouvoir entendre notre soutien", a-t-elle ajouté. Le président Ouattara était à l`époque Premier ministre et Laurent Gbagbo dans l`opposition."Nous voulons dire au président Gbagbo que nous n`arrêterons pas le combat", a dit Abel Naki, président du Conseil de la résistance ivoirienne (Cri). Arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, M. Gbagbo, 66 ans, est soupçonné par la Cour pénale internationale (Cpi) d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité commis par les forces de défense et de sécurité ivoirienne entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, lors des violences ayant suivi l`élection présidentielle de novembre 2010. Son refus de céder le pouvoir au président élu, Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3.000 morts, selon les Nations unies. D`après les organisateurs, environ 3.000 personnes sont attendues à La Haye, le 18 juin prochain, jour où Laurent Gbagbo doit être entendu par des juges pour déterminer si les charges qui pèsent contre lui seront confirmées.
Les raisons de l’absence de Miaka Oureto à La Haye
Présent en Europe depuis le 1er février 2012, dans le cadre d’une mission du parti, le nouveau président du Front populaire ivoirien, Miaka Oureto, est d’abord venu prendre langue avec Gbagbo. Il a rencontré, en privé, les députés socialistes, Henri Emmanuelli et François Loncle, mais aussi Kofi Yamgname, l’actuel Monsieur Afrique du candidat à l’élection présidentielle, François Hollande. Objectif, faire changer l’opinion d’une bonne frange de la population française et de ses décideurs en faveur du combat pour la démocratie prôné par le Fpi en Côte d’Ivoire. Miaka Oureto poussera même le bouchon plus loin en rencontrant la cellule africaine de la diplomatie française au Quai d’Orsay pour, dit-il, repositionner son parti dans la diplomatie internationale. Le jeudi 16 février 2012, à Paris. Sur l’agenda très chargé du président du Fpi figure d’autres rendez-vous avec des responsables du parti communiste (PC) et certains du PS, mais également une grande rencontre avec les Ivoiriens de provinces : Montpellier, Marseille… En outre, présent à Paris, Miaka Oureto n’ignore pas la mobilisation de la diaspora. D’ailleurs, dès son arrivée, bien avant sa rencontre du 6 février avec Laurent Gbagbo, il a reçu, à sa résidence de Créteil, plusieurs leaders de la galaxie patriotique, avec à leur tête Brigitte Kuyo, la représentante du Fpi en France. Après avoir pris la mesure de la mission à lui confiée par Laurent Gbagbo après leur tête-à-tête, M. Oureto a, selon une source proche de l’intéressé, à nouveau rencontré Brigitte Kuyo, la principale organisatrice du voyage à La Haye pour la commémoration du 18 février, pour lui signifier son indisponibilité quant à faire partie du voyage. Raison invoquée, des soucis de santé de Miaka Oureto. « Il sort d’un accident vasculaire cérébral-AVC. Il profite de son séjour en Europe pour suivre des soins…Il a eu rendez-vous avec son médecin à Orléans », a rapporté une source proche du président du Fpi.
P. N’GUESSAN