Exilés dans plusieurs pays de la sous-région après la perte de pouvoir, les refondateurs enregistrent, depuis quelque temps, plusieurs décès dans leurs rangs.
Le durcissement de la crise en Côte d’Ivoire, consécutive au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, a fait plusieurs milliers de morts. Les combats qui ont fait rage à Abidjan, ont pris fin quelques jours après la capture de l’ancien président Laurent Gbagbo. Plusieurs cadres de La majorité présidentielle (Lmp), coalition qui l’a soutenu, ont décidé d’aller en exil. Certains se sont installés au Ghana voisin quand d’autres prenaient le chemin du Togo et du Bénin. Le décès, la semaine dernière, de l’ancien maire de Cocody, Jean Baptiste Gomont Diagou, à Accra, au Ghana, a remis au goût du jour la problématique du retour des exilés Lmp sur les bords de la lagune Ebrié. Avant lui, Gnan Raymond, Bohoun Bouabré, et de nombreux anonymes s’en étaient allés sans avoir regagné leur pays. Les discussions vont bon train, aujourd’hui, quant aux raisons qui pourraient causer la mort de ces exilés. S’il faut admettre que la mort est imprévisible et qu’elle prend qui elle veut, où et quand elle veut, il faut aussi reconnaître que l’exil a sapé le moral des refondateurs et les a privés de leurs conditions de vie habituelles. Plusieurs raisons pourraient expliquer le sort qui s’abat sur les compagnons de l’ancien président. Pour certains, les refondateurs ne font que payer pour tout le mal qu’ils ont fait subir aux Ivoiriens. Les tenants de cette thèse soutiennent mordicus que les anciens dirigeants subissent aujourd’hui le contrecoup fâcheux de leur règne. D’autres Ivoiriens affirment que le gel de leurs avoir ne serait pas étranger à cet état de fait. Pour eux, les ex-compagnons de Laurent Gbagbo, habitués à rouler sur l’or, à fréquenter les salons feutrés et à passer leurs vacances dans les meilleurs palaces du monde, supportent très mal d’être coupés des moyens financiers colossaux auxquels ils ont eu droit durant de longues années. N’arrivant pas à maintenir ce train de vie exubérant, il leur serait de moins en moins possible de faire face à certaines situations. Ce qui provoquerait leurs décès. Un troisième groupe croit savoir que l’aspect psychologique est à prendre en compte dans ce qui arrive. L’exil étant très difficile à supporter – psychologiquement parlant – les défenseurs de ce point de vue pensent que la dépression, causée par l’éloignement durable, joue contre les refondateurs. Le président Ouattara, qui a vécu de longues année en exil, a toujours demandé aux refondateurs partis, de rentrer jouer leur partition dans le processus de réconciliation. «L’exil vous renforce ou vous casse», a-t-il témoigné devant ses militants en 2006. Comme l’ancien maire de la commune de Yopougon, Gbamnan Djidan, le colonel major Konan Boniface, commandant des Fusiliers marins commando (Fumaco),…qui ont choisi de rentrer et qui vivent sans problèmes, les exilés de Lmp sont invités à revenir.
M’Bah Aboubakar
Le durcissement de la crise en Côte d’Ivoire, consécutive au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, a fait plusieurs milliers de morts. Les combats qui ont fait rage à Abidjan, ont pris fin quelques jours après la capture de l’ancien président Laurent Gbagbo. Plusieurs cadres de La majorité présidentielle (Lmp), coalition qui l’a soutenu, ont décidé d’aller en exil. Certains se sont installés au Ghana voisin quand d’autres prenaient le chemin du Togo et du Bénin. Le décès, la semaine dernière, de l’ancien maire de Cocody, Jean Baptiste Gomont Diagou, à Accra, au Ghana, a remis au goût du jour la problématique du retour des exilés Lmp sur les bords de la lagune Ebrié. Avant lui, Gnan Raymond, Bohoun Bouabré, et de nombreux anonymes s’en étaient allés sans avoir regagné leur pays. Les discussions vont bon train, aujourd’hui, quant aux raisons qui pourraient causer la mort de ces exilés. S’il faut admettre que la mort est imprévisible et qu’elle prend qui elle veut, où et quand elle veut, il faut aussi reconnaître que l’exil a sapé le moral des refondateurs et les a privés de leurs conditions de vie habituelles. Plusieurs raisons pourraient expliquer le sort qui s’abat sur les compagnons de l’ancien président. Pour certains, les refondateurs ne font que payer pour tout le mal qu’ils ont fait subir aux Ivoiriens. Les tenants de cette thèse soutiennent mordicus que les anciens dirigeants subissent aujourd’hui le contrecoup fâcheux de leur règne. D’autres Ivoiriens affirment que le gel de leurs avoir ne serait pas étranger à cet état de fait. Pour eux, les ex-compagnons de Laurent Gbagbo, habitués à rouler sur l’or, à fréquenter les salons feutrés et à passer leurs vacances dans les meilleurs palaces du monde, supportent très mal d’être coupés des moyens financiers colossaux auxquels ils ont eu droit durant de longues années. N’arrivant pas à maintenir ce train de vie exubérant, il leur serait de moins en moins possible de faire face à certaines situations. Ce qui provoquerait leurs décès. Un troisième groupe croit savoir que l’aspect psychologique est à prendre en compte dans ce qui arrive. L’exil étant très difficile à supporter – psychologiquement parlant – les défenseurs de ce point de vue pensent que la dépression, causée par l’éloignement durable, joue contre les refondateurs. Le président Ouattara, qui a vécu de longues année en exil, a toujours demandé aux refondateurs partis, de rentrer jouer leur partition dans le processus de réconciliation. «L’exil vous renforce ou vous casse», a-t-il témoigné devant ses militants en 2006. Comme l’ancien maire de la commune de Yopougon, Gbamnan Djidan, le colonel major Konan Boniface, commandant des Fusiliers marins commando (Fumaco),…qui ont choisi de rentrer et qui vivent sans problèmes, les exilés de Lmp sont invités à revenir.
M’Bah Aboubakar