Le Front populaire ivoirien (Fpi) n’est pas resté indifférent à la disparition de son militant, Paul-Antoine Bohoun Bouabré. Ancien ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances qui a aussi eu en charge le ministère du Plan et du Développement sous Gbagbo. Le Fpi a organisé, le dimanche 25 mars dernier, au siège du Cnrd à Cocody, une grande cérémonie pour honorer la mémoire du défunt. Une chapelle ardente a été dressée et les militants ont pleuré la perte prématurée de leur camarade. Le premier responsable du Fpi a retracé la vie de Bohoun Bouabré qu’il a connu à Clermont-Ferrand en France alors qu’il était étudiant. Sylvain Miaka Ouretto n’a pas pu contenir sa douleur.
Il a fondu en larmes au terme de son récit. Le président du Fpi en veut bien au pouvoir actuel qu’il accuse d’avoir réuni toutes les conditions pour ne pas épargner le pire à Bohoun Bouabré. Pourquoi, s’est-il interrogé, s’autodétruire en tuant nos propres valeurs pour rester toujours à la traîne pendant que les autres évoluent? «Adieu, Bohoun ! Adieu ! », a-t-il conclu en sanglots.
Il a auparavant relevé qu’en sa qualité de président de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, il a eu tout le temps de découvrir toutes les capacités de Bohoun Bouabré lors de la présentation des différents budgets. Au dire de Miaka Ouretto, le budget sécurisé, le budget d’assainissement, le budget de stabilisation, le budget de relance et le document stratégique de réduction de la pauvreté sont autant de concepts qui ont démontré le génie de Bohoun Bouabré.
Dans le témoignage rendu par le secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, on retiendra que le défunt fait partie des rares militants qui ont confectionné les tracts pour les diffuser au moment où la parole était interdite où il ne fallait rien entendre et rien voir.
Pour Akoun, la politique à cette époque imposait cette forme de lutte. «Le chef Bohoun Bouabré n’est plus là, ses compagnons de lutte deviennent des lieutenants», a-t-il recommandé. Au nombre des témoignages, l’actuel maire d’Issia, Adèle Dédi Mazon a fait l’inventaire des nombreuses réalisations dont le département d’Issia a bénéficié au plan économique, sanitaire, scolaire, sportif et au niveau de l’électrification sous la houlette du disparu. Rappelant qu’il était également un acteur de l’unité dans la région du Haut Sassandra. Directeur de campagne de Laurent Gbagbo en 2000, témoigne-t-elle, Bohoun Bouabré a conduit le Fpi à la victoire en raflant tous les postes électifs dans le département d’Issia. Adèle Dédi précise qu’il était passionné, dévoué et dynamique dans tout ce qu’il entreprenait.
Traduisant l’hommage du Fpi, le professeur Dédy Séri a dit que comme Désiré Tagro, Pr Tapé Gozé, Gnan Raymond, Diagou Gomont et bien d’autres militants du Fpi, Bohoun Bouabré est mort pour son combat, pour la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique. La cantatrice Lahourê, le parolier Guizo de Guibéroua et Wedji Ped ont apporté leur voix à cette marque de compassion à la famille éplorée. De nombreux messages de témoi-gnages écrits par des universitaires ont été lus par deux militants du Fpi : Laure Anidier et Daléba Zozoro.
Benjamin Koré
Il a fondu en larmes au terme de son récit. Le président du Fpi en veut bien au pouvoir actuel qu’il accuse d’avoir réuni toutes les conditions pour ne pas épargner le pire à Bohoun Bouabré. Pourquoi, s’est-il interrogé, s’autodétruire en tuant nos propres valeurs pour rester toujours à la traîne pendant que les autres évoluent? «Adieu, Bohoun ! Adieu ! », a-t-il conclu en sanglots.
Il a auparavant relevé qu’en sa qualité de président de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, il a eu tout le temps de découvrir toutes les capacités de Bohoun Bouabré lors de la présentation des différents budgets. Au dire de Miaka Ouretto, le budget sécurisé, le budget d’assainissement, le budget de stabilisation, le budget de relance et le document stratégique de réduction de la pauvreté sont autant de concepts qui ont démontré le génie de Bohoun Bouabré.
Dans le témoignage rendu par le secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, on retiendra que le défunt fait partie des rares militants qui ont confectionné les tracts pour les diffuser au moment où la parole était interdite où il ne fallait rien entendre et rien voir.
Pour Akoun, la politique à cette époque imposait cette forme de lutte. «Le chef Bohoun Bouabré n’est plus là, ses compagnons de lutte deviennent des lieutenants», a-t-il recommandé. Au nombre des témoignages, l’actuel maire d’Issia, Adèle Dédi Mazon a fait l’inventaire des nombreuses réalisations dont le département d’Issia a bénéficié au plan économique, sanitaire, scolaire, sportif et au niveau de l’électrification sous la houlette du disparu. Rappelant qu’il était également un acteur de l’unité dans la région du Haut Sassandra. Directeur de campagne de Laurent Gbagbo en 2000, témoigne-t-elle, Bohoun Bouabré a conduit le Fpi à la victoire en raflant tous les postes électifs dans le département d’Issia. Adèle Dédi précise qu’il était passionné, dévoué et dynamique dans tout ce qu’il entreprenait.
Traduisant l’hommage du Fpi, le professeur Dédy Séri a dit que comme Désiré Tagro, Pr Tapé Gozé, Gnan Raymond, Diagou Gomont et bien d’autres militants du Fpi, Bohoun Bouabré est mort pour son combat, pour la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique. La cantatrice Lahourê, le parolier Guizo de Guibéroua et Wedji Ped ont apporté leur voix à cette marque de compassion à la famille éplorée. De nombreux messages de témoi-gnages écrits par des universitaires ont été lus par deux militants du Fpi : Laure Anidier et Daléba Zozoro.
Benjamin Koré