Après la nouvelle Lmp, un autre courant vient de voir le jour au sein du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd). Il s’agit de la force Homogène. Cette nouvelle naissance porte à trois le nombre de sous-organisation qui se retrouve au sein du Cnrd. Décryptage.
Le ton de la division au sein de l’opposition a été donné par la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Elle est l’œuvre de Théodore Mel-Eg (Udcy), d’Apiah Kabran (Mnc), de Gervais Coulibaly (Cap-Udd) et d’Henriette A. Lagou (Rpc). Des personnalités bien connues du milieu politique pour leur soutien avéré à l’ex-locataire du Palais présidentiel. A sa suite 12 formations politiques dont 8 partis et des mouvements de soutien, tous membres du CNRD, ont signé l’acte constitutif d’un sous-groupe dénommé Force Homogène. Elle regroupe la NACI de Nicolas Dioulo, le PURCI de Martine Djibo, le RDP de Oulé Tia Séraphin, le RDP du Dr Diomandé Mamadou, l’USD, l’UDH, le CPPNI, les Caïmans (Amis de Laurent Gbagbo), le RAMEHR, le TGV Gbagbo, et le MLRA. A côté de ces deux mouvements coexiste un autre qui même s’il ne se donne pas de nom, est tout de même visible. C’est le groupe conduit par le Fpi et comprenant plusieurs têtes fortes du Cnrd. L’opposition est en rangs dispersés. Le premier groupe est dirigé par Gervais Coulibaly, le second par Oulaï Tiabas et le troisième par Laurent Dona Fologo. Le vice-président au pouvoir renforcé du Cnrd qu’est Fologo sera à n’en point douter le porte-voix de la tendance frontiste. A moins qu’il décide à son tour de fonder un sous-groupe, afin de prendre son autonomie vis-à-vis du Fpi. Ce qui portera à 4 le nombre de têtes au sein du mouvement. Mais pour l’instant nous n’en sommes pas là. Les pro-Gbagbo parleront d’une voix discordante.
Des positions difficiles à concilier
Pour le vice-président du Cnrd, Laurent Dona Fologo, l’objectif premier, est d’obtenir le retour de leurs camarades qui sont en prison, en exil. Deuxième chose, ils entendent faire en sorte que l’on sache qu’en Côte d’Ivoire il y a une vie démocratique qui suppose que le gouvernement gouverne et l’opposition s’oppose de façon responsable. C’est-à-dire être critique, faire des propositions, là où nous avons l’impression qu’on peut faire autrement et amener le pouvoir à consulter l’opposition sur les grandes questions de la Nation, chaque fois qu’il estime que c’est nécessaire. Il faut qu’on en arrive là et éviter la violence, le défiance et tout le langage qui conduit à la violence. La Force Homogène par contre se présente comme une matrice de convergence des aspirations communes de ses membres qui entendent en faire un creuset de réflexion et d’actions au sein du CNRD. A en croire ses membres sa création va contribuer à l’optimisation de l’action de résistance et de veille des partisans de Laurent Gbagbo. Les membres, de Force Homogène entendent ainsi renforcer leur cohésion, travailler quotidiennement ensemble et parler d’une même voix à l’intérieur de la grande famille du CNRD. En unissant leurs forces, les membres de ce nouveau sous-groupe qui voit le jour au CNRD veulent « canaliser leurs énergies combatives » pour jouer pleinement le rôle d’une « opposition crédible », selon leur président d’honneur, Bernard Oulaï Tiabas. Ils entendent être des interlocuteurs à part entière, pour discuter de l’avenir du pays, avec le pouvoir comme l’exige la pratique démocratique dans un Etat moderne. Force Homogène, a-t-il ajouté, veut épouser la thèse d’une opposition qui sait où elle va, avec les moyens d’actions appropriés. « Une opposition qui a conscience de représenter 46% du corps électoral, presque la moitié de la Côte d’Ivoire, doit exiger sa présence au débat national, et non se borner à quémander des faveurs en dehors de la légalité », a déclaré Bernard Oulaï Tiabas. En le disant, il se démarque nettement de la nouvelle LMP de Gervais Coulibaly Car, la ligue, selon son manifeste, veut se démarquer par « l’éradication de la violence » sous toutes ses formes. Pour la force Homogène la libération des barons de l’ancien régime « doit provenir du renoncement du pouvoir à l’arbitraire et non du prix de notre bonne conduite ou de notre docilité à son égard ». La création des différents mouvements révèlent à plusieurs égards la profondeur de la fracture au sein de cet ensemble.
La course aux portefeuilles
Les municipales et la formation d’un nouveau gouvernement s’annonçant, il n’est pas surprenant que l’opposition se bouscule pour s’afficher en interlocuteur crédible du pouvoir. Chaque camp, démarchent en ce moment d’autres pro-Cnrd vivant hors du pays. Ceux des membres du congrès qui vivent sur place ne sont pas épargnés par cette approche. Les divergences de vues survenues autour des législatives ont favorisé la naissance des mouvements. La politique de charme ne cache aucun mystère. Elle vise tout simplement à grossir les rangs de chaque groupe. Histoire de conférer une puissance aux mouvements naissants. Et, si l’un d’eux était incessamment étoffé, il ne faudrait pas s’étonner de la voir revendiquer une représentativité au nom du camp précédemment au pouvoir. La guerre des chiffres n’est pas loin. Celle de la légitimité va également s’amplifier. Aussi, ces différentes sorties découvrent la rivalité qui se profile. On sait que l’ancienne LMP (La majorité présidentielle) renvoyait aux partis et aux mouvements politiques de soutien à Laurent Gbagbo. A la réalité quand l’ex-LMP a été désarticulée par la crise post-électorale, il a paru nécessaire pour ses acteurs de la réactiver. Cela, au motif qu’il faut non seulement combler un vide mais qu’il faut surtout revenir dans le débat politique. Mais le Cnrd remis en selle n’a pas garanti le retour gagnant qu’il avait escompté. En effet, l’opposition s’est disloquée après deux mois de ‘’dialogue républicain‘’ avec le gouvernement. Une tendance, cacique, menée par Sylvain Miaka Ouréto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), a boycotté le processus électoral et défie le pouvoir. L’autre aile, docile, conduite par Gervais Coulibaly, y a participé. Mais le ver de la division était déjà dans le fruit, dans la mesure où la direction du Fpi avait renié l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo. Pour les ‘’frontistes‘’, Gervais Coulibaly qui était finalement devenu l’interlocuteur du gouvernement, « ne parle pas au nom du Cnrd ». Un désaveu qui a forcément jeté une ombre sur les tractations avec le pouvoir.
Kouassi Victoire
Le ton de la division au sein de l’opposition a été donné par la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Elle est l’œuvre de Théodore Mel-Eg (Udcy), d’Apiah Kabran (Mnc), de Gervais Coulibaly (Cap-Udd) et d’Henriette A. Lagou (Rpc). Des personnalités bien connues du milieu politique pour leur soutien avéré à l’ex-locataire du Palais présidentiel. A sa suite 12 formations politiques dont 8 partis et des mouvements de soutien, tous membres du CNRD, ont signé l’acte constitutif d’un sous-groupe dénommé Force Homogène. Elle regroupe la NACI de Nicolas Dioulo, le PURCI de Martine Djibo, le RDP de Oulé Tia Séraphin, le RDP du Dr Diomandé Mamadou, l’USD, l’UDH, le CPPNI, les Caïmans (Amis de Laurent Gbagbo), le RAMEHR, le TGV Gbagbo, et le MLRA. A côté de ces deux mouvements coexiste un autre qui même s’il ne se donne pas de nom, est tout de même visible. C’est le groupe conduit par le Fpi et comprenant plusieurs têtes fortes du Cnrd. L’opposition est en rangs dispersés. Le premier groupe est dirigé par Gervais Coulibaly, le second par Oulaï Tiabas et le troisième par Laurent Dona Fologo. Le vice-président au pouvoir renforcé du Cnrd qu’est Fologo sera à n’en point douter le porte-voix de la tendance frontiste. A moins qu’il décide à son tour de fonder un sous-groupe, afin de prendre son autonomie vis-à-vis du Fpi. Ce qui portera à 4 le nombre de têtes au sein du mouvement. Mais pour l’instant nous n’en sommes pas là. Les pro-Gbagbo parleront d’une voix discordante.
Des positions difficiles à concilier
Pour le vice-président du Cnrd, Laurent Dona Fologo, l’objectif premier, est d’obtenir le retour de leurs camarades qui sont en prison, en exil. Deuxième chose, ils entendent faire en sorte que l’on sache qu’en Côte d’Ivoire il y a une vie démocratique qui suppose que le gouvernement gouverne et l’opposition s’oppose de façon responsable. C’est-à-dire être critique, faire des propositions, là où nous avons l’impression qu’on peut faire autrement et amener le pouvoir à consulter l’opposition sur les grandes questions de la Nation, chaque fois qu’il estime que c’est nécessaire. Il faut qu’on en arrive là et éviter la violence, le défiance et tout le langage qui conduit à la violence. La Force Homogène par contre se présente comme une matrice de convergence des aspirations communes de ses membres qui entendent en faire un creuset de réflexion et d’actions au sein du CNRD. A en croire ses membres sa création va contribuer à l’optimisation de l’action de résistance et de veille des partisans de Laurent Gbagbo. Les membres, de Force Homogène entendent ainsi renforcer leur cohésion, travailler quotidiennement ensemble et parler d’une même voix à l’intérieur de la grande famille du CNRD. En unissant leurs forces, les membres de ce nouveau sous-groupe qui voit le jour au CNRD veulent « canaliser leurs énergies combatives » pour jouer pleinement le rôle d’une « opposition crédible », selon leur président d’honneur, Bernard Oulaï Tiabas. Ils entendent être des interlocuteurs à part entière, pour discuter de l’avenir du pays, avec le pouvoir comme l’exige la pratique démocratique dans un Etat moderne. Force Homogène, a-t-il ajouté, veut épouser la thèse d’une opposition qui sait où elle va, avec les moyens d’actions appropriés. « Une opposition qui a conscience de représenter 46% du corps électoral, presque la moitié de la Côte d’Ivoire, doit exiger sa présence au débat national, et non se borner à quémander des faveurs en dehors de la légalité », a déclaré Bernard Oulaï Tiabas. En le disant, il se démarque nettement de la nouvelle LMP de Gervais Coulibaly Car, la ligue, selon son manifeste, veut se démarquer par « l’éradication de la violence » sous toutes ses formes. Pour la force Homogène la libération des barons de l’ancien régime « doit provenir du renoncement du pouvoir à l’arbitraire et non du prix de notre bonne conduite ou de notre docilité à son égard ». La création des différents mouvements révèlent à plusieurs égards la profondeur de la fracture au sein de cet ensemble.
La course aux portefeuilles
Les municipales et la formation d’un nouveau gouvernement s’annonçant, il n’est pas surprenant que l’opposition se bouscule pour s’afficher en interlocuteur crédible du pouvoir. Chaque camp, démarchent en ce moment d’autres pro-Cnrd vivant hors du pays. Ceux des membres du congrès qui vivent sur place ne sont pas épargnés par cette approche. Les divergences de vues survenues autour des législatives ont favorisé la naissance des mouvements. La politique de charme ne cache aucun mystère. Elle vise tout simplement à grossir les rangs de chaque groupe. Histoire de conférer une puissance aux mouvements naissants. Et, si l’un d’eux était incessamment étoffé, il ne faudrait pas s’étonner de la voir revendiquer une représentativité au nom du camp précédemment au pouvoir. La guerre des chiffres n’est pas loin. Celle de la légitimité va également s’amplifier. Aussi, ces différentes sorties découvrent la rivalité qui se profile. On sait que l’ancienne LMP (La majorité présidentielle) renvoyait aux partis et aux mouvements politiques de soutien à Laurent Gbagbo. A la réalité quand l’ex-LMP a été désarticulée par la crise post-électorale, il a paru nécessaire pour ses acteurs de la réactiver. Cela, au motif qu’il faut non seulement combler un vide mais qu’il faut surtout revenir dans le débat politique. Mais le Cnrd remis en selle n’a pas garanti le retour gagnant qu’il avait escompté. En effet, l’opposition s’est disloquée après deux mois de ‘’dialogue républicain‘’ avec le gouvernement. Une tendance, cacique, menée par Sylvain Miaka Ouréto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), a boycotté le processus électoral et défie le pouvoir. L’autre aile, docile, conduite par Gervais Coulibaly, y a participé. Mais le ver de la division était déjà dans le fruit, dans la mesure où la direction du Fpi avait renié l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo. Pour les ‘’frontistes‘’, Gervais Coulibaly qui était finalement devenu l’interlocuteur du gouvernement, « ne parle pas au nom du Cnrd ». Un désaveu qui a forcément jeté une ombre sur les tractations avec le pouvoir.
Kouassi Victoire