Le secrétaire général du Fpi, a profité de son témoignage à l’occasion du 18 février 2012 pour interpeller ses camarades qui torpillent son action dans le parti. Il les a aussi invités à s’inspirer de Laurent Gbagbo pour donner un sens à la lutte.
Laurent Akoun a commencé par cette exhortation : ‘’Chaque épreuve, chaque lutte doit valoriser l’effort pour que d’autres continuent la lutte. Gbagbo a dit, si je tombe, tu ne tomberas pas, mais enjambez mon corps et continuez la lutte. Chacun de nous sait que nous avons tremblé pour ce qui s’est passé entre Divo et Tiassalé [accident de Gbagbo] mais nous avons continué la lutte. Et nous devons continuer’’. Poursuivant, il évoque un pan de son carnet de prison. Un univers carcéral certes douloureux mais qui a été marqué par la réflexion. ‘’À la Maca on a passé notre temps à jouer, je jouais dans la même équipe que Louis André Dakoury-Tabley. Mais nous avons aussi réfléchi sur le monde que nous voulions construire pour demain. En 92, c’était l’unification des forces qui voulaient le changement de la Côte d’Ivoire. C’est là que nous avons fait la maturation’’, a-t-il relaté. Ce rappel fait, il se tourne vers ses compagnons de lutte dont les comportements épousent souvent d’autres causes, avec la délation comme mode d’action. ‘’Quand on construit un processus, tout le monde ne peut pas être au premier rang. C’est pour cela qu’il y a eu des camarades qui ont été ministres parce que Laurent Gbagbo l’a voulu. Mais il y en a qui étaient derrière. Mais notre problème à nous tous, c’est que si on n’a pas été au premier rang hier, qu’aujourd’hui, les circonstances vous y amènent, disons-nous que le renouvellement doit se faire. Ne nous donnons pas des coups inutiles. Les coups tordus, ce n’est pas nécessaire. A Laurent Gbagbo, il y a des choses que nous lui reprochions. Moi, je faisais partie de ceux qui voulaient la lutte armée. Mais lui, il a dit non et nous avons dit tu as raison. Mais aujourd’hui quand certains me voient, ils pensent que je suis leur camarade. Ils savent. Mais il nous faut une seule chose, le courage. C’est ce qu’il faut pour affronter les difficultés. Il y en a qui ne veulent pas affronter les difficultés et qui veulent aller au paradis’’, a contre-attaqué Laurent Akoun.
‘’Ouattara n’a pas fini avec nous’’
L’opposant promet un contre-pouvoir fort face au nouveau régime. Toutefois, il invite ses militants à avoir du respect pour les hommes en tenue. Voici un extrait de son propos sur le sujet : ‘’ On n’a pas fini et Monsieur Ouattara n’a pas encore fini avec nous. Mais nous lui disons qu’il va nous voir encore et pendant longtemps. Ce sont ces leçons que le 18 février nous enseigne. Le 18 février, si nous avons pu sauver nos vies, si Gbagbo est sorti vivant, c’est parce que nous n’avons pas de haine dans nos cœurs. C’est quelqu’un qui a dit à Gbagbo que ça va se passer comme ça. Mais celui qui lui a dit est un agent des FDS. Alors il ne faut pas qu’on confonde tout. Je ne parle pas des Frci mais de ceux qui ont été formés et qui connaissent ce qu’est la sécurité publique ou l’armée. Ceux-là, nous n’avons pas le droit, même aujourd’hui, de leur dire des méchancetés inutiles. Je ne dis pas de les embrasser mais il faut les respecter. En 2000, au moment où on prenait le pouvoir, s’ils n’étaient pas d’accord, on n’allait pas le prendre. Ils se sont soumis aux autorités que nous étions parce que notre onction venait des urnes. Aujourd’hui, ils travaillent pour la République. Ils n’ont pas d’armes mais ils peuvent nous être utiles. Alors ne gaspillons pas l’essentiel. Réclamons qu’ils aient des instruments pour assurer notre sécurité. Cela doit être notre combat de tous les jours. Quant à la réserve de M. Ouattara, on doit se battre pour qu’elle disparaisse’’.
S. Débailly
Laurent Akoun a commencé par cette exhortation : ‘’Chaque épreuve, chaque lutte doit valoriser l’effort pour que d’autres continuent la lutte. Gbagbo a dit, si je tombe, tu ne tomberas pas, mais enjambez mon corps et continuez la lutte. Chacun de nous sait que nous avons tremblé pour ce qui s’est passé entre Divo et Tiassalé [accident de Gbagbo] mais nous avons continué la lutte. Et nous devons continuer’’. Poursuivant, il évoque un pan de son carnet de prison. Un univers carcéral certes douloureux mais qui a été marqué par la réflexion. ‘’À la Maca on a passé notre temps à jouer, je jouais dans la même équipe que Louis André Dakoury-Tabley. Mais nous avons aussi réfléchi sur le monde que nous voulions construire pour demain. En 92, c’était l’unification des forces qui voulaient le changement de la Côte d’Ivoire. C’est là que nous avons fait la maturation’’, a-t-il relaté. Ce rappel fait, il se tourne vers ses compagnons de lutte dont les comportements épousent souvent d’autres causes, avec la délation comme mode d’action. ‘’Quand on construit un processus, tout le monde ne peut pas être au premier rang. C’est pour cela qu’il y a eu des camarades qui ont été ministres parce que Laurent Gbagbo l’a voulu. Mais il y en a qui étaient derrière. Mais notre problème à nous tous, c’est que si on n’a pas été au premier rang hier, qu’aujourd’hui, les circonstances vous y amènent, disons-nous que le renouvellement doit se faire. Ne nous donnons pas des coups inutiles. Les coups tordus, ce n’est pas nécessaire. A Laurent Gbagbo, il y a des choses que nous lui reprochions. Moi, je faisais partie de ceux qui voulaient la lutte armée. Mais lui, il a dit non et nous avons dit tu as raison. Mais aujourd’hui quand certains me voient, ils pensent que je suis leur camarade. Ils savent. Mais il nous faut une seule chose, le courage. C’est ce qu’il faut pour affronter les difficultés. Il y en a qui ne veulent pas affronter les difficultés et qui veulent aller au paradis’’, a contre-attaqué Laurent Akoun.
‘’Ouattara n’a pas fini avec nous’’
L’opposant promet un contre-pouvoir fort face au nouveau régime. Toutefois, il invite ses militants à avoir du respect pour les hommes en tenue. Voici un extrait de son propos sur le sujet : ‘’ On n’a pas fini et Monsieur Ouattara n’a pas encore fini avec nous. Mais nous lui disons qu’il va nous voir encore et pendant longtemps. Ce sont ces leçons que le 18 février nous enseigne. Le 18 février, si nous avons pu sauver nos vies, si Gbagbo est sorti vivant, c’est parce que nous n’avons pas de haine dans nos cœurs. C’est quelqu’un qui a dit à Gbagbo que ça va se passer comme ça. Mais celui qui lui a dit est un agent des FDS. Alors il ne faut pas qu’on confonde tout. Je ne parle pas des Frci mais de ceux qui ont été formés et qui connaissent ce qu’est la sécurité publique ou l’armée. Ceux-là, nous n’avons pas le droit, même aujourd’hui, de leur dire des méchancetés inutiles. Je ne dis pas de les embrasser mais il faut les respecter. En 2000, au moment où on prenait le pouvoir, s’ils n’étaient pas d’accord, on n’allait pas le prendre. Ils se sont soumis aux autorités que nous étions parce que notre onction venait des urnes. Aujourd’hui, ils travaillent pour la République. Ils n’ont pas d’armes mais ils peuvent nous être utiles. Alors ne gaspillons pas l’essentiel. Réclamons qu’ils aient des instruments pour assurer notre sécurité. Cela doit être notre combat de tous les jours. Quant à la réserve de M. Ouattara, on doit se battre pour qu’elle disparaisse’’.
S. Débailly
