Parti pour avoir des nouvelles de son mentor, détenu depuis fin novembre 2011 à la prison de La Haye, le président par intérim du Front populaire ivoirien(Fpi), Sylvain Miaka Oureto, s’est confronté à la décision in extrémis de l’administration pénitentiaire de la prison de La Haye qui lui a refusé la visite à Laurent Gbagbo. En effet, après une première visite qui s’est soldée par un succès, Miaka Oureto voulait en faire une deuxième visite, jugée pourtant nécessaire pour l’ancien parti au pouvoir et ses partisans. Mais, elle n’a pu se faire et la presse a largement rapporté le sujet. Selon des indiscrétions, et de sources concordantes bien introduites auprès des Refondateurs, les déboires du président du Conseil général de Soubré sont consécutifs à une prise de décision au sein de l’entourage du chef de l’Etat déchu. Au dire de ces informateurs, Laurent Gbagbo n’a pas apprécié la façon avec laquelle le président intérimaire de son parti s’est conduit au terme de leur huit clos du 6 février. On se rappelle que ce jour-là Miaka Oureto a dévoilé un pan de sa rencontre avec Laurent Gbagbo en se confiant à Rfi. A qui il a dit que lui seul a la qualité de porte-parole du parti, mettant du coup Koné Katinan et Assoa Adou sous l’éteignoir. Une sortie qui a suscité nombre d’inquiétudes au sein de la grande famille du Fpi, qui voit en Miaka Oureto un « putschiste après sa visite à La Haye ». « Nous ne prenons nos décisions que du président Pascal Affi N’Guessan », indique-t-on dans la famille Fpi. Et pourtant, du côté du concerné, l’on évoque sa colère noire. « En réalité des missions spécifiques étaient confiées à Miaka Oureto lorsqu’il a rencontré M. Gbagbo le 6 février, à charge pour lui de conduire les destinées du parti en évitant de se répandre dans la presse. Mais, contre toute attente, l’émissaire a tout dévoilé à la presse, dévoyant ainsi sa mission », a révélé une source proche du comité central du Fpi.
B.N’GOTTA
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