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Politique Publié le samedi 25 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / Mabri Toikeusse tance ses anciens compagnons : ‘’Ceux qui étaient avec nous et qui ont changé de camp sont ridicules’’

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
Election présidentielle 2010 2nd tour : Déclaration du RHDP au siège du PDCI par Mr Abert Mabri Toikeusse
Mr Abert Mabri Toikeusse
Après deux jours de campagne de soutien à ses candidats de Logoualé et de Biankouma dans le cadre des législatives partielles du 26 février 2012, le président de l’UDPCI, Mabri Toikeusse, s’est prêté aux questions de l’IA.
M. le ministre, à mi-parcours de la campagne pour les législatives à Logoualé et à Biankouma, quel bilan peut-on retenir ?
Un bilan plutôt satisfaisant pour moi. J’ai fait ces deux jours principalement à Logoualé et la nuit d’hier (samedi 18, ndlr) à Biankouma et à Logoualé. J’ai senti une mobilisation des responsables de base de l’UDPCI tout comme celle des cadres venus d’Abidjan et d’autres villes pour soutenir nos candidats. J’ai trouvé une oreille attentive de mes parents et j’ai vu la ferveur qui s’est saisie de nos militants qui tiennent à relever des défis.

Quelles sont les chances du candidat de l’UDPCI à Logoualé face à un autre candidat soutenu par Blon Blaise et le RDR ?

Les chances de notre candidat sont réelles. Je n’ai aucune crainte que c’est notre candidat qui aura la majorité et c’est lui qui gagnera le dimanche prochain.

Y a-t-il un enjeu pour ces élections ?

C’est important parce que c’est nous qui avions le poste ici et on souhaite le maintenir. Deuxièmement, il y a beaucoup de députés indépendants qui sont rentrés en contact avec nous et avec lesquels nous avons convenu de former un groupe parlementaire au niveau de l’Assemblée. Mais mon souhait est que ce groupe ait son ossature qui soit UDPCI. C’est-à-dire que les huit députés dont on a besoin pour former un groupe parlementaire soient UDPCI, plus les autres députés que nous aurons des autres partis ou les députés indépendants. Avec eux, on formera un groupe solide. Mais je souhaite véritablement que notre parti continue d’exister au niveau parlementaire. L’occasion est donnée maintenant de le prouver. J’attache donc beaucoup d’importance à cette élection partielle.

Dix ans après l’assassinat du père fondateur de l’UDPCI, aujourd’hui où en sommes-nous avec l’enquête ?

Ecoutez, l’enquête c’est l’Etat qui la conduisait, mais vous avez vu que durant tout le règne de Gbagbo, nous n’avons eu aucun retour malgré les déclarations qu’il a faites ici. Ceux qui hier étaient avec nous ont fini par le rejoindre. Et certains parmi eux sont en train de changer de camp à nouveau. Ils sont tout simplement ridicules. En ce qui nous concerne, nous continuons de nous battre pour que la vérité éclate. Nous avons touché des avocats tant en Côte d’Ivoire qu’en France qui sont en train de travailler sur cette affaire.

Le vote a été annulé à Biankouma par le Conseil constitutionnel alors que le RDR est passé devant votre parti à Man. Qu’est-ce qui n’a pas marché dans cette localité ?

Moi je pense qu’il faut demander au Conseil constitutionnel ce qui ne s’est pas bien passé à Biankouma. Je pense qu’on nous a retiré un poste de manière injustifiée. J’en ai déjà parlé et je continue de croire que rien ne justifiait que l’élection à Biankouma soit annulée. Quant à Man, nous avons eu à relever les faiblesses qui auraient pu justifier également que les élections à Man soient reprises. Mais là aussi, nous avons été surpris. Jusqu`à présent, nous attendons que le Conseil constitutionnel puisse nous donner ses motivations quant à la validation au niveau des deux circonscriptions de Man commune et sous-préfecture. Notre avocat réclame ces motivations et jusqu`à présent, nous n’avons encore rien obtenu.

Pour finir M. le ministre…

Je voulais simplement rassurer l’ensemble de nos militants. Ceux qui sont d’ici sont sur le terrain avec nous. Mais ceux qui ne sont pas d’ici s’inquiètent beaucoup. Je voulais les rassurer et leur dire que tout se passe bien. Et je demande à ceux de Logoualé et de Biankouma de continuer la forte mobilisation que j’ai constatée pour que le 26 février, nous puissions conserver ces deux postes que nous avions déjà et que avec ces députés nous poursuivons notre marche pour plus de démocratie et aussi pour la gloire de l’UDPCI.

Propos recueillis par Bayo Lynx, collaboration Kindo Ousseny
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