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Politique Publié le samedi 25 février 2012 | Le Patriote

Elargissement des enquêtes de la CPI à 2002 : Voici les grands crimes qui vont couler le FPI et Laurent Gbagbo

© Le Patriote Par Prisca
Pré campagne électorale du candidat du FPI : 10.000 femmes apportent leur soutien au président Laurent Gbagbo
Samedi 11 septembre 2010. Abidjan, Treichville. Palais de la culture Bernard B. Dadié. Photo: le président Laurent Gbagbo
“Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance», cette déclaration du chef de file de la refondation, Laurent Gbagbo dès les premiers instants de sa prise du pouvoir d’Etat en 2000 a été effectivement traduit sur le terrain et a coûté cher au peuple ivoirien durant toute la décennie de la gestion des affaires de l’Etat, par le parti bleu. Combien sont-ils ces ivoiriens qui ont payé de leur vie, leur différence politique, ethnique, idéologique sous le régime des frontistes ? Combien sont-ils ces innocentes personnes tuées, violées, torturées tout au long des 10 ans de pouvoir de sang du FPI? Bien malin qui pourra répondre avec exactitude à ces interrogations. Tant la mort était monnaie courante et surtout banalisée dans la Côte d’Ivoire de l’ancien président. Les ivoiriens se souviennent encore de cette dictature féroce qui a emporté des milliers d’entre eux. D’Houphouët Boigny à Robert Guéi en passant par Henri Konan Bédié, le pouvoir de Laurent Gbagbo a été le plus meurtrier. Il suffisait de ne pas parler le même langage politique avec les anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire pour que le citoyen soit bon pour être effacé de la surface de la terre. La liste des crimes de la refondation est si longue qu’il est quasiment impossible de les énumérer. Ceux qui ont retenu l’attention de l’opinion nationale et internationale restent incontestablement le massacre du général Robert Guéi et toute sa famille en 2002, les assassinats des escadrons de la mort, la répression dans le sang de la marche de l’opposition en mars 2004 pour faire respecter les accords de Linas-Marcoussis… En effet, soupçonné d’être l’instigateur des mutineries dans les casernes militaires éclatées dans la nuit de mercredi 18 au jeudi 19 septembre 2002, muées en rébellion armée avec comme fief la ville de Bouaké, l’ancien chef de la junte militaire qui s’est emparé du pouvoir d’Abidjan en décembre 1999 en évinçant le président Henri Konan Bédié par un coup d’Etat, a été purement et simplement tué. Avec ‘’le père Noël en treillis’’, 19 membres de sa famille et son aide de camp, le capitaine Fabien Coulibaly ont été massacrés. Le boulevard de la mort grandement ouvert devant eux et avec la bénédiction du pouvoir d’alors, la soldatesque du couple Gbagbo n’hésitait plus à commettre des crimes crapuleux. Les affres des escadrons de la mort sont encore vivaces dans les esprits des abidjanais. Ces commandos mis en place pour traquer les opposants au régime frontiste se sont illustrés en donnant la mort dans les quartiers de la capitale économique. Camara H, Téhé Emile, Benoît Dacoury-Tabley… sont les plus connus de ses tueurs à gage qui sillonnaient les domiciles des personnes ciblées une fois la nuit tombée. Les négociations avec la rébellion engagées dans les capitales africaines et dans la banlieue parisienne, Linas-Marcoussis ne sont pas parvenues à arrêter la folie meurtrière du pouvoir des refondateurs. Bien au contraire. En mars 2004, devant le refus de l’ancien président d’appliquer sur le terrain les accords de paix qu’il avait pourtant librement signés à Marcoussis, l’opposition a organisé une marche pacifique pour exiger la mise en route du compromis politique. C’était sans compter avec la barbarie des tueurs du régime. Les manifestants n’ont pas eu le temps de sortir de leurs domiciles qu’ils ont été accueillis par des balles d’armes de guerre et des bombes d’avions MI 24 qui avaient pris le ciel abidjanais à leur compte. Officiellement l’ONU a dénombré 120 tués et des milliers de personnes portées disparues. La boucherie était horrible. Dans sa lancée, le ‘’Woody’’ de Mama ne s’est pas fait prier, en novembre de la même année au nom d’une opération dénommée ‘’dignité’’ destinée, l’en croire, à libérer le pays, pour ordonner aux pilotes des fameux Sukhoï de pilonner le Nord et le Centre tenus par la rébellion. Bilan : des dizaines de morts dont 9 soldats français stationnés à Bouaké. Comme on le voit, avec la décision de la Cour pénale internationale d’élargir ses enquêtes à 2002, la situation se complique davantage pour Laurent Gbagbo et ses hommes. Les nombreux crimes commis seront revisités et vont certainement couler le FPI et son leader emprisonné à la Haye.

Lacina Ouattara
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