A Bonon, c’est vrai, vendredi, l’adrénaline est montée, le sang a fait un tour, le leader des jeunes du Pdci, Kouadio Konan Bertin, a-t-on appris, a été pris à partie par ses frères du Rdr, très remontés contre lui. Dimanche, alors qu’ils étaient réunis au siège de leur parti pour attendre les résultats des partielles de leur localité, les militants du Rassemblement des républicains (Rdr) ont été attaqués par des inconnus, lourdement armés. Quatre républicains ont été mortellement atteints. Doit-on, à l’analyse des faits, lier les deux événements? Il serait simpliste d’en arriver à cette déduction. Kouadio Konan Bertin, l’agressé lui-même, s’est interrogé, hier, au cours de sa conférence de presse. En filigrane, il a souligné que ses agresseurs portaient des tee-shirts à l’effigie du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Là où, la Commission électorale indépendante (Cei) proscrit aux candidats d’utiliser l’effigie du chef de l’Etat. Refusons de nous voiler la face. Le modus operandi du commando, selon les témoins de la scène, qui a semé la mort au sein des républicains laisse croire qu’on a affaire à de véritables professionnels qui manipulent à la perfection les armes à feu. Toute chose qui force la déduction que les tueurs sont à rechercher ailleurs. Inéluctablement, il y a un troisième larron qui cherche à mettre le feu aux poudres en opposant les deux gros bras du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Bonon et Gonaté, aussi surprenant que cela puisse paraître, sont deux localités sur lesquelles le beau-fils de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, Kipré Stéphane, leader de l’Union des nouvelles générations (Ung) et son chargé de communication, Koffi Koffi Serges dit Souroukou Tremin Tremin (STT), ex-secrétaire général de la Fesci, avaient mis tout leur dévolu. Toutes les actions sociales du leader de l’Ung étaient orientées vers ces deux localités et, à quelques degrés près, vers Daloa. Il ne se passait pas de week-end sans qu’ils n’arpentent les coins et recoins de ces localités. Et des sources pensent qu’ils pourraient y avoir des partisans très actifs dans ces localités. Elles soulignent, en outre, que Bonon est une véritable poudrière. Vrai ou faux? Les enquêtes ouvertes par les autorités judiciaires pourraient mieux situer les Ivoiriens sur ces tueries de trop.
K. Marras. D
K. Marras. D
